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1er Mai 2021 : manifestation ou enterrement ? Telle est la véritable question

mardi 27 avril 2021, par Luniterre

Défiler en ce 1er Mai 2021 pourrait avoir une importance symbolique particulière, 150 ans après la Commune de Paris, mais si c’est pour renouveler le train-train syndical habituel et son sempiternel discours réformiste, à peine « réactualisé » en fonction de l’actu « covidée », ce n’est pas ça qui va nous remonter réellement le moral. Ce ne sera qu’un cautionnement de plus de l’échec séculaire de la gauche française et de ses divers succédanés prétendument « extrêmes »…

Être démoralisés, voire même, déprimés, il y a malheureusement de quoi, mais incontestablement la dépression vient avec la désillusion. Pourtant, la désillusion n’est pas une mauvaise chose en soi, bien au contraire, dans la mesure inverse, celle qui nous rapproche de la perception du réel, ce qui est la véritable base du matérialisme dialectique, quelque soit, précisément cet état incontournable du réel !

La dépression due à la désillusion vient donc de ce que nous avons cultivé trop longtemps l’illusion, au lieu de nous rapprocher suffisamment de l’évolution du réel pour la suivre, l’analyser et la comprendre, ce qui est nécessaire pour espérer pouvoir le transformer.

En conséquence, nos actions participaient de l’illusion, au lieu de la débusquer et de nous faire avancer, et de plus, elles ont nécessairement mené à des échecs, qui se sont accumulés, pesant déjà sur notre condition morale et notre lucidité, du fait que nous ne pouvions en analyser les causes réelles.

150 ans après la Commune de Paris, c’est vrai que Marx est devenu une sorte de « pestiféré médiatique » et que parler de Marx et de marxisme, cela limite à priori l’audience d’un propos, sauf si on entend l’adresser aux cénacles de « récupération » prévus à cet effet, que ce soit le « marxisme universitaire » ou le « marxisme de chapelle », qui sont souvent le même, à partir d’un certain « niveau social », qui est donc celui des derniers débris encore médiatiquement actifs de l’ « intelligentsia de gauche ».

Cela reste un public limité, de toute façon, mais entre cours, livres et conférences, certains en vivent et s’en contentent très bien, en grande partie aux frais du contribuable, en plus… Pour certains, il y a même moyen de gratter quelques petits « plus » du côté chinois…

Mais bien évidemment, pour remettre debout un mouvement marxiste réellement prolétarien, ce n’est donc pas là qu’il faut s’adresser, comme le montre l’expérience.

Pour aller vers le vaste public prolétarien, difficile de franchir la « barrière de récifs » que constitue ce marigot, et de plus, la barrière de Google qui remise les blogs réellement critiques dans les fonds de carter des moteurs de recherche, là où il ne remontent plus à la surface, sauf bug et retour de flamme du moteur…

Il n’y a donc pas d’illusion à se faire sur la possibilité de reconstruire rapidement un parti prolétarien marxiste de masse.

Pour autant l’important n’est pas de créer une boutique formellement marxiste de plus, mais de comprendre le mouvement du réel pour le transformer, ce qui est l’essence du communisme et du marxisme, en réalité.

Pour Marx le communisme est simplement le mouvement du réel, et non une secte partisane d’aucune sorte, dotée de quelque dogme idéologique que ce soit.

Il y a donc une partie des lois de l’économie qui sont immanentes, inhérentes au développement des forces productives elles-mêmes, et que nous devons comprendre pour agir en en tenant compte intelligemment. C’est ce qu’exprime déjà Marx en son temps, n’en déplaise aux gauchistes et révisionnistes diverses, et c’est que montre aussi le bilan de l’URSS socialiste résumé en vue du 19e et dernier Congrès du Parti Bolchevik, en 1952, n’en déplaise aux mêmes… (*) L’exemple transhistorique flagrant étant l’évolution du rapport entre capital fixe et capital variable : vouloir le faire évoluer en sens contraire de sa marche historique « naturelle » ne peut mener qu’à une catastrophe, comme le montre l’exemple du « Grand Bond en Avant » maoïste.

