Après une grève des transports publics la plus longue de l’histoire sociale en France, et alors que plus de 60% des travailleurs restent opposés à la « réforme », la « conférence de financement » est ouverte par le pouvoir, qui n’a concrètement rien cédé de significatif, sur le fond des problèmes existants.
Tous les syndicats y participent, qu’ils s’affirment « réformistes » ou « de lutte de classe ». En deux mois de cette lutte historique, et malgré le soutient populaire, leur stratégie est donc en échec.
En 1945, lorsque fut créé le système social actuel, et alors que la France était encore en ruine, et son économie quasiment au point mort, il a donc néanmoins été possible de créer un système de protection sociale parmi les plus performants du monde occidental.
Alors que les profits financiers viennent encore de battre un nouveau record, c’est ce système de protection sociale que le pouvoir actuel s’efforce donc de détruire, pour permettre au Capital de continuer sa course au profit.
La « France des riches » de 2020 est-elle donc en lutte contre la « France pauvre » de 1945 ? Pourquoi le rapport de force dans la lutte sociale ne met il pas un frein au plan destructeur du pouvoir macronien ?
La comparaison des situations entre 1945 et 2020 permet un bon constat de la réalité concrète mais induit également une erreur d’analyse grossière si on s’arrête simplement à ce constat.