On reproche assez souvent au mouvement GJ son manque d’unité et surtout, son manque de cohérence dans les revendications…
En étudiant la liste des 42 revendications émise depuis le 29 Novembre on a déjà vu que cette apparence hétéroclite tient plus à la formulation, parfois maladroite, il est vrai, qu’au fond, qui reflète fort bien, en réalité, la diversité des préoccupations sociales urgentes qui ont motivé le mouvement depuis son origine.
(…) Comme le montre l’expérience actuelle, le mouvement GJ ne peut absolument pas compter, pour l’élaboration de ses propres revendications, sur les compétences des confédérations syndicales dont l’agenda est déjà fixé par leurs propres objectifs, de kollaboration de classe, en réalité. Il doit donc trouver en lui-même la force de le faire par ses débats internes et son contact avec la réalité sociale la plus large.
Le mouvement GJ ne peut plus compter, non plus, sur les confédérations syndicales pour la lutte contre la répression, alors que la solidarité avec les victimes était l’un des points forts essentiels en Mai 68, aboutissant d’abord à l’amnistie du 23 Mai, quelques jours avant la conclusion des Accords de Grenelle.