Dans ce cas, il y a eu plusieurs facteurs d’échelle, [essentiellement, le rapport de proportion entre la taille des communes populaires et la quantité de ressources limitées sur lesquelles elles étaient censées se « développer », et sur lesquelles elles ne pouvaient tout simplement pas survivre !], en termes de répartition des forces productives, qui ont brisé le mouvement du développement, et qui l’ont même fait reculer brutalement, au lieu de le faire avancer, et le résultat s’est payé en dizaines de millions de morts. [Remplacer, dans ces conditions déjà désastreuses le progrès de l’industrialisation par une utilisation ultra-intensive de la main d’œuvre disponible, c’est vouloir faire tourner à l’envers la roue de l’évolution des forces productives.]

Actuellement, la volonté du système de banco-centraliser l’économie tout en entretenant la survie artificielle du capitalisme dans certains secteurs aboutit à d’autres catastrophes, même si elles sont, tout étant relatif, davantage « maîtrisées » qu’à l’époque de Mao : c’est-à-dire, en fait, simplement plus étalées dans le temps !

Mao pensait faire avec l’économie ce qu’il avait fait militairement avec la « Longue Marche », c’est à dire une sorte de marche forcée aboutissant au résultat quel que soit le nombre de victimes, sans comprendre la différence de terrain entre les deux processus. En s’obstinant néanmoins, et bien trop longtemps, contre l’évidence, il a donc sacrifié des millions de chinois non seulement pour rien, mais pour ce qui a causé un retard durable, notamment dans le domaine agricole, [et surtout, de la mécanisation de l’agriculture] pourtant vital pour la Chine, à l’époque. [Retard encore perceptible aujourd’hui, de l’avis même des experts agricoles, y compris chinois.]

En un sens, les banco-centralistes qui nous gouvernent ont malheureusement fort bien tiré les leçons de l’histoire et ne mettent sur les populations que la pression limite qu’elles peuvent supporter, sans déclencher de révoltes d’envergure. La différence étant que Mao voulait néanmoins « développer », même s’il a abouti au contraire, alors que les banco-centralistes veulent simplement « restructurer » en vue de sauvegarder leur pouvoir de classe, et à terme, donc « limiter » le développement à ce qui leur est juste nécessaire en tant que caste privilégiée.

Comme on peut le voir, ce qu’il est essentiel de bien comprendre, c’est que l’étude de la base élémentaire des fondamentaux est donc indispensable pour comprendre l’évolution, historique et actuelle, des forces productives, et déterminer une politique, notamment de répartition, adaptée aux objectifs économiques et sociaux qui soient réellement ceux de l’intérêt collectif. Une répartition qui constitue donc le début de la phase de transition socialiste elle-même, dans le contexte de notre époque, le XXIe siècle.

Comme on doit également le constater, au stade actuel du resurgissement de la valeur d’usage dans l’économie, lié inévitablement à la prégnance de plus en plus grande du capital fixe, c’est donc la politique du crédit qui détermine la répartition des forces productives, et c’est donc le levier par lequel une transformation de cette répartition peut s’effectuer et éventuellement aboutir à un résultat positif, selon la volonté politique qui est mise en oeuvre.

D’où l’objectif, à la fois tactique et stratégique, du contrôle démocratique du crédit.

Sur le plan tactique, cet objectif peut donc unir très largement et être promu précisément par une ou des organisations de masse démocratiques qui ne soient pas nécessairement d’obédience idéologique formellement marxiste.

Sur le plan stratégique un tel contrôle démocratique du crédit, selon l’extension qu’il prend sur le terrain, à tous les niveaux, peut donc aboutir à une socialisation de fait de l’ensemble des forces productives ainsi contrôlées, sans qu’il soit nécessairement besoin de proclamations dogmatiques à ce sujet. C’est en ce sens qu’une nouvelle répartition des forces productives, en fonction d’objectifs de production répondant aux besoins sociaux, constitue dès le départ le premier pas de la phase de transition socialiste elle-même.

La réalisation de cette socialisation de fait étant bien, politiquement, une question de rapport de force sur le terrain, c’est-à-dire de mobilisation et donc de conscience sociale, de conscience de classe. Le vrai sens marxiste de la dictature du prolétariat réside bien dans ce rapport de force politique dans la lutte de classe, fondé sur la démocratie prolétarienne et les formes organisationnelles qu’elle se donne, et pas ailleurs.

Bien évidement, la constitution d’un mouvement politique marxiste est nécessaire, comme avant-garde dans l’étude et la formation de militants compétents pour comprendre et maîtriser toutes ces notions, mais leur champ d’action possible est donc en réalité très vaste, autour de cet objectif tactique et stratégique, et dépasse largement ce qui peut être, aujourd’hui, leur influence directe en tant que courant idéologique spécifiquement marxiste.

