Greanpeace essayait, à cette époque, d’empêcher la fRANCE de faire pêter quelques bombinettes (atomiques) à l’autre bout du monde. Et les services secrets français ont cru neutraliser Greanpeace par cette opération tellement brillante — Rappelons qu’un journaliste portugais, Fernando Pereira, fut tué — que l’État français tenta dans un premier temps d’en attribuer le mérite un groupe anarchiste local ou à l’extrême droite néo-calédonienne, puis finalement aux Anglais ! Car, oui ! l’on alla jusqu’à oser nous prétendre que c’étaient les Anglais qui avaient fait exploser le Rainbow Warrior ! (encore un exemple de terrorisme d’État sous faux drapeau).
À la suite de quoi, la fRANCE dut négocier son pardon (et la libération de ses agents secrets) avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ces petites choses furent obtenues en échange de la levée de l’embargo français sur le mouton néo-zélandais. La fRANCE refusait en effet jusqu’alors que le mouton néo-zélandais soit vendu sur son sol pour cause de radio-activité (due bien entendue aux bombes nucléaires que la fRANCE ne s’est jamais privée de faire pêter dans cette lointaine région chaque fois qu’elle en avait envie). Ce qui fait que depuis cette affaire, c’est-à-dire depuis environ 20 ans, on peut acheter dans nos super-marchés du gigot de mouton radioactif congelé venu de Nouvelle-Zélande. Merci aux bombes atomiques bien de chez nous mais dont les essais sont tellement "sans danger" qu’on les fait pêter à l’autre bout du monde, merci aux services secrets français, et merci à la fRANCE !
Quand "Le Parisien" du vendredi 29 septembre 2006 révéla qu’un frère de Ségolène était salement mouillé dans cette histoire, la Nouvelle-Zélande voulut, dans un premier temps, demander l’extradition de celui-ci afin de relancer l’affaire ; mais elle y renonça très vite. Sans doute la fRANCE la menaça-t-elle d’appliquer à nouveau un total embargo sur ses gigots radioactifs… Car c’est ça, la diplomatie, au cas ou vous ne le sauriez pas.
Au cœur de l’histoire : L’affaire du Rainbow Warrior (Franck Ferrand)
Eurrope1 - 21 mars 2019
Note de do : L’enregistrement fait par Europe1 est foireux. Si j’ai le temps, je vais l’arranger.
Europe1 : C’était en 1985 : l’affaire du Rainbow Warrior secouait le gouvernement de Laurent Fabius. Le Rainbow Warrior était ce navire de Greenpeace, saboté et coulé dans le port d’Auckland, à la suite d’une opération assez catastrophique des services secrets français… Franck Ferrand nous raconte cette histoire cet après-midi. Il reçoit Marc Baudriller, auteur, chez Tallandier, d’une Histoire trouble de la Ve République. Invité(s) : Marc Baudriller, journaliste, responsable de la rubrique médias du magazine Challenges.
Royal, son frère et le Rainbow Warrior
https://www.lexpress.fr/actualite/p…
2 octobre 2006
Eric Lecluyse, avec Reuters
Gérard Royal, frère de Ségolène, aurait posé la bombe sur le Rainbow Warrior en 1985, si l’on en croit un autre frère, Antoine, qui l’a affirmé au Parisien. La socialiste ainsi que Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn évoquent une possible man"uvre de "politique nauséabonde"
Un frère cadet de la candidate à l’investiture présidentielle socialiste, Antoine Royal, a affirmé au Parisien, au détour d’un entretien paru vendredi, que son frère Gérard lui avait révélé avoir "posé la bombe" sur le bateau coulé en 1985 par des agents français dans le port néo-zélandais d’Auckland. L’appartenance de Gérard Royal, ancien nageur de combat, à la DGSE ainsi que son implication dans l’opération contre le Rainbow Warrior avaient déjà été révélées par l’Express dès 1995. Mais dans l’article, il était présenté comme le pilote du canot pneumatique utilisé pour approcher le navire. cette fois, son frère Antoine va plus loin : "Il avait pris une embarcation avec une deuxième personne pour s’approcher du bateau. Il a pu échapper aux autorités néo-zélandaises, contrairement au faux couple Turenge qui a été interpellé. Ma sœur a appris qu’il était présent lors de l’opération à l’occasion d’un article récent dans la presse." Dimanche, lors d’un déplacement à Guingamp, Ségolène Royal a dit toute l’admiration qu’elle porte à son frère Gérard et s’est déclarée "un peu surprise de cette polémique", qui éclate "au lendemain de [sa] déclaration de candidature".
"Une politique nauséabonde"
L’opération, le 10 juillet 1985, avait fait un mort, Fernando Pereira, militant de l’organisation écologiste. Trois mois plus tard, Laurent Fabius, alors Premier ministre, devait reconnaître l’implication de la DGSE. "C’est sans doute une coïncidence, un hasard total […] si on reparle de cette histoire qui est arrivée il y a plus de 20 ans pour mettre en cause Mme Royal alors qu’elle est candidate à la candidature et peut-être pour me mettre en cause aussi puisque je suis candidat, a-t-il ironisé dimanche sur France 2. […] Ce n’est pas ma conception de la politique. Je ne suis pas pour une politique nauséabonde et si on veut arrêter les socialistes comme ça, on n’y arrivera pas." Quand bien même les faits seraient avérés, Dominique Strauss-Kahn, qui est également candidat à l’investiture présidentielle du PS, a trouvé "malvenue" l’irruption de telles révélations dans la campagne.
Deux agents français, Alain Mafart et Dominique Prieur, les "faux époux Turenge", ont reconnu avoir posé les deux charges explosives sur le navire. Ils ont été condamnés par la Nouvelle-Zélande à 10 ans de prison pour homicide involontaire. Leur procès a été filmé et devait être diffusé sur une chaîne néo-zélandaise cet automne. Les deux Français ont été expulsés vers l’atoll de Hao en Polynésie française, en application d’un accord conclu entre la France et la Nouvelle-Zélande. Ils ont été relâchés et sont retournés en France 18 mois plus tard.
La Nouvelle-Zélande a jugé peu probable de demander l’extradition d’un frère de Ségolène Royal à la suite des révélations parues dans le Le Parisien. Selon la Première ministre Helen Clark, la police devrait rouvrir les dossiers mais une demande d’extradition n’en résultera probablement pas, les deux gouvernements ayant convenu de clore l’affaire en 1991. "Pour que la Nouvelle-Zélande poursuive une affaire comme celle-ci via Interpol, il faut bien sûr obtenir une certaine coopération à l’autre bout, a expliqué Clark à la télévision. […] Je pense que le gouvernement français en réfèrera à la décision de 1991 en disant, minute, cela a été réglé il y a longtemps."