La troisième droite en gestation fait de plus en plus parler d’elle dans les médias, comparée à la droite officielle (macronie incluse), à l’extrême droite et à la deuxième droite (rosâtre et/ou verdâtre).
« Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste. Celui-là, je le dis, ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. » On se souvient, du moins pour les plus anciens, de cette fameuse proclamation de Mitterrand à la tribune du congrès d’Épinay en 1971. Une quarantaine d’années plus tard, Mélenchon n’en demande pas tant aux Insoumis — appellation non contrôlée dont il conviendrait d’ôter le préfixe négatif pour la faire correspondre à la réalité — qui ont accepté de se laisser guider sous sa houlette dans les allées du pouvoir. Le « nouveau monde possible » qu’il promet à ses électeurs sera conforme, s’il advenait, à celui dont rêvait les militants de l’altermondialisme au début du siècle : un autre monde capitaliste ou un monde autrement capitaliste mais assurément pas un monde autre que capitaliste.