La menace d’une guerre régionale généralisée est la conséquence des guerres impérialistes lancées par des puissances de l’OTAN en Libye puis en Syrie en 2011. Elles ont fait des centaines de milliers de victimes, les deux pays sont dévastés, et des dizaines de millions de personnes ont dû fuir leurs foyers. Alors que le conflit syrien a dégénéré en guerre par procuration entre l’Iran, la Russie, la Chine et l’OTAN qui menace d’embraser tout le Moyen Orient, un danger d’escalade similaire se pose désormais en Libye.
La France, la Russie, l’Égypte et les Émirats arabes unis ont soutenu officieusement Haftar ; l’Italie, la Turquie et le Qatar ont soutenu le GAN et Sarraj, qui jouit officiellement de la reconnaissance de l’ONU. Trump a essayé de faire la part des choses, en reconnaissant Sarraj, mais en appelant aussi Haftar, apparemment pour déclarer sa sympathie pour l’ANL.
Le danger d’une guerre entre la Turquie, l’Égypte, la Russie et les puissances impérialistes est un avertissement pour les travailleurs non seulement africains, mais du monde entier. Dans la troisième décennie du XXIe siècle, les gouvernements capitalistes n’ont aucune solution progressiste pour les désastres déclenchés par des décennies de guerres impérialistes. Alors que les luttes de classe et les mobilisations sociales de masse contre les inégalités se répandent en Europe et au Moyen-Orient, il est essentiel de construire un mouvement socialiste antiguerre au sein de la classe ouvrière.