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De Gaulle parle de la Palestine en 1967 (8’45)

jeudi 28 novembre 2024, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 novembre 2024).

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De Gaulle a accepté l’existence d’Israël. Et, il a beau dire, c’est quand même sous son régime que la France a livré à Israël la bombe atomique et les avions de guerre de Dassault.

15 Messages de forum

  • De Gaulle parle de la Palestine en 1967 (8’45) 28 novembre 16:58, par a_suivre

    Quand Israël cachait son programme nucléaire militaire…

    Un deuxième accord franco-israélien de coopération, encore plus secret, est signé le 26 août 1957, portant sur « la fabrication d’armes atomiques ». Seule condition : officiellement, les premières recherches sont à but « pacifique », et si Israël veut en faire un usage militaire, il devra demander un feu vert de la France.

    Lorsque De Gaulle arrive au pouvoir en 1958, il décide de stopper cette coopération. Car le Général veut que la France accède au club des nations atomiques sans être accusée de prolifération. Mais la coopération se prolonge durant plusieurs années, en dépit des consignes de l’Elysée. « Les rapports franco-israéliens se poursuivaient sur le plan des questions atomiques dans le dos du gouvernement, en catimini, dans l’incorrection la plus totale », écrira Maurice Couve de Murville, le ministre des Affaires étrangères, opposé à ce projet franco-israélien.

    En juin 1960, Ben Gourion rencontre De Gaulle à l’Elysée pour la première fois. Durant leur entretien du 17 juin, (que je reproduit en intégralité dans mon livre), De Gaulle demande à son visiteur pourquoi Israël a besoin d’une bombe atomique. Ben Gourion lui répond que les bombardiers égyptiens pourraient détruire Israël en peu de temps s’ils le voulaient. « En une heure de temps, l’Égypte pourrait donc créer des conditions telles qu’elle serait en mesure de remporter la victoire. […] Israël sait qu’il perdrait dans une guerre les meilleurs de ses éléments. […] Une perte importante d’hommes porterait un coup fatal au pays. Pour cette raison et pour d’autres d’ordre général, Israël désire posséder des moyens de dissuasion suffisamment puissants pour éviter une guerre au Moyen-Orient. La bombe atomique constituerait un atout considérable à cet égard ».

    De Gaulle reste imperméable à cet argument. « Si Israël possédait une bombe atomique, l’Égypte ne tarderait guère à en recevoir une aussi. Je comprends très bien votre souci, mais si la France était le seul pays à armer ainsi un autre État, alors que ni les États-Unis, ni l’Angleterre, ni l’Union soviétique n’ont aidé personne en la matière, elle se mettrait dans une situation internationale impossible, à un moment où elle ne jouit pas de très grandes facilités au plan mondial. » Autrement dit : De Gaulle refuse désormais toute aide à Israël. Or Ben Gourion s’était engagé à consulter les Français avant d’aller plus loin dans son projet. Le leader israélien déclare donc à De Gaulle : « En mon nom, mais aussi au nom de mon pays, je prends l’engagement solennel de respecter la décision de la France… L’usine sera uniquement utilisée pour la recherche scientifique et pour la production d’énergie électrique. Je ne veux même plus penser à la bombe. » Ben Gourion repart de Paris sur cette promesse.

    Il ne la tiendra pas. Israël poursuit son projet sans l’aval de la France, après l’arrêt de la coopération bilatérale, officialisée par un accord secret de février 1961. Entre temps, les Américains et les Soviétiques ont découvert la vraie nature du centre de Dimona… Mi-décembre 1960 Le New York Times estime qu’Israël a « trompé les États-Unis » sur le réacteur du Néguev. Ben Gourion explique publiquement qu’il s’agit d’une simple usine textile, sans vraiment convaincre, avant d’admettre, devant la Knesset, le 21 décembre 1960, qu’un réacteur est bien en cours de construction. Il jure qu’il sera dédié uniquement à la recherche civile ! Les Américains en doutent et font monter la pression sur Israël, en envoyant des inspecteurs à Dimona.

    Les tromperies se poursuivent quelques temps plus tard, car Israël achète secrètement de l’uranium dans des pays tiers, au Gabon et en Afrique du sud, sans prévenir les Français, alors qu’ils s’étaient engagés à le faire. Le 5 juillet 1963, les experts du Quai d’Orsay s’inquiètent : « Il semble que les techniciens israéliens aient poursuivi [la] construction [de l’usine de plutonium], malgré le bouleversement provoqué par l’arrêt de notre aide technique et industrielle, et qu’ils aient bon espoir de l’achever. » Autrement dit, Israël a caché aux Français qu’ils continuaient de travailler sur un projet menant à la bombe atomique.

    Selon les experts et historiens, Israël s’est doté de ses premières têtes nucléaires dès 1966-1967. Il lui a fallu dix ans pour mener à bien la première phase de ce projet, qui n’a jamais été reconnu officiellement.

    Source : https://vincentnouzille.fr/quand-is…

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  • Faux : c’est sous la 4e République que la technologie nucléaire française a été livrée à Israël par Abel Thomas, de sorte qu’Israël a pu développer sa bombe sans l’approbation du Général De Gaulle, qui a au contraire plutôt tenté de mettre un frein à cette "coopération".

