Malgré la crise mondiale qui continue de faire rage et de ravager la planète, socialement, économiquement et écologiquement, c’est une vague régressive et ultra-réactionnaire qui continue de dominer la vie politique, à l’échelle planétaire, également.
Selon les pays elle prend différentes formes de démagogie populiste ou de prétendu social-libéralisme, selon ce qui est le plus adapté, localement, pour obtenir la soumission des peuples, des nations, et en premier lieu, de leur classe ouvrière.
En France le « macronisme » est la forme qu’à pris cette ultra-réaction, en surclassant toutes les autres, lors de la dernière joute électorale, même si cette dernière a été en grande partie désertée par l’électorat populaire.
La question de savoir s’il existe encore un moyen de s’opposer à cette déferlante et de construire au moins l’embryon d’une alternative reste donc posée, et même avec de plus en plus d’acuité, à mesure que la réaction avance dans tous les domaines, et notamment sur le plan social.
Dans cette même période il apparaît de plus en plus évident que la France, non seulement n’est pas située à l’écart des conflits internationaux, mais y prend une part active et contribue grandement, avec les USA, à attiser les feux guerriers sur la planète.
Cela était déjà apparu une première fois avec la part prépondérante qu’elle avait pris dans le conflit en Libye.
Mais le discours de l’époque selon lequel elle était sensée devoir se défendre contre une supposée « barbarie » venue du tiers-monde commence à apparaître pour la duperie qu’il était déjà, au vu, notamment, des résultats de cette intervention.
Néanmoins, même en partie démasqué, ce discours fonctionne encore suffisamment pour entretenir les divisions communautaires en France et obtenir un consensus de fait pour la prolongation de l’interventionnisme impérialiste français à travers le monde.
Que ce soit en Libye ou ailleurs, cet interventionnisme ne se développe jamais que dans le sillage de l’interventionnisme impérialiste US, ou avec son accord, comme une sorte de concession « régionale » accordée par le numéro 1 à l’un de ses vassaux et allié indéfectible.
Compte tenu des forces de plus en plus dérisoires restant à l’opposition face à cette machine de guerre avançant à la fois localement sur le plan social, et internationalement, pour broyer la résistance des peuples néo-colonisés, la question se pose de savoir sur quel objectif tenter de mobiliser ces maigres forces restantes pour organiser un début de résistance, sinon une contre-offensive.