C’est dans ce sens que la formation d’un premier cercle d’étude des bases et fondamentaux peut être un changement réellement révolutionnaire dans la vie politique de ce pays, et constituer le noyau d’une nouvelle dynamique de groupe qui se développe, par strates successives et concentriques, en quelque sorte, dont l’une, en tant qu’avant-garde idéologique, reste évidemment spécifiquement marxiste, mais dans une démarche stratégique de construction d’une alternative réelle, et non pas dans une nouvelle chapelle de blabla plus ou moins gauchisant et/ou souverainiste et seulement marxisant en termes de langage sans conséquence pratique.

La connaissance des fondamentaux les plus élémentaires porte nécessairement sur la relation dialectique entre valeur d’usage et valeur d’échange, la formation de la plus-value, la plus-value relative et le cycle du capital fixe. Avec ces quelques notions, plus quelques rudiments concernant la création monétaire, il devient possible de comprendre l’évolution banco-centraliste du système et ses conséquences sur la lutte de classe. Et donc de définir et d’adopter une stratégie appropriée et surtout de la mettre en pratique, même si avec nos faibles moyens.

C’est la base suffisante mais nécessairement indispensable pour fonder un premier cercle marxiste du XXIe siècle, s’il doit en exister un, un jour ou l’autre.

Base actuellement introuvable, ce qui rend cette perspective malheureusement aujourd’hui encore improbable, mais affronter cette réalité en face est nécessaire si nous voulons avoir une chance réelle de la transformer.

Le premier pas réside donc dans un regroupement de gens qui ont réellement l’envie d’étudier ces bases. Si ce premier pas reste impossible, ce cent-cinquantenaire de la Commune de Paris signera donc finalement, en réalité, l’arrêt de mort de la gauche prolétarienne et du mouvement ML en France.

Défiler, en ce 1er Mai 2021, sans avoir cet objectif de renaissance en tête, sans être décidés à le mettre concrètement en œuvre, c’est, tout simplement, défiler, une fois de plus, et pour contribuer à l’enterrer encore plus profondément, derrière le cadavre du mouvement ouvrier et prolétarien .

Luniterre

( * https://storage.canalblog.com/09/01/1716556/128906673.pdf

A noter que l’utilisation de ce document comme source à étudier n’implique pas une caution historique inconditionnelle de cette période de l’histoire de l’URSS. Une approche critique, plus nécessaire que jamais avec la crise "scientifique" actuelle, se trouve ici :

Le lyssenkisme a-t-il à nouveau droit de cité dans la science française ?

https://p7.storage.canalblog.com/70/33/1716556/128981393.pdf )

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EN RÉPONSE AU CAMARADE GILLES, QUELQUES PRÉCISIONS SUPPLÉMENTAIRES UTILES :

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

"Bonjour ! Tu écris :

« D’où l’objectif, à la fois tactique et stratégique, du contrôle démocratique du crédit. »

Peux-tu développer ? Je ne trouve plus rien à ce sujet avec les moteurs de recherche, même les alternatifs :"

https://searx.lnode.net/search?q=co…

**********************

Bonjour, camarade !

Comme nous l’explique Marx dès 1857, dans ses Grundrisse, il y a nécessairement un stade de développement des forces productives, avec l’automatisation croissante des processus de production, qui rend le cycle du capital fixe dominant par rapport à celui du capital variable, et même à un point tel que la production des biens de consommation, et même la production de services, avec les progrès technologique actuels, deviennent principalement la reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, et donc, sans production de plus-value réelle.

C’est ce qui entraîne, en compensation pour la classe dominante, le développement du capital fictif et l’accroissement de la dette mondiale, qui « permet » encore au capital de s’accumuler, alors que son heure historique est déjà largement dépassée…

Le système ne fonctionne donc déjà plus que par la création monétaire permanente émise par les Banques Centrales, c’est-à-dire, par le crédit.

Et donc, même si une partie de ce crédit est effectivement stérile, et même, négative pour l’économie, dans la mesure où il ne sert qu’à compenser les marges fictives que s’octroie le capital financier encore en circulation, une partie est donc néanmoins bien réellement nécessaire pour assurer le cycle de reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, c’est-à-dire le cycle de la production d’une partie essentielle des valeurs d’usage nécessaire à la vie sociale.

