Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et Reporters sans frontières (RSF) ont dénoncé dimanche des atteintes à la liberté d’informer après des incidents entre forces de l’ordre et journalistes samedi lors de l’acte 23 des "gilets jaunes".
"Il y a eu plusieurs interpellations de journalistes et d’autres incidents", a déclaré à l’AFP Vincent Lanier, premier secrétaire national du SNJ, en référence notamment à l’interpellation de deux reporters indépendants à Paris, Gaspard Glanz et Alexis Kraland.
MM. Glanz et Kraland ont été placés en garde à vue samedi, notamment pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations", selon le parquet de Paris.
"On commence à se poser des questions : est-ce qu’il n’y a pas une volonté déterminée d’intimider notamment les photographes sur le terrain ? On a l’impression que certains sont ciblés", a dénoncé Vincent Lanier du SNJ.
Plusieurs journalistes ont été blessés samedi lors des manifestations. A Toulouse, deux journalistes ont été touchés par une "grenade de désencerclement", selon leur témoignage ou celui de leur employeur.
A Paris, un photographe de l’Agence France-Presse "a reçu une grenade lacrymogène dans les jambes" et a "pris un coup, hors action" de la part d’un policier, a indiqué son rédacteur en chef photo France Olivier Morin.