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La guerre n’accouche pas de la révolution. Une classe sociale accouche d’une révolution

vendredi 11 juin 2021, par Robert Bibeau

La guerre est la cristallisation politique, diplomatique et militaire des contradictions qui propulsent le mode de production jusque dans ses extrêmes capacités de reproduction. La guerre accouche de la destruction, de la mort, de l’effondrement économique et social d’une faction de la classe dominante (le grand capital international) puis, la guerre accouche d’une paix éphémère jusqu’à l’exacerbation des contradictions du mode de production et de la concurrence qui confronte les puissances, ce qui entraîne une nouvelle guerre – locale – régionale – mondiale. L’ensemble de ce processus (paix-guerre-paix-guerre) est dynamique et mécanique en ce sens que la volonté des classes sociales commande très peu ce processus mû par les lois de l’économie politique capitaliste que la classe dominante présente comme éternelle et que l’insurrection populaire devra détruire.

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La Révolution prolétarienne sera toute autre chose

Partons d’une citation de Jacques Gigoux intitulé : La guerre n’accouche plus de la révolution. (sic)

« Carl Schmitt avait déjà conceptualisé cette situation avec l’idée de « guerre civile mondiale » qui implique la mise en place d’un ordre particulier, l’état d’exception (l’état d’urgence et l’économie de guerre). Guerre civile mondiale, car plus rien ne serait extérieur à l’ordre. Aujourd’hui, en effet, dans le procès de totalisation du capital, l’ennemi n’est plus tant extérieur à la nation (Allemagne, URSS, Chine) qu’intérieur. »

La révolution prolétarienne sera totale - externe et interne à la nation et au mode de production hégémonique. La révolution prolétarienne sera une réaction consciente - volontaire - obéissant à un certain nombre de conditions concrètes – objectives et subjectives – dont l’abolition de l’ordre d’exception et de l’État totalitaire. La révolution prolétarienne sera le fruit d’un engagement progressif de la classe prolétarienne qui n’aura rien de mécanique – de spontané ou d’instinctif. Bien entendu, la révolution prolétarienne adviendra après une longue – spontanée – instinctive – anarchique – meurtrière insurrection populaire embrasant d’abord les mégalopoles urbaines où s’entassent toute la richesse et toute la pauvreté de l’humanité ; où s’amoncellent le grand capital et ses institutions de contrôle et de répression que l’on appelle l’État totalitaire (de gauche ou de droite) ; où s’agglutinent aussi la classe bourgeoise et la petite bourgeoisie paupérisée, tétanisée, et l’immense prolétariat, qui au début ne sera pas conscient (mais le deviendra peu à peu) de sa mission historique pour le salut de l’humanité et de la planète.

La révolution prolétarienne (je n’écris pas l’insurrection populaire – ni la guerre civile mondiale – ni la révolution socialiste – ni le coup d’État d’un parti opportuniste) sera une révolution d’un genre nouveau en ceci qu’elle marquera la supériorité de l’esprit, de la conscience de classe, sur l’instinct et sur les contingences matérielles et sociales. La révolution prolétarienne sera le fruit d’une décision de la classe sociale des prolétaires de prendre en main sa destinée en commençant par détruire l’ancien mode de production (l’ordre ancien et son État de dictature bourgeois) pour construire un nouveau mode social de production que nous appellerons par commodité : le mode de production communiste prolétarien.

La révolution prolétarienne ne sera pas le résultat de « l’accouchement d’une guerre régionale - d’une guerre civile mondiale - du procès de totalisation du capital… » (sic) même si cette révolution, issue de la conscience collective de classe, surviendra probablement après une longue et terrible guerre mondiale chaotique, où le grand capital désespéré fera usage de toutes les armes létales (bactériologiques, virales, chimiques, nucléaires, numériques et conventionnelles) mises au point dans les laboratoires militaires de recherche de la mort et expérimentées sur les populations civiles ostracisées.

« Nouvel ordre mondial » et « Grand Reset » dérisoires

Cette guerre mondiale totale, apocalyptique, n’accouchera pas cette fois d’une nouvelle paix éphémère, d’un Nouvel Ordre Mondial ou d’un « Grand Reset » ridicules qui ne seraient qu’une remise en forme de "l’Ordre Capitaliste Ancien". Le prolétariat aura pris sa destinée en main au profit de l’ensemble de l’humanité. Le prolétariat se libérera de l’aliénation de classe, et de l’oppression de classe, non pas en tant que "citoyen d’une société-civile utopique" (sic) mais en tant que classe sociale révolutionnaire – en soi et pour soi – devant assuré sa propre survie, et par le fait même, la survie de l’humanité tout entière. L’objet de la Révolution prolétarienne prolongée sera de détruire la superstructure sociale bourgeoise dont l’État totalitaire, de détruire les assises fondamentales des classes sociales, d’abolir ainsi les classes sociales sources d’aliénation et d’oppression afin de construire un nouveau mode de production, une société nouvelle, jamais vue jusqu’à ce jour.

Contrairement à ce que prétendait Lénine, ce n’est pas la guerre qui accouche de la révolution… c’est la classe sociale révolutionnaire qui accouche de la révolution sociale. Il en fut ainsi pour la bourgeoisie en 1789 en France, en1917 en Russie, en 1949 en Chine, en 1959 à Cuba…etc.

1 Message

  • Encore beaucoup de blabla pour finir sur une connerie énorme :

    "Contrairement à ce que prétendait Lénine, ce n’est pas la guerre qui accouche de la révolution… c’est la classe sociale révolutionnaire qui accouche de la révolution sociale. Il en fut ainsi pour la bourgeoisie en 1789 en France, en1917 en Russie, en 1949 en Chine, en 1959 à Cuba…etc."

    Pour 1789 et Cuba, ok pour la "filiation" Révolution >>> guerre révolutionnaire, mais pour 1917, et même pour la Chine en 1949, il faut vraiment en tenir une couche pour sortir un truc pareil…

    Mais, bon, la logique selon laquelle la guerre n’est pas forcément la matrice de la Révolution est bien une réalité que M. Bibeau semble donc redécouvrir ici, et c’est déjà ça !!!

    Luniterre

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