La nature des rapports entre États, que ce soit en termes d’alliances ou de rivalités, est déterminée, en dernière analyse, par le stade de développement de leurs forces productives. En termes de rapport de forces économiques, en termes de capitalisation financière, celle de la Russie est de l’ordre de 2,5% de celle de la Chine…
De sorte que mettre la Chine et la Russie sur le même plan, même dans le cadre des alliances réciproquement proclamées, cela n’a absolument aucun sens, en termes d’analyse marxiste.
Malheureusement, le niveau de formation militante actuel du mouvement ML, que ce soit en France ou ailleurs, du reste, est tellement bas que, s’appuyant simplement sur la revendication formelle de la Chine au ML, la plupart des militants entérinent et promeuvent cette alliance Sino-Russe comme une sorte de front uni anti-impérialiste, alors qu’il ne s’agit que d’une alliance tactique à laquelle la Russie est contrainte du fait de la situation internationale, de la même manière que la Russie soviétique a négocié différents accords avec l’Allemagne, depuis Brest-Litovsk, dont des accords de coopération économique avec la République de Weimar (Rapallo - 1922), et même l’accord de non agression de 1939, qui comprenait un volet économique.
Le déséquilibre est évidemment et d’autant plus grand pour des petits pays comme Cuba, la RPDC, et donc, le Bélarus, également, même si les contraintes qui les poussent à de tels accords sont bien les mêmes, du point de vue de la situation internationale.