    Il suffit de chercher un peu, sans à priori sur la question, pour comprendre, même si sa position sur Israël est restée ambivalente, au sens où il a reconnu cet Etat, mais tout comme Staline, au demeurant : c’était dans le contexte de l’après-guerre et dans l’esprit de recaser les rescapés de l’holocauste, même si c’était mal avisé, comme on le comprend aujourd’hui !

    Via Abel Thomas, Dassault a également commencé à collaborer avec Israël sous la 4e République.

    Il est donc particulièrement contre-productif, aujourd’hui, en 2024, de charger De Gaulle d’une responsabilité historique qui n’est pas la sienne, alors qu’il est évidemment préférable, même avec esprit critique, de souligner les aspects progressistes de sa diplomatie, et qui peuvent encore aujourd’hui contribuer à éveiller la conscience de pas mal de nos concitoyens encore englués dans l’euro-atlantisme et le sionisme béat.

    Mais c’est bien là tout l’art habituel de nos "antisystèmes" de se tirer d’abord une balle dans le pied avant de prétendre "résister" !

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    • De Gaulle parle de la Palestine en 1967 (8’45) 28 novembre 23:05, par a_suivre

      Ce serait Georges Pompidou et surtout Valéry Giscard d’Estaing, qui avec les conseils des ricains, auraient trahi de Gaulle sur ce sujet d’armes nucléaires…

      « Lorsque de Gaulle revient au pouvoir en 1958, il freine, puis ordonne l’arrêt de la coopération nucléaire avec Israël. Le général veut réorienter la politique étrangère de la France dans un sens plus favorable aux pays arabes, surtout après les accords d’Évian sur l’indépendance algérienne en 1962. Les essais nucléaires français ayant été concluants, de Gaulle estime qu’il n’a plus besoin des Israéliens pour faire progresser la recherche. « Mais surtout, il veut assurer le caractère français de la bombe, recentrer l’outil de dissuasion sur le territoire national », indique Pierre Razoux, qui occupe aujourd’hui des fonctions au Collège de défense de l’Otan à Rome.

      Après lui, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing puis Jacques Chirac mèneront une politique nucléaire beaucoup plus proliférante. Paris ira même jusqu’à fournir un réacteur nucléaire, celui d’Osirak, à l’Irak de Saddam Hussein. « Mais sous de Gaulle, la politique nucléaire de la France est vraiment recadrée. Nous ne sommes plus dans l’amitié très forte qui liait la classe politique française et les travaillistes israéliens », explique Bruno Tertrais, spécialiste du nucléaire à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) à Paris… »

      Source : https://www.lefigaro.fr/internation…

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  • De Gaulle parle de la Palestine en 1967 (8’45) 28 novembre 21:50, par Luniterre
  • On ne me fera pas croire que De Gaulle — avec ses services secrets officiels, et non officiels tels le SAC et le clan corse de Pasqua, et les réseaux de résistance, et les réseaux mafieux de Pasqua — ignorait ce qui se passait dans son pays !

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    • "ignorait ce qui se passait dans son pays !" ??? Savoir n’est pas toujours pouvoir, même pour un "autocrate", voire même pour un "dictateur" très souvent amené à ménager la chèvre et le choux pour continuer à "diriger" sans susciter trop d’inimitiés et de "frustrations" qui se transforment vite en "oppositions" plus ou moins ouvertes.

      Mais dans ce cas précis les sources sont multiples, dès que l’on cherche un peu, sur le fait que De Gaulle a tenté de mettre un frein à la "coopération" entre les Israéliens et certains services français. Il n’ignorait donc pas le processus en cours, mais sachant sa réticence, pour le moins, il est donc tout à fait probable et même quasi historiquement prouvé, en fait, que les sionistes, expérimentés dans le domaine des manipulations "secrètes", ont réussi à "contourner les obstacles" sur leur chemin vers la bombe atomique, hélas.

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      • De Gaulle savait, mais n’a pas fait tuer en douce par la mafia les agents qui exécutaient ces actions pour Israël (par contre il n’a pas hésité à tuer Mehdi Ben Barka… qui, lui, était dans le camp anti-impérialiste !). De Gaulle n’a pas dénoncé publiquement ces actions d’Israël. Il s’est encore moins emporté publiquement contre Israël, et n’a bien sûr organisé aucune rétorsion contre Israël. Donc il était complice !

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        • Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre : le lien vidéo est également dans un autre post ci-dessus (1473), avec en plus dans l’article cité les "conséquences" de la conférence de presse sur le débat politique de l’époque.

          Ben Barka idem : il suffit d’étudier un peu sérieusement l’histoire !

          Il ne s’agit pas pour autant de faire de De Gaulle un "révolutionnaire", mais à ce niveau de déni de la réalité historique, ce "débat" n’a manifestement plus aucun sens, aucun intérêt.

          Salut !

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          • C’est toi qui te refuse à voir la réalité, pourtant évidente quand on n’a pