Dans le cas de Mai 68, c’est la loi d’amnistie qui a créé le contexte rendant possible l’ouverture des négociations devant aboutir aux désormais historiques « accords de Grenelle ».
Paradoxalement, cette loi d’amnistie est par contre devenue l’aspect oublié de cette histoire. Compte tenu de la similitude relative des situations, il n’est donc pas inutile de le rappeler.
Une différence essentielle et remarquable, toutefois, est que les étudiants révoltés de Mai 68 avaient dès le début fait de la libération de leurs camarades emprisonnés une de leur principales revendications, et même la première, à ce moment décisif pour l’établissement d’un rapport de force qui a fait plier le pouvoir sur l’essentiel des revendications sociales les plus immédiates.