Bonjour, camarade !
Le fait est qu’aujourd’hui, avec la pseudo-« crise sanitaire », on voit bien le rôle Kollabo que jouent la CGT et les autres syndicats, par comparaison avec les pays voisins, et même le Québec ( https://youtu.be/Krn3aEWsOa8 ), où de véritables manifestations de masse contre cette nouvelle dictature ont été possible.
Ce n’est donc pas le cas en France, grâce à la gauche syndicale et politique, qui continue de se camper dans une attitude pseudo-« critique » du pouvoir macronien pour pouvoir encore renouveler sa Kollaboration réformiste avec le système, dans le « monde d’après », comme si de rien était…
Et ça fonctionne malheureusement très bien, ce qui explique l’ « élan de solidarité » de l’ensemble de la classe politique, y compris d’ « extrême-gauche » envers la CGT.
Néanmoins, toute violence de rue n’est pas forcément une violence politique révolutionnaire, même si elle tente de s’en donner l’apparence.
Ici, d’après les divers témoignages, le style de l’attaque, avec les insultes proférées, colle éventuellement très bien au style de l’extrême-droite, du genre qui se veut « antisystème », et même « anticapitaliste », dans le registre de vocabulaire d’un Francis Cousin, par exemple.
Étant donné le principe même du « black-bloc », rien ne peut empêcher la formation d’un pseudo-« black-bloc » formellement anarchisant mais sous contrôle d’un groupuscule d’extrême-droite.
Quelle que soit l’origine de ce pseudo-« black-bloc », le résultat est donc nettement aujourd’hui de redorer le blason de la CGT et également de discréditer une éventuelle contestation radicale sur sa gauche. D’une pierre, deux coups, c’est le cas de le dire !
Et d’autant plus que l’objectif politique de ce pseudo-« black-bloc », à supposer qu’il y en ai réellement un autre, n’est absolument pas apparent, au-delà de cette simple violence.
Lorsque l’extrême gauche maoïste, encore au mieux de a forme, au tournant de années 68-70, s’en prenait aux objectifs US en France, pendant la guerre au Vietnam, ou bien pillait l’épicerie de luxe Fauchon pour distribuer les vivres dans les bidonvilles de Nanterre, l’objectif et sa signification politique étaient évidents, et cela entrainait soit la sympathie, soit une relative réserve, mais rarement une franche hostilité, sauf évidemment de la part des ultra-réacs…
Dans la lutte de classe, il est évidemment primordial de ne pas se payer de mots et donc de passer à l’action, contrairement à la gauche actuelle, même « extrême », mais il importe d’abord de définir des objectifs politiques clairement identifiables par les masses, et de les rendre évidents en combinant agit-prop et action sur le terrain !
Ce n’était donc pas le cas dans cette attaque, dont le sens n’est pas apparent et le résultat essentiellement contre-productif, quelle qu’ait été la motivation réelle de l’intervention.
Je pense donc qu’il ne faut pas tout mélanger, et pour analyser et comprendre, commencer par le très classique : cui bono ?
Luniterre
http://mai68.org/spip2/spip.php?article8603
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