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Algérie - Les islamistes font peau neuve et infiltrent le hirak

mardi 20 avril 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 avril 2021).

Note de do : Le Front islamique du salut appartient en sous-main à la CIA


Algérie. Les islamistes font peau neuve et infiltrent le hirak

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20 avril 2021

Assawra

Les héritiers du Front islamique du salut se montrent au grand jour dans les rangs du hirak au nom du mouvement Rachad. L’organisation tente de gagner de l’audience au prétexte de l’«  unité contre l’armée  ».

Il se targue d’être «  dans la bonne direction  », son discours est lisse, rassurant et prometteur… Le mouvement Rachad fait l’actualité en marge du hirak. Il alimente des débats, suscite des controverses dans un contexte politique tendu et irrite les autorités. De qui s’agit-il  ? Créée en avril 2007 hors du pays, l’organisation affirme vouloir «   contribuer à un changement fondamental pour libérer le peuple algérien de toute tutelle  ». Elle entend «  œuvrer pour l’instauration d’un État de droit, civil  ». Une émanation providentielle en somme. Sauf que, en regardant de plus près, le propos se révèle ambigu. «  L’objectif est un État ou règnent la justice et la bonne gouvernance et où l’islam représente une composante essentielle de la société algérienne (…). Nous rejetons l’État théocratique, mais nous refusons aussi la surenchère qui veut discréditer l’attachement des Algériens et Algériennes à l’islam sous prétexte de “danger fondamentaliste”  », lit-on dans les textes constitutifs.

La religion est ainsi affirmée à la fois comme source et finalité de toute la démarche politique. La laïcité est expédiée d’une chiquenaude. La supercherie devient plus évidente quand Rachad dresse les louanges du Front islamique du salut (FIS)  : «  Un parti politique légalement reconnu qui a largement remporté toutes les élections auxquelles il a participé, notamment celles du 26 décembre 1991, avortées par le commandement militaire  ». Le trait est ainsi tiré sur le chantage électoral infligé par ladite formation, dissoute depuis lors, à la grande masse des exclus, sur la propagande obscurantiste, sur le projet ouvertement annoncé d’anéantir la démocratie une fois au pouvoir.

L’intégrisme assassin sort blanchi et auréolé

Rachad occulte du même coup les crimes abominables du Groupe islamique armé (GIA), les attaques sur les populations rurales isolées et sans défense, les assassinats ciblés de journalistes, d’intellectuels, d’agents de sécurité, d’hommes politiques. L’intégrisme islamiste assassin en sort blanchi et auréolé, après une régression générale à peine imaginable, dévastatrice. Dès lors, il n’y a plus d’équivoque  : Rachad est bel et bien l’héritier du FIS, dont il tente de ripoliner l’image pour le présenter sous un nouveau jour auprès de la jeunesse, notamment.

L’un de ses leaders, Mourad Dhina, fut membre de la direction du parti intégriste. Il pilote aujourd’hui la formation régénérée depuis la Suisse, où il a obtenu l’asile politique en 1994. Il est également aux commandes de l’ONG Alkarama, déclarée de «  défense des droits de l’homme  ». Une des nombreuses structures en lien avec l’internationale des Frères musulmans généreusement arrosée d’argent qatari. Son coéquipier actuel, l’ex-diplomate Larbi Zitout, exilé à Londres, s’agite en permanence sur les réseaux sociaux à la manière d’un gourou. Sa mission de l’heure est d’orchestrer l’infiltration du hirak, de formuler des mots d’ordre, de chauffer à blanc les partisans qui fourmillent de plus en plus dans les rangs du mouvement populaire. Il s’agit surtout de contrer et de couvrir la voix des démocrates.

Le slogan «  Algérie libre et démocratique  » est ainsi systématiquement brouillé. Selon des sources concordantes, Zitout est «  pris en charge  » par les services de renseignements turcs. Il aurait récemment rencontré le leader islamiste libyen Ali Al Salabi, directeur de la chaîne télévisée Ahrar Libya, qui émet à partir d’Istanbul. Le projet étant de mettre au point le même outil avec le financement et la bénédiction d’Erdogan, précise le quotidien arabophone El-Khabar, qui rapporte l’information. Cet islamisme rampant est avantagé par l’incapacité du camp démocratique algérien à donner un rebond politique à la rue. Ces partis laissent se réinstaller une confrontation entre le pouvoir et les islamistes. Un cercle vicieux qui pourrait être fatal. Quelle est l’audience de Rachad  ? Elle demeure pour l’instant relativement faible, mais en constante progression. Le thème de l’«  unité  » trouve une écoute auprès des figures du hirak. Ce fourre-tout séduit jusque dans les milieux réputés intransigeants avec l’islamisme. Les dirigeants du Mouvement démocratique et social (MDS, gauche), par exemple, y voient subitement un courant «  national-populiste  », allié potentiel dans un rapport de forces avec le pouvoir.

Des nervis lâchés dans Paris

La polémique fait rage à ce sujet entre militants et sympathisants sur les réseaux sociaux. En provoquant cette fracture, Rachad gagne une première bataille, et pas des moindres. De plus, il va désormais tirer profit de la représentation islamiste dans un Parlement déserté par les formations démocrates. La diaspora est l’autre terrain de chasse de Rachad. Il s’est constitué un réservoir de militants au fil du temps. À Paris, sur la place de la République, lors des rassemblements du hirak, il n’hésite pas à lâcher ses nervis contre les communistes algériens, les plus prompts à lui porter la contradiction en prônant la «  double rupture  », avec l’intégrisme islamiste et le pouvoir totalitaire. «  Chaque Algérien a tous les droits de s’exprimer librement (…). Pas les barbares, les violeurs et égorgeurs d’hier (…). Pas leurs chefs planqués outre-mer qui ont applaudi et avalisé les carnages. (…) Quand on a écumé les cimetières et rasé les murs sans savoir à chaque nuit où poser son baluchon, on ne peut pas rejoindre la meute qui appelle au débat élargi à des chefs assassins  », écrit la chroniqueuse Malika Boussouf dans le Soir d’Algérie. Les plumes de combat sont de retour.

L’Humanité du Mardi 20 Avril 2021
Nadjib Touaibia

Hirak - arrestation en Algérie de huit personnes « financées » par l’étranger

http://mai68.org/spip2/spip.php?article8556

1 Message

  • Cet article est approximatif. Il n’y a plus de communistes algériens. De leur parti le PAGS il est sorti

    1 un groupuscule ultra orthodoxe mais vraiment un groupuscule.

    2 un groupuscule orthodoxe mais vraiment un groupuscule

    3 des militants solitaires ou en duo ou trio

    4 une grande masse qui a suivi les liquidateurs du parti, précisément les partisans de la double rupture dont parle cet article. Ils ont pour crédo la modernité, autre nom du capitalisme dans sa forme néolibérale. Ils sont justement les défenseurs acharnés d’une alliance avec Rachad forme de la résurrection du FIS.

    5 un groupuscule laïciste ennemi de l’islam sur le mode voltairien et profondément hostile à tout ce qui n’est pas universaliste alias mondialiste

    Cet article est inspiré du courant soi-disant communiste qui influence le journal l’humanité mais qui est en réalité un courant ethniciste et kabyliste à l’origine de l’invitation à la fête de l’Humanité il y a trois ou quatre ans. de Ferhat Mehenni chef du MAK et ouvertement ami d’Israël.

    Rosa Moussaoui est la grande figure de ce courant ethniciste et kabyliste dans ce quotidien ex-communste.

    La réalité est donc exactement le contraire de ce premier article. Il n’y a plus de courant communiste algérien significatif et les partisans de "la double rupture" sont justement ceux qui ont coulé le PAGS héritier légal et légitime du PCA.

    Mohamed

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