Letemps.ch, 14 mai 2018 : Les autorités de Pyongyang ont annoncé le démantèlement de leur site d’essais nucléaires de Punggye-ri. Mais elles conserveront de quoi tester et fabriquer rapidement des bombes.
Le retrait des Etats-Unis de l’accord avec l’Iran indique le peu de cas que Washington fait désormais de ses engagements. Désarmer, dans un tel contexte, serait pour le régime prendre un risque considérable.
La maladroite référence à la Libye par John Bolton, conseiller pour la sécurité nationale de Donald Trump, comme précédent à suivre dans la dénucléarisation de la RPDC, n’a fait que rappeler aux dirigeants nord-coréens un exemple, la fin de Mouammar Kadhafi, qui les a incités à accélérer leurs efforts pour se doter d’une force de dissuasion.
Lors d’une réunion du comité central du Parti des travailleurs en avril, Kim Jong-un a déclaré que des essais nucléaires et balistiques n’étaient plus utiles, révélant aussi pour la première fois que la RPDC était capable de procéder à des essais simulés sur ordinateur, comme le font des puissances nucléaires telles que les Etats-Unis, la Russie et la Chine. En d’autres termes, la RPDC peut sans doute se dessaisir des armes dont elle s’est dotée, mais elle n’entend pas renoncer à sa technologie nucléaire.