L’État espagnol asphyxie financièrement la Catalogne pour l’empêcher d’organiser son référendum d’indépendance : le gouvernement espagnol a décidé de retirer à la Catalogne le contrôle de ses finances, pour l’empêcher de financer le référendum d’indépendance du 1er octobre 2017 avec de l’argent public.
Note de do : À bas tous les impérialismes !
La propagande du pouvoir veut faire croire que si les Catalans veulent l’indépendance de la Catalogne, c’est parce que la Catalogne est une région espagnole riche et qu’ils ne veulent pas partager cette richesse avec le reste de l’Espagne. On veut nous faire croire que les Catalans sont égoïstes.
Tout d’abord, remarquons que le Portugal est bien plus pauvre que l’Espagne. Pourtant, le Portugal a voulu son indépendance et l’a obtenue. La raison pour laquelle on refuse un impérialisme n’est donc pas forcément le fric. Il peut aussi y avoir des différences culturelles ; ou, tout simplement : on refuse de subir la loi de l’autre !
En effet, le Portugal est un "pays Basque" ou une "Catalogne" qui a réussi, c’est-à-dire qui a obtenu son indépendance du reste de la péninsule ibérique. Et pour obtenir cette indépendance, le Portugal a dû se battre au prix d’une guerre qui a laissé des traces : une haine de longue date entre ces deux pays, l’Espagne et le Portugal, a bien du mal à s’effacer.
Ensuite, les Catalans ne sont pas égoïstes, la preuve : Barcelone est non seulement la capitale de la Catalogne, mais c’est aussi la capitale de l’anarchie, et c’est depuis cette ville qu’est partie la révolution espagnole contre le coup d’État de Franco en 1936. Et les anarchistes catalans se sont battus dans toute l’Espagne pour la liberté de tous les Espagnols.
Et puis, qui peut croire que l’argent des impôts prélevés par l’Espagne en Catalogne est redistribué ensuite aux paysans pauvres de l’Aragon ? Qui peut croire que ces impôts sont prélevés essentiellement sur la bourgeoisie catalane ? En réalité, comme dans tous les pays où règne l’exploitation de l’homme par l’homme, les impôts sont prélevés en Catalogne (par l’impérialisme Espagnol) essentiellement sur les exploités, sur les Catalans pauvres. Et, quand ils sont redistribués en Aragon, ce n’est certainement pas aux paysans pauvres, mais à la bourgeoisie.