C’est donc pourquoi un contrôle démocratique du crédit devient une nécessité pour choisir les objectifs sociaux de la production, que ce soit en termes de biens ou de services.

Évidemment, cela équivaut donc à un contrôle complet de la création monétaire et implique donc le contrôle des flux monétaires sur la zone de production ainsi gérée, et donc, à l’échelle d’un pays, comme la France, la reprise de contrôle complet de la BdF, qui centralise les mouvements du crédit, et les mouvements de flux monétaires, en général.

Évidemment, une telle gestion démocratique et sociale du crédit doit politiquement exclure les marges fictives dévolues au cycle du capital fictif et constitue donc une forme de socialisation correspondant bien au niveau de développement actuel des forces productives, et même d’autant plus qu’elle est la seule façon d’établir une correspondance entre production et besoins sociaux réels, sans tenir compte des contraintes de « marchés ».

L’équilibre économique est néanmoins tout à fait réalisable, et même d’autant plus, qu’une politique sociale du crédit concerne aussi la gestion de la masse salariale, en rapport et en proportion, également, des besoins sociaux réels.

Tu ne trouveras évidemment pas une telle analyse sur les archives du net, vu qu’elle n’a véritablement été développée que depuis Mars 2020 et le célèbre « Quoi qu’il en coûte ! » de Macron, révélant le basculement définitif de la politique européenne vers le banco-centralisme.

Elle a principalement été développée avec les débats qui ont eu lieu sur le blog TML, aujourd’hui fermé. Mais une partie des analyses de fond ont été republiées sur VLR :

“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article7752

Covid-19 et crise économique : un lien de cause à effet, …ou pas ???!

https://storage.canalblog.com/05/30/1716556/129066600.pdf

« Vous avez aimé la première vague et le confinement… ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article7055

Et donc, ce qu’il faut également comprendre, à la veille de ce 1er Mai, c’est que si l’heure historique du capital productif de plus-value est déjà quasiment passée, en tout cas, en proportion de la masse du capital fixe, l’heure de la Révolution Prolétarienne, dû à la carence politique de la « gauche », et même, à sa Kollaboration de classe acharnée et déjà très ancienne, n’est donc jamais venue non plus !

Avec l’acharnement de la propagande anticommuniste, qu’elle soit de droite ou de gauche, et même d’ « extrême-gauche », en fait et en fin de compte, le prolétariat est désormais persuadé que la Révolution est impossible et que toute l’histoire de l’URSS n’est qu’un immense échec, et aurait même été un « enfer » pire que le capitalisme…

Bien évidemment ce n’est pas le souvenir qu’en ont nos amis russes, mais pour l’heure, en Russie, la question est déjà simplement celle de la survie du pays, en tant que nation indépendante, tout comme c’est également le cas au Bélarus, du reste.

Pour ce qui nous concerne, un tel stade de survie n’existe plus, du fait de la domination impérialiste déjà ancienne, et de plus, désormais, de la banco-centralisation de l’ensemble des économies occidentales, et japonaise et chinoise, également.

Il nous faut donc subir ou passer directement à la socialisation des forces productives, par le contrôle démocratique du crédit, ce qui exige le développement d’un niveau de conscience approprié et une élévation correspondante du niveau des luttes politiques et sociales, pour arriver à construire le rapport de forces nécessaire.

En espérant ainsi avoir répondu à ton interrogation,

Amicalement,

Luniterre

3 Messages de forum

  • Bonjour !
    Tu écris :

    « D’où l’objectif, à la fois tactique et stratégique, du contrôle démocratique du crédit. »

    Peux-tu développer ? Je ne trouve plus rien à ce sujet avec les moteurs de recherche, même les alternatifs :

    https://searx.lnode.net/search?q=co…

    le train-train syndical habituel et son sempiternel discours réformiste !

    Nous on veut continuer à danser encore !

    Nous ne faisons pas allégeance !

    https://www.youtube.com/watch?v=wtn…

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    • Bonjour, camarade !

      Comme nous l’explique Marx dès 1857, dans ses Grundrisse, il y a nécessairement un stade de développement des forces productives, avec l’automatisation croissante des processus de production, qui rend le cycle du capital fixe dominant par rapport à celui du capital variable, et même à un point tel que la production des biens de consommation, et même la production de services, avec les progrès technologique actuels, deviennent principalement la reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, et donc, sans production de plus-value réelle.

