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Les Israéliens détruisent un quartier résidentiel de Gaza, puis massacrent ceux qui tentaient de secourir les survivants

dimanche 22 septembre 2024, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 septembre 2024).

https://www.chroniquepalestine.com/…

20 septembre 2024

Tareq S. Hajjaj

Tareq S. Hajjaj est un auteur et un membre de l’Union des écrivains palestiniens. Il a étudié la littérature anglaise à l’université Al-Azhar de Gaza. Il a débuté sa carrière dans le journalisme en 2015 en travaillant comme journaliste/traducteur au journal local Donia al-Watan, puis en écrivant en arabe et en anglais pour des organes internationaux tels que Elbadi, MEE et Al Monitor. Aujourd’hui, il écrit pour We Are Not Numbers et Mondoweiss. Son compte Twitter.

Le 17 septembre 2024, l’armée israélienne a bombardé un quartier proche du camp de réfugiés d’al-Bureij, détruisant complètement sept maisons et en piégeant des dizaines de personnes sous les décombres. Lorsque les secouristes sont arrivés sur les lieux pour apporter leur aide, les drones israéliens ont commencé à leur tirer dessus.

Le 17 septembre à l’aube, l’armée israélienne a bombardé tout un quartier résidentiel à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Plus de sept bâtiments abritant des familles palestiniennes ont été complètement détruits, s’effondrant sur leurs habitants.

Selon les témoins, l’armée israélienne a empêché les ambulances et les équipes de la défense civile d’atteindre le site pour secourir les survivants, utilisant des drones quadcoptères pour tirer sur tous ceux qui se précipitaient sur les lieux.

Les équipes de la défense civile sont arrivées sur le site vers 5h30 et ont commencé les opérations de sauvetage, malgré la difficulté de travailler dans l’obscurité sans équipement adéquat.

Le porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a raconté à Mondoweiss que lorsque les équipes de la défense civile sont arrivées sur le site, elles ont constaté que toutes les maisons bombardées étaient habitées par trois familles. La famille Tartawi, la famille Abu Shawqa et la famille Batran représentaient plus de 50 personnes dans les bâtiments.

« Nos équipes sont arrivées sur place et ont vu les corps des martyrs sous les décombres et les plafonds qui étaient tombés sur eux », a dit Basal à Mondoweiss.

Peu de temps après que les premiers intervenants ont commencé à sortir les victimes des décombres, les drones de l’armée israélienne sont arrivés et ont tiré sur les sauveteurs, les journalistes et les autres personnes présentes.

« Il y avait aussi des voix qui appelaient de sous les décombres, mais soudain, alors que les équipes s’activaient, les drones israéliens ont commencé à tirer sur l’endroit et à ordonner aux gens, par l’intermédiaire de haut-parleurs, de quitter la zone immédiatement », a déclaré M. Basal.

« Nos équipes se sont retirées après que plusieurs personnes aient été blessées, y compris des civils qui participaient à la recherche des martyrs aux côtés des équipes de la défense civile », a-t-il ajouté.

Les équipes de secours n’ont pu récupérer que les corps de quatre personnes, dont un enfant, avant de devoir quitter les lieux.

« Les corps des citoyens et des blessés sont toujours sous les décombres. Les cris des gens étaient clairs, et beaucoup étaient encore en vie », a poursuivi M. Basal.

Un membre de la défense civile a été blessé à la jambe par des drones israéliens, selon Ashraf Abu Amra, un correspondant d’Al Jazeera présent sur les lieux, qui s’est entretenu avec Mondoweiss.

« Pendant le retrait [des équipes de la défense civile], les avions israéliens ont soudainement recommencé à bombarder d’autres maisons de familles à l’est du camp d’al-Bureij, portant à 4 le nombre de maisons détruites en moins d’une heure », a expliqué Ashraf Abu Amra à Mondoweiss.

Alors que les blessés, y compris des familles entières, étaient délibérément abandonnés à leur hémorragie ou à l’étouffement sous les décombres, l’armée israélienne a continué à bombarder d’autres maisons dans la même zone. « Ils massacrent nos familles et nous empêchent de les secourir »

Muhammad Abu Shawqa, 22 ans, s’est immédiatement rendu sur le site lorsqu’il a appris que la maison de ses proches à al-Bureij avait été prise pour cible. Muhammad vivait à al-Bureij, mais il s’est réfugié à Nuseirat parce qu’il pensait que c’était moins dangereux, étant donné qu’al-Bureij est situé à la limite orientale du centre de Gaza, à côté de la clôture israélienne.

Lorsqu’il est arrivé sur le site de l’attaque, malgré le risque extrême de se déplacer dans les rues à l’aube, il a découvert que ses oncles, ses cousins et leurs familles se trouvaient tous dans la maison bombardée.

« Dès que je suis arrivé, j’ai vu du feu, de la fumée et des cris sortir des maisons bombardées », a raconté Abu Shawqa à Mondoweiss. « Les toits s’étaient effondrés les uns sur les autres et des morceaux de corps dépassaient. Tout le monde essayait de sauver ceux qui criaient sous les décombres, mais nous nous sommes soudain retrouvés dans la ligne de mire de l’armée israélienne ».

« L’armée nous a tiré dessus directement », poursuit-il. « Nous avons commencé à nous enfuir à travers les décombres, comme si nous étions coupables et recherchés. Plusieurs personnes sont tombées devant moi, touchées à différents endroits du corps. Nous ne savions plus si nous devions fuir ou aider à sauver ceux qui se trouvaient sous les décombres, ou même aider ceux qui étaient venus participer aux efforts de sauvetage !

« Ils tuent nos familles et nous empêchent de les secourir », a déclaré Abu Shawqa. « Y a-t-il quelque chose de plus difficile que d’entendre les cris de sa famille et de ses voisins qui meurent sous les décombres, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour eux ? »

« Nous sommes partis sous les tirs, sachant qu’aucun de ceux qui restaient sous les décombres ne survivrait », a-t-il ajouté.

Le lendemain, mercredi 18 septembre, Abu Shawqa a réussi à retourner dans certaines des zones bombardées. Il a trouvé un père qui tentait d’extraire la dépouille de son fils, dont le corps était coincé entre deux plafonds qui s’étaient effondrés l’un sur l’autre.

« Certains membres du garçon dépassaient d’entre les deux plafonds », raconte Abu Shawqa. « Son père tournait autour du corps suspendu de son fils et pleurait, et il n’arrêtait pas de dire : « Comment puis-je le faire sortir d’entre deux plafonds effondrés ?

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