On n’y trouve pas d’holocauste, seulement l’apartheid. Pas d’anéantissement, mais le traitement brutal et systématique de toute une nation. Ce n’est pas Auschwitz, mais c’est Gaza.
Être les invités d’Israël sans mentionner ses crimes ; commémorer l’Holocauste tout en ignorant ses leçons ; visiter Jérusalem sans se rendre dans le ghetto de Gaza le jour du souvenir international de l’Holocauste… Comment imaginer plus grande hypocrisie.
En cette Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, les dirigeants mondiaux sont les invités d’un Premier ministre israélien qui, à la veille de leur visite, a appelé à des sanctions – croyez-le ou non – contre la Cour pénale internationale de La Haye, héritage pourtant des tribunaux créés pour juger les crimes de la Seconde Guerre mondiale.
l est difficile de croire que cela ne soit même pas venu à l’esprit d’un seul des dirigeants venus en Israël, de se rendre à Gaza après la cérémonie. Si l’un d’eux avait eu le courage de le faire, il aurait honoré la mémoire de l’Holocauste tout autant qu’en visitant Yad Vashem.
Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans le monde où les mots « plus jamais ça » devraient résonner autant que dans les limites de cet immense ghetto, créé par l’État des survivants de l’Holocauste. Ne pas aller à Gaza et voir ce qui se passe là-bas ? Ne pas vous identifier au sort de deux millions d’êtres humains enfermés dans un camp de concentration depuis 14 ans, à une heure de route de Jérusalem ? Comment est-ce possible ? Ne pas crier « plus jamais » à Gaza ? Comment ne le peuvent-ils pas ?