      C’est ce qui entraîne, en compensation pour la classe dominante, le développement du capital fictif et l’accroissement de la dette mondiale, qui « permet » encore au capital de s’accumuler, alors que son heure historique est déjà largement dépassée…

      Le système ne fonctionne donc déjà plus que par la création monétaire permanente émise par les Banques Centrales, c’est-à-dire, par le crédit.

      Et donc, même si une partie de ce crédit est effectivement stérile, et même, négatif pour l’économie, dans la mesure où il ne sert qu’à compenser les marges fictives que s’octroie le capital financier encore en circulation, une partie est donc néanmoins bien réellement nécessaire pour assurer le cycle de reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, c’est-à-dire le cycle de la production d’une partie essentielle des valeurs d’usage nécessaire à la vie sociale.

      C’est donc pourquoi un contrôle démocratique du crédit devient une nécessité pour choisir les objectifs sociaux de la production, que ce soit en termes de biens ou de services.

      Évidemment, cela équivaut donc à un contrôle complet de la création monétaire et implique donc le contrôle des flux monétaires sur la zone de production ainsi gérée, et donc, à l’échelle d’un pays, comme la France, la reprise de contrôle complet de la BdF, qui centralise les mouvements du crédit, et les mouvements de flux monétaires, en général.

      Évidemment, une telle gestion démocratique et sociale du crédit doit politiquement exclure les marges fictives dévolues au cycle du capital fictif et constitue donc une forme de socialisation correspondant bien au niveau de développement actuel des forces productives, et même d’autant plus qu’elle est la seule façon d’établir une correspondance entre production et besoins sociaux réels, sans tenir compte des contraintes de « marchés ».

      L’équilibre économique est néanmoins tout à fait réalisable, et même d’autant plus, qu’une politique sociale du crédit concerne aussi la gestion de la masse salariale, en rapport et en proportion, également, des besoins sociaux réels.

      Tu ne trouveras évidemment pas une telle analyse sur les archives du net, vu qu’elle n’a véritablement été développée que depuis Mars 2020 et le célèbre « Quoi qu’il en coûte ! » de Macron, révélant le basculement définitif de la politique européenne vers le banco-centralisme.

      Elle a principalement été développée avec les débats qui ont eu lieu sur le blog TML, aujourd’hui fermé. Mais une partie des analyses de fond ont été republiées sur VLR :

      “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

      « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

      « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article7752

      Covid-19 et crise économique : un lien de cause à effet, …ou pas ???!

      https://storage.canalblog.com/05/30/1716556/129066600.pdf

      « Vous avez aimé la première vague et le confinement… ?

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article7055

      Et donc, ce qu’il faut également comprendre, à la veille de ce 1er Mai, c’est que si l’heure historique du capital productif de plus-value est déjà quasiment passée, en tout cas, en proportion de la masse du capital fixe, l’heure de la Révolution Prolétarienne, dû à la carence politique de la « gauche », et même, à sa Kollaboration de classe acharnée et déjà très ancienne, n’est donc jamais venue non plus !

      Avec l’acharnement de la propagande anticommuniste, qu’elle soit de droite ou de gauche, et même d’ « extrême-gauche », en fait et en fin de compte, le prolétariat est désormais persuadé que la Révolution est impossible et que toute l’histoire de l’URSS n’est qu’un immense échec, et aurait même été un « enfer » pire que le capitalisme…

      Bien évidemment ce n’est pas le souvenir qu’en ont nos amis russes, mais pour l’heure, en Russie, la question est déjà simplement celle de la survie du pays, en tant que nation indépendante, tout comme c’est également le cas au Bélarus, du reste.

      Pour ce qui nous concerne, un tel stade de survie n’existe plus, du fait de la domination impérialiste déjà ancienne, et de plus, désormais, de la banco-centralisation de l’ensemble des économies occidentales, et japonaise et chinoise, également.

      Il nous faut donc subir ou passer directement à la socialisation des forces productives, par le contrôle démocratique du crédit, ce qui exige le développement d’un niveau de conscience approprié et une élévation correspondante du niveau des luttes politiques et sociales, pour arriver à construire le rapport de forces nécessaire.

      En espérant ainsi avoir répondu à ton interrogation,

      Amicalement,

      Luniterre

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    • Gilles, Luniterre t’a répondu. comme il a oublié de préciser qu’il s’adressait à toi au tout début de sa réponse, tu risques de ne pas le remarquer dans la colonne des commentaires. C’est pourquoi je fais ce commentaire.

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