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Pegasus - Israël embarrassé par l’espionnage permis par NSO

jeudi 22 juillet 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 juillet 2021).

Le Figaro du 21 juillet 2021 : Selon des témoignages recueillis par le journal israélien Haaretz, NSO a procédé à une démonstration en juin 2017, à Chypre, organisée pour de hauts responsables saoudiens. La société a présenté ses capacités à s’introduire dans un téléphone sans que la victime n’ait besoin d’ouvrir un lien ou un message. Un de ses représentants aurait demandé à l’un interlocuteur de se rendre dans un centre commercial, d’acheter un iPhone et de lui fournir uniquement le numéro du téléphone. Il a infecté l’appareil et en pris son contrôle, y compris la possibilité d’utiliser à distance sa caméra et son microphone et d’accéder sans entrave à son contenu.

Note de do :

Le Canard Enchainé dénonçait déjà en 2007 qu’un État pouvait utiliser comme il le voulait un smartphone pour espionner ses citoyens. Sans avoir besoin d’installer dessus un logiciel espion. Ce logiciel espion étant déjà intégré dans tout smartphone.

Désormais, on sait que, grâce à ces joyeux appareils, n’importe qui peut espionner n’importe qui sans avoir besoin d’installer dessus un logiciel espion.

Voilà, vous êtes prévenu-e-s : pour les réunions et les actions contestataires, prière de laisser les téléphones portables à la maison.


Affaire Pegasus : Israël embarrassé par les affaires de NSO

https://assawra.blogspot.com/2021/0…

Jeudi 22 juillet 2021

Assawra - الثورة (La Révolution)

Site du Mouvement Démocratique Arabe موقع الحركة العربية الديمقراطية

Source : Thierry Oberlé pour Le Figaro du 21 juillet 2021

Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, est intervenu, mercredi, à Tel-Aviv, au salon Cyberweek, le rendez-vous international du high-tech, sans prononcer le moindre mot sur le projet Pegasus. GIDEON MARKOWICZ/AFP

La médaille a son revers. Champion du monde de la cybersécurité et des logiciels espions, Israël est dans l’embarras. Les révélations sur les performances à l’étranger de NSO ternissent l’image de l’État hébreu et le placent sur le banc des accusés. Les ventes révélées par le projet Pegasus ont en effet été validées par une commission dirigée par le ministère de la Défense à laquelle est associé le Mossad, les services de renseignements extérieurs. Le processus d’évaluation des pays acquéreurs est considéré comme un « secret d’État ».

Société privée créée par des Israéliens puis revendue comme beaucoup de start-up à un fonds américain, NSO emploie plusieurs centaines de salariés dont environ 200 sont des ex-membres des unités d’élite du renseignement de l’armée. Après leur service militaire, ils se reconvertissent dans le privé où ils déploient leurs talents.

Le premier ministre, Naftali Bennett, est lui-même issu de cet univers. Il a fait fortune dans la cybersécurité avant de se lancer dans la politique. Ce mercredi, il est intervenu à l’université de Tel-Aviv au salon Cyberweek, le rendez-vous international du high-tech, sans prononcer le moindre mot sur l’affaire. Le malaise est pourtant perceptible. C’est le ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de Tsahal, Benny Gantz, qui se charge de tenter de limiter les dégâts. Une cellule spéciale a été formée pour gérer les retombées du dossier.

Le gouvernement israélien craint que la crise médiatique se transforme en crise diplomatique. Les clauses des contrats signés par NSO ou d’autres entreprises israéliennes avec des partenaires étrangers pourraient être revues, mais rien de dit à ce stade que la politique d’exportation de cybertechnologies vers des États tiers soit remise en cause. « Nous n’approuvons l’exportation de produits cybernétiques qu’aux gouvernements et uniquement pour un usage légal afin de prévenir le crime et le terrorisme. Les pays qui achètent ces systèmes doivent adhérer aux conditions d’utilisation », a indiqué, laconique, Benny Gantz. Pour sa part, NSO reste dans le déni et affirme avoir pris toutes les mesures possibles pour s’assurer que son logiciel n’était pas utilisé à d’autres fins que la lutte contre le crime et le terrorisme. « Je peux vous affirmer avec certitude que le président Macron n’était pas une cible », a même déclaré à I24news Chaïm Gelfand, un haut responsable du groupe.

Les activités de NSO, qui ont débuté en 2013, ont commencé à défrayer la chronique en marge de l’assassinat à Istanbul en octobre 2018 de l’opposant saoudien Jamal Khashoggi par un commando d’agents secrets saoudiens. Le journaliste avait été tracé grâce à Pegasus. Deux ans plus tôt, Ahmed Mansoor, un militant des droits de l’homme des Émirats arabes unis, avait été, lui aussi, piégé par le virus. Mansoor purge actuellement une peine de dix ans de prison pour avoir publié des articles critiques à l’égard du régime sur les réseaux sociaux.

Selon des témoignages recueillis par le journal israélien Haaretz, NSO a procédé à une démonstration en juin 2017, à Chypre, organisée pour de hauts responsables saoudiens. La société a présenté ses capacités à s’introduire dans un téléphone sans que la victime n’ait besoin d’ouvrir un lien ou un message. Un de ses représentants aurait demandé à l’un interlocuteur de se rendre dans un centre commercial, d’acheter un iPhone et de lui fournir uniquement le numéro du téléphone. Il a infecté l’appareil et en pris son contrôle, y compris la possibilité d’utiliser à distance sa caméra et son microphone et d’accéder sans entrave à son contenu. L’Arabie saoudite aurait signé un contrat de 50 millions de dollars. D’autres sociétés israéliennes sont également présentes sur le marché des logiciels espions comme Quadream et Cellebrite.

Pegasus suit les circonvolutions de la diplomatie israélienne. De l’Arabie saoudite au Maroc, du Mexique à l’Inde en passant par la Hongrie et le Rwanda, le logiciel est utilisé dans des pays avec lesquels Benyamin Netanyahou a noué, ces dernières années, de nouveaux liens. Lors des déplacements de l’ancien premier ministre, des entreprises de défense étaient souvent présentes. Les intérêts géopolitiques se mêlaient, comme c’est le cas ailleurs dans le monde, au business. La Hongrie est, par exemple, la seule nation européenne à s’être opposée en mai à une déclaration commune des États de l’UE appelant à la fin des hostilités entre Israël et le Hamas. « Les marchés dictent ce qui fonctionne, je ne dicte pas… le seul endroit où je suis réellement intervenu… est la cybersécurité », avait indiqué Benyamin Netanyahou en Hongrie en 2017.

Par Thierry Oberlé
Le Figaro du 21 juillet 2021

Le téléphone portable, outil idéal de Big Brother (Canard Enchaîné)

http://mai68.org/spip/spip.php?article417

Canard Enchaîné du 5 décembre 2007 : Qu’il soit allumé ou éteint, la police peut se servir de votre téléphone portable pour vous suivre à la trace et vous localiser, comme vous le savez déjà. Mais, ce qui est moins connu, malgré la dénonciation du Canard enchaîné, c’est que, si votre portable est en veille, la police peut sen servir comme d’un micro pour écouter les conversations autour de vous.

Note d’un visiteur : Voilà, vous êtes prévenu-e-s : pour les réunions et les actions contestataires, prière de laisser les téléphones portables à la maison.

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