Même l’HUMANITÉ fait ce constat : « Près de six électeurs sur dix disent ne pas vouloir se déplacer le 26 mai. Parmi eux, une surreprésentation des jeunes, d’employés et d’ouvriers. Il reste 23 jours pour inverser la donne.
Claudio n’ira pas voter le 26 mai. Délibérément. Ce gilet jaune de Loches, croisé à la manif du 1er mai, à Tours, prévient, avec sa voix éraillée : « J’ai voté aux dernières élections européennes. » … Des Claudio, il y en aura des millions lors des prochaines élections européennes … A moins d’un mois du scrutin, on connaît d’avance le futur vainqueur : l’abstention devrait être le premier parti de France. Bien loin devant la République en marche ou le Rassemblement national, dont le duel est surcommenté sur les plateaux télé. »
Pour compléter cette revue de presse et le bref article de J-F Chalot, militant associatif, republié ici, il est utile de rappeler que les 80% et plus, par endroits, qui soutenaient les GJ du 17 Novembre, incluent logiquement les 60% qui s’abstiennent aux européennes.
La stratégie de Macron, dès le 24 Novembre, c’était d’utiliser la « casse » sur les Champs Élysées et ailleurs pour miner progressivement ce mouvement populaire unitaire, ce qu’il a réussi. Et encore ce dernier Samedi, Acte 26, avec les « incidents » à Lyon et à Nantes.
Politiser les 60% d’abstention à venir, c’est le seul moyen de déjouer le piège du « duo/duel » LREM-RN qui marginalise toute autre forme d’alternative, illusoire et impossible, de toutes façons, avec ces élections !
Politiser les abstentions, ce n’est pas les prendre en « otage », mais simplement exprimer le véritable rejet populaire de la classe politique française actuelle, un rejet qui mène tôt ou tard au véritable rejet du système, ce que le 17 Novembre a précisément démontré, y compris au détriment du RN et des autres faux prétendants « anti-systèmes » et pseudos « anticapitalistes » !