Depuis le début du mois d’octobre 2019, un ample mouvement social secoue l’Équateur suite au retrait, par le gouvernement de l’actuel président Lenin Moreno, de subventions permettant de stabiliser le prix de l’essence, provoquant une forte inflation.
Le mouvement s’est vite transformé en la plus grande révolte que le pays a connu ces dernières années. Des indiens venus de toutes les régions du pays ont investi la capitale, Quito, et ont occupé le Parlement. Le gouvernement a décrété l’État d’urgence et a quitté la capitale, se réfugiant à Guayaquil, sur la côte, où il siège actuellement.
En réponse, la Confédération des Nationalités Indiennes de l’Équateur (CONAIE) a décrété à son tour l’État d’urgence sur les territoires indiens, annonçant que tout représentant de l’État qui y pénétrerait serait arrêté.
Jusqu’à aujourd’hui, la répression du mouvement par l’armée et la police a déjà fait près de 554 blessés, 929 prisonniers et 5 morts.