Le démocratisme magnifie le travail, activité séparée par excellence. Pour survivre dans le monde marchand, point d’alternative, seul le travail permet un semblant de « niveau de vie ». En cela, il apparaît comme libérateur (arbeit macht frei), rendant à l’homme sa dignité, alors qu’il est le réel joug sous lequel la pliure ne sera jamais assez courbée. Le travail est plus ou moins rétribué, mais il assure à tous la servilité, et chacun intégrera sa nécessité. Il est le principal agent de soumission, universellement partagé, désiré. L’homme moderne est entièrement tourné vers le travail. Depuis sa naissance, (...)