Assange est un réfugié politique protégé par le droit international, le bénéficiaire de l’asile en vertu d’un pacte strict dont la Grande-Bretagne est signataire.
L’Organisation des Nations Unies l’a clairement indiqué dans la décision juridique de son Groupe de travail sur les détentions arbitraires.
Imaginez Tony Blair traîné hors de sa maison géorgienne de plusieurs millions de livres à Connaught Square, Londres, menotté, pour être ensuite expédié à La Haye. Selon l’exemple de Nuremberg, le "crime suprême" de Blair est la mort d’un million d’Irakiens. Le crime d’Assange est le journalisme : demander des comptes aux rapaces, dénoncer leurs mensonges et donner aux gens du monde entier les moyens d’agir avec la vérité.
L’arrestation choquante d’Assange est un avertissement pour tous ceux qui, comme l’écrivait Oscar Wilde, "sèment les graines du mécontentement [sans lesquels] il n’y aurait pas de progrès vers la civilisation". L’avertissement est explicite à l’égard des journalistes. Ce qui est arrivé au fondateur et rédacteur en chef de WikiLeaks peut vous arriver dans un journal, ou à vous dans un studio de télévision, ou vous à la radio, ou vous qui diffusez un podcast.