Communiqué de Fabien Roussel suite aux ordonnances gouvernementales et à l’intervention d’Emmanuel Macron.
Les ordonnances adoptées par le conseil des ministres confirment ce que laissait craindre le projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire que les parlementaires communistes n’ont pas voté.
Alors que tout appelle à protéger les salariés, du public comme du privé, à confiner les salariés qui risquent la contamination dans des secteurs non indispensables, le gouvernement décide de s’en prendre à leurs droits et à leurs conditions de travail. Il encourage notamment les employeurs à recourir massivement aux heures supplémentaires, à remettre en cause les congés payés, à l’indemnisation partielle du chômage technique.
Pire, le Président Macron et son Premier ministre Edouard Philippe laissent au patronat le pouvoir de gérer la crise selon ses seuls critères, en laissant à des négociations de branche la mise en œuvre de ces dispositions. Et ils ne mettent aucune limite de durée aux dispositions annoncées comme dérogatoires, mais dont le risque est qu’elle devienne la règle avec la crise économique qui s’annonce.