Certains militaires de l’opération Sentinelle ont été mobilisés pour assurer la sécurité de bâtiments officiels en vue de l’acte 19 des "gilets jaunes" ce samedi 23 mars 2019.
"C’est absurde, c’est du n’importe quoi. On n’est pas préparé à ça", avance un militaire, qui dénonce l’instrumentalisation faite de son corps de métier. "L’armée, au niveau du gouvernement, ça reste le petit joker. On le sort quand on en a besoin. Là, il y a un gros problème, on va mettre l’armée et comme ça on va voir ce que ça donne et nous on reste tranquillement où on est".
Un ras-le-bol général des soldats avant même que la journée n’ait eu lieu : "Au gouvernement, ils ne savent plus quoi faire, ils ne savent plus comment gérer, ils n’ont pas pris encore la mesure de ce mouvement", ajoute un de leurs collègues.
"L’ennemi ne peut pas être la population, ce n’est pas possible", met en avant un autre soldat, alors même que les militaires semblent plus enclins à soutenir les "gilets jaunes" que le gouvernement.