Abdelmadjid Tebboune a été élu président avec 58,15 % des voix exprimées à l’issue des élections présidentielles.
Limogé en 2017 pour avoir menacé les intérêts des oligarques, l’ex-Premier ministre a gagné parce qu’il a promis de reprendre la lutte contre la corruption.
Le 20 octobre dernier, Tebboune se rappelait de cette période : « Vingt jours après ma nomination, il y a eu une réunion, à Marseille, d’hommes d’affaires et autres, rejoints par celui qui disait défendre les travailleurs [Abdelmadjid Sidi Saïd, ex-patron de l’UGTA, le plus puissant syndicat]. Ils avaient mis 35 millions d’euros pour, disaient-il, détruire Tebboune. »
La tenue de cette réunion à Marseille sous la supervision des autorités françaises en dit long sur ce qui devrait être le sentiment en France après cette victoire, une France dont la diplomatie appelait à une période de transition et au report des élections. Si en 2017, la guerre fut courte et rapidement perdue, elle pourrait ne pas l’être désormais.