Entrevue de l’AFP avec Bachar el-Assad le 12 avril 2017
Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.
L’article est constitué par la transcription en français de cette entrevue en anglais, dont voici un extrait :
AFP (12) : Vous voulez dire que vous ne possédez pas d’armes chimiques ?
Le président Al-Assad : Non, absolument aucune ! Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal chimique. Et l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) a déclaré la Syrie vide de tout matériel de guerre chimique.
AFP (13) : Je pose la question parce que les Américains ont dit qu’il y avait des armes chimiques dans la base aérienne, le niez-vous ?
Le président Al-Assad : Ils ont attaqué la base et détruit les dépôts qui contenaient divers matériels, mais il n’y avait pas de gaz sarin. Comment donc ? S’ils disent que nous avons lancé notre attaque au sarin à partir de cette même base aérienne, qu’est-il arrivé au sarin quand ils ont attaqué les dépôts ? A-t-on entendu parler du sarin ? Notre chef d’état-major est arrivé dans la base quelques heures seulement après l’attaque. Comment a-t-il pu y aller s’il y avait du sarin ? Pourquoi le nombre de martyres était seulement de six, alors qu’il y avait des centaines de soldats et d’officiers présents sur les lieux ? S’il y avait du sarin dans la base, comment se fait-il que tous n’en sont pas mort ? Sur les mêmes images vidéos truquées sur Khan Cheikhoun, lorsque les secouristes essayaient de venir en aide aux victimes ou aux personnes supposées affectées, ils ne portaient ni masques ni gants de protection. Comment donc ? Où donc est le sarin ? Ils auraient dû en être directement affectés ! Tout cela n’est qu’allégations ! Je veux dire que cette attaque américaine et ces allégations constituent une preuve supplémentaire qu’il s’agit d’un montage, et qu’il n’y avait de sarin nulle part.
Note de do : cette interview de Bachar el-Assad est indispensable ; aussi, j’ai pris la peine d’en réécrire la traduction en un français un peu plus correct. Comme on dit : « J’aimerais parler l’arabe aussi bien que le traducteur de l’agence Sana écrit en français » ; mais, comme le français est ma langue maternelle, je me suis permis d’essayer d’en améliorer le style. En effet, ainsi que le disait Simon Leys, pour qu’une traduction soit vraiment bonne, il faut être deux à travailler dessus : un dont la langue maternelle est celle du texte originel, et l’autre dont elle est celle de la traduction.