Le 15 avril 2019, une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris partait en fumée. A grands renforts de discours hérautiques et de promesses de reconstruction fulgurante, le gouvernement français avait a cœur de s’ériger en bâtisseurs contemporains d’une charpente en bois vieille de plusieurs siècles, la « Forêt ». Quelle opportunité, pour les grandes fortunes de ce monde, élites et multinationales, d’absoudre et laver leurs pêchés, qui promettaient alors de débloquer pour ce projet faramineux plusieurs centaines de millions d’euros.
Quatre mois plus tard, une autre forêt, brûle. Le poumon de la planète Terre, l’Amazonie. Mais, cette fois-ci, quid de jolies promesses ?
Comme l’a déclaré Christophe Yanuwana Pierre, Kali’na, porte-parole de Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG) et représentant du Grand Conseil Coutumier de Guyane des Peuples Amérindiens et Bushinengé le 23 août 2019 en réponse aux annonces du Président Emmanuel Macron : « Avec Bruno Lemaire vous avez accordé 36 0000 hectares pour les mines… et vous osez dire "notre maison brûle". Mr le Président avant de donner des leçons au fou qui sert de président aux brésiliens, pensez à mettre un terme à l’extractivisme en Amazonie "française" ».