Le gras, un ennemi pour le cœur ? Un mythe, d’après une vaste étude. Des lipides protecteurs, des glucides qui suscitent la méfiance : les résultats d’une importante enquête épidémiologique battent en brèche le consensus sur les risques cardio-vasculaires établi jusqu’ici.
Le gras va-t-il retrouver ses lettres de noblesse ? Depuis longtemps honni par la communauté médicale, soupçonné d’être à la racine des maladies cardio-vasculaires, il parvient, article après article, à regagner sa respectabilité. La revue médicale The Lancet a publié cette semaine des travaux bousculant le consensus établi autour des principaux nutriments, lipides, glucides et protéines
Végétarisme :
Concernant enfin les protéines, leur consommation semble réduire les risques de mortalité. Sur ce point, les protéines d’origine animale (lait, viande) offrent une meilleure protection que les protéines végétales, pour lesquelles aucun effet n’a pu être observé. De quoi mettre en doute les propos voulant qu’un régime végétarien soit forcément bon pour la santé…
Le gras et les protéines animales bénéfiques, les glucides dangereux, les protéines végétales inutiles… Tout cela ne contredit-il pas frontalement les recommandations médicales émises depuis des années ?
Manipulation des lobbies : Un nombre croissant d’études cliniques remet en question les impacts respectifs des glucides et des lipides. « On a trop tapé sur le cholestérol et pas assez sur le sucre », déplore François Mach, qui explique que beaucoup de recommandations actuelles ont été émises sur la base d’études épidémiologiques menées dans les années 1980. « On s’est à l’époque sans doute trompé en rejetant la faute sur les lipides. »
Les ombres des firmes pharmaceutiques, décidées à vendre des médicaments anti-cholestérol, ou de l’industrie du sucre planent également sur ce dossier.
Récemment dévoilés, des documents de la fin des années 1960 montrent comment celles-ci ont faussé les recommandations nutritionnelles en prétendant que les risques de maladies cardio-vasculaires dépendaient de la seule consommation de graisses animales, et non du sucre.