Les bâtiments 3 et 4 de la centrale de Fukushima Daiichi, au Japon, le 2 avril 2011
La plus grave catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, en 1986.
Pendant quatre jours et quatre nuits, en mars 2011, des centaines d’ouvriers ont tenté, parfois au péril de leur vie, de contenir les dégâts du séisme et du tsunami qui ont détruit la centrale nucléaire japonaise.
Ce vendredi après-midi, pas moins de 6 400 personnes travaillent sur le site, situé au bord de l’océan Pacifique. Les trois premiers réacteurs fonctionnent à pleine puissance. Les trois autres sont arrêtés pour des opérations de maintenance.
11 mars 2011, 19h03. Après avoir pris connaissance des nouvelles préoccupantes en provenance de Fukushima, le Premier ministre, Naoto Kan, déclare l’état d’urgence nucléaire. Deux heures plus tard, le gouvernement donne l’ordre d’évacuer les 6 000 habitants situés dans un rayon de 3 km autour de la centrale.
Réticent à toute évacuation des salariés, le Premier ministre s’adresse à eux lors d’une visioconférence nocturne : « Je vous demande de sacrifier vos vies. »