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Impérialisme US - 10 novembre 2017 - Les Etats-Unis veulent transformer l’Algérie en « Pakistan » de l’Afrique du Nord

vendredi 10 novembre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 novembre 2017).

Les Etats-Unis veulent transformer l’Algérie en « Pakistan » de l’Afrique du Nord

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Publié par Gilles Munier sur son site le 9 Novembre 2017, 07:50am

Par Skander Salhi (revue de presse : Maghreb Intelligence - 7/11.17)

C’est un projet qui remonte à Robert S. Ford, le diplomate américain qui a roulé sa bosse dans les capitales les plus « chaudes » du monde arabe, notamment Damas et Bagdad. Lorsqu’il était en poste à Alger en 2006, ce diplomate chevronné a procédé à une étude approfondie des services de sécurité algériens et de son institution militaire. Le diplomate américain a rencontré dans la discrétion la plus totale de nombreux chefs des services secrets, de la police algérienne (DGSN) et de hauts responsables de l’armée algérienne.

A partir de toutes ces rencontres, il dressera en 2007 une feuille de route remise au Département d’Etat américain sous l’administration Bush, avec l’orientation suivante : faire de l’Algérie le « Pakistan » de l’Afrique, à savoir l’allié militaire au Maghreb et dans le Sahel. L’objectif du diplomate américain est de pousser les autorités algériennes à renforcer leur coopération militaire avec les Etats-Unis, et de mener le plus régulièrement possible des opérations sur le terrain, à condition toutefois que l’Algérie s’aligne sur le programme politique américain dans la région.

Un plan qui n’a pas soulevé l’enthousiasme des décideurs algériens, tandis que pour Robert S.Ford une forte « sécuritocratie » en Algérie est un précieux rempart contre l’avancée de l’islamisme radical dans la région, d’autant que la diplomate américain craignait un développement dangereux du fanatisme en Algérie, en Mauritanie, en Libye, ainsi que dans les pays du Sahel. Cette option devait contraindre les dirigeants algériens à des concessions pour se conformer à l’agenda américain.

Depuis 2014, Joan Polaschik, ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Alger, a tout tenté pour concrétiser ce projet. Mais en dépit de la prédominance du président Abdelaziz Bouteflika sur les dignitaires de l’armée et du DRS, la « pakistanisation » ne convainc toujours pas une Algérie qui se méfie de l’Amérique, et qui demeure attachée à ses relations militaires particulières avec la Russie. Joan Polaschik peinera à organiser des rencontres fructueuses entre les militaires algériens et américains.

Cependant, les troubles qui éclatent au nord du Mali et les avancées inquiétantes de Boko Haram au nord du Nigéria ainsi que les événements sanglants en Libye vont faire évoluer l’Algérie, qui va céder aux sirènes de l’administration américaine en renforçant la coopération avec la CIA et les diverses agences de renseignement américain. Les services algériens vont même fournir des informations précieuses aux militaires américains qui se déploient en toute clandestinité au Niger, au Mali et en Libye.

L’Algérie devient petit à petit le phare sécuritaire des Etats-Unis, et les professionnels américains forment des officiers à Alger et leurs conseils sont religieusement écoutés et appliqués. Même si Alger refusera d’envoyer des soldats en Libye, elle acceptera tout de même de mettre ses réseaux au service des Etats-Unis qui traquent les terroristes alliés avec Daech.

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