Rebecca Fitoussi, pour Public Sénat, le 24 mars 2020 :
En 2005, Alexandre Adler préfaçait pour les éditions Robert Laffont « Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde demain », résultat de deux ans de travail de plusieurs dizaines d’experts évaluant la situation de la planète sur les quinze années à venir (2005-2020). Cette crise du Covid-19, les experts l’avaient prédite avec une précision saisissante. Alexandre Adler revient sur ce rapport et se projette dans l’après-crise. Selon lui, cette épidémie sera un tournant pour l’avenir du monde et annonce de profondes transformations.
Alexandre Adler :
« Nous sommes dans un monde pluraliste, un monde qui n’est pas encore unifié par une démocratie unique et généralisée, mais qui va dans le bon sens, c’est évident ! »
« Les gens voient à quel point le repli, indispensable en ce moment pour prévenir l’épidémie, est grave pour les sociétés et pour les économies. »
« Donc on comprend comment le protectionnisme, les circuits courts, etc… Ce sont surtout les cerveaux courts, les circuits courts ! »
Note de do :
Je pense que le coronavirus va favoriser la mondialisation parce qu’après coup, "on" va nous dire : « Vous voyez, l’épidémie était mondiale, donc il aurait fallu la gérer au niveau mondial. »
Alexandre Adler pense comme moi que le coronavirus va accélérer la mondialisation. La différence entre lui et moi, c’est qu’il est pour et moi contre.
Je suis contre la mondialisation parce que plus un pays est petit, et plus il est facile d’y faire une révolution, qui pourra ensuite se répandre par l’exemple. Et c’est pour la même raison qu’Alexandre Adler est pour la mondialisation : il veut à tout prix éviter la révolution.