Bonjour, camarades !
Je ne vois pas trop l’intérêt de reprendre ce vieux débat, mais s’il faut préciser encore les choses, histoire de se faire encore moins d’amis, allons y…
Néanmoins, à priori, je vais éventuellement, à titre exceptionnel, mais il nous en dira peut-être plus, dans le le sens de Dominique…
https://mai68.org/spip3/spip.php?article1291#forum2388
En effet la fausse « polémique » sur le rapport sur les Frères musulmans montre assez bien, me semble-t-il, que les seuls « clivages », en fait bidons, mais formellement « repérables » entre factions de la classe politique française, sont des clivages de type communautaires et ethniques, et non des clivages de classe.
C’est une situation particulièrement malsaine mais elle « arrange » absolument tout le monde, chaque clan y trouvant une « clientèle » électorale, au sens précisément « antique » du terme, et donc plus ou moins stable, ce qui leur simplifie la vie et leur évite d’avoir à proposer des alternatives plus ou moins crédibles sur quoi que ce soit, vu que de toutes façons ils ne sont là que pour la frime, le spectacle et la thune, et aucunement pour y changer réellement quoi que ce soit.
Ensuite, concernant « De Gaulle fasciste mais pas nazi », je trouve ça particulièrement absurde, vu la façon dont il s’est comporté en 1969 !
Donc, ni nazi ni fasciste, même si on veut valider la nuance entre les deux, en partie exacte.
De Gaulle était éventuellement un personnage « autoritaire » plutôt que le contraire, évidemment, mais il avait besoin du soutien populaire majoritaire pour continuer son action politique et ne cherchait donc pas à s’imposer au-delà, ni en 1946, ni en 1969 !
De plus il n’y a jamais eu d’organisation de masse gaulliste, après l’échec du RPF.
Donc le gaullisme « historique » est un phénomène en soi et pour soi, jusqu’à un certain point, c’est à dire en 1969, donc ! Terminé au suffrage universel direct, tout à fait à l’opposé de Macron, par exemple.
Le macronisme est un autre phénomène typiquement français, et encore plus « autoritaire » en termes de déni de la démocratie, et plutôt pour le pire, dans ce cas, et il faut se garder, d’une manière générale, de procéder par analogie pour comprendre les phénomènes politiques, en France ou ailleurs.
En France on a eu le blanquisme, le proudhonisme, le boulangisme, le poujadisme, etc… qui ont fait des passages sporadiques dans l’histoire en y laissant plus ou moins de traces, avec chacun leurs spécificités.
Le gaullisme a marqué plus durablement à cause de la « résurgence » inespérée de la nation française qu’il a représenté, à plusieurs reprises, et de plusieurs façons différentes, du reste.
Donc, assez avec les analogies simplistes, réductrices, et donc fausses, in fine.
De plus, on peut éventuellement lui reprocher d’avoir été « trop » autoritaire sur certains points et « pas assez » sur d’autres, et généralement, c’est plutôt ce que j’en viens à penser, à présent, au risque de me faire encore de nouveaux « amis » !
Malheureusement la belle légende selon laquelle ce sont les masses qui font l’histoire a sérieusement pris du plomb dans l’aile, ces dernière décennies, sauf si l’on compte comme « progrès historiques » les manipulations dont elles ont été l’objet « à l’insu de leur plein gré », selon la désormais célèbre formule du coureur cycliste qui a avalé sa dope sans même être capable de se l’avouer à lui-même.
Pour l’instant, qu’on les « aime » ou non, ce sont des individus autoritaires, pour le moins, genre Poutine et Trump, qui font bouger les lignes des livres d’histoire et pas les hypocrites qui dégoisent leur « moraline » à deux balles à longueurs de journées.
C’est évidemment triste d’un point de vue « humaniste », mais d’un point de vue simplement pragmatique on ne peut que contribuer à encourager ce qu’ils font d’utile, pour l’un, résister à la déchéance mondialiste imposée par l’Occident, et pour l’autre, chercher une solution de compromis pour rétablir au moins la paix en Europe et tenter de sauver son pays du krach monétaire qui le menace en permanence.
Des actions concrètes positives pour tout le monde, si elles aboutissent, même si insuffisantes et laissant malheureusement en plan des drames tels que la Palestine en subit, et bien d’autres.
Cela reste tout de même une différence réelle et concrète avec tous les autres, sans exceptions ayant une influence notable.
En France, en tout cas, je n’en vois aucune, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, au-delà de quelques « belles paroles » de principe mais sans conséquences utiles.
Luniterre
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