Dix ans après le krach de 2008 et le sauvetage in extremis du système bancaire à grand renfort de liquidités surnuméraires déversées par les banques centrales, l’économie réellement productive ne représente toujours, et même avec une disproportion décuplée, que quelques poignées de grains de maïs noyées dans la marmite d’huile bouillonnante de la finance mondialisée… (…)
En Europe, l’échéance de la fin des politiques monétaires de « sortie de crise » est annoncée pour Décembre 2018, tandis qu’aux USA, après un arrêt du flot de liquidités dès Octobre 2014, un plan de liquidation progressive des obligations et actifs toxiques ainsi emmagasinés par la FED s’est mis en place depuis Octobre 17… (…)
C’est dans ce contexte fondamentalement instable, financièrement et économiquement, qu’éclate, et pour cause, la guerre économique entre les USA et la Chine. Si la domination du capital financier US reste écrasante, elle se heurte néanmoins à la difficulté de pouvoir continuer à se développer et à se valoriser dans le cycle productif.
Une poignée de grains de maïs « productifs », jetés dans une marmite financière trop grande éclateront et se dilueront sans conserver le gonflement « bénéfique » du pop-corn financier souhaité au départ…
L’éclatement cyclique de la bulle financière étant inévitable, l’impérialisme US tente néanmoins de sauver sa propre poignée de grains « productifs » dans l’espoir de regonfler sa part de pop-corn à l’issue de la crise, et même de manger celle des autres, si possible, et tant qu’à faire…