La politique du point de vue de la lutte des classes
J’utiliserai ici le mot "prolétaire" dans son sens moderne et généralisé.
Dans la lutte des classes, la "politique" c’est pas grave. Ce que je veux dire, c’est que beaucoup de prolos votent même extrême droite. Mais l’essentiel, du point de vue de la lutte des classes, c’est que c’est des prolos.
Dans la lutte des classes, en réalité, on ne s’occupe pas de savoir quel parti politique récupère habituellement quelles voix. On s’occupe seulement de savoir à quelle classe (prolétariat ou bourgeoisie) appartient tel ou tel.
En 2005, Jospin reprochait au NON à la Constitution qu’il y avait aussi bien des NON de gauche, que des NON de droite. Ce n’en était pas moins un vote de classe. Les pauvres ont voté NON. Et ils ont voté NON quelque soit le parti politique qui récupérait habituellement leurs voix.
Quand la lutte des classes s’intensifie, de moins en moins de prolos acceptent de se laisser récupérer, ni par la vraie droite ni par la fausse gauche. Tel est déjà le cas des gilets jaunes.
Donc, comme un ami me l’a dit au sujet des gilets jaunes : « J’espère que Macron va s’entêter comme un âne borgne pour que ce mouvement puisse durer et devenir de plus en plus subversif » !