Le 16 septembre 1982… l’armée israélienne est à Beyrouth. Avec ses supplétifs de l’armée du sud Liban, ils assiègent le camp de réfugiés Palestiniens de Sabra et Chatila.
Le massacre va durer 3 jours. 24 heures sur 24.
Les nuits sont éclairées par des fusées lumineuses de l’armée israélienne… les milices fascistes libanaises sont à l’œuvre. Jean Genet est à Beyrouth, lorsqu’ont lieu les massacres.
Le 19 septembre, Jean entre dans le camp. Il sera l’un des premiers Européens à pouvoir pénétrer sur les lieux et écrira, bouleversé, "Quatre heures à Chatila", témoignage d’une force politique inouïe remis en octobre 1982 à la Revue d´Études Palestiniennes et repris dans L’Ennemi déclaré (Gallimard, 1991)
Ce texte, réquisitoire implacable contre les responsables de cet acte de barbarie, ne commence pas par évoquer l’horreur du charnier. Il commence par le souvenir des six mois passés dans les camps palestiniens avec les feddayin, dix ans avant le massacre de Sabra et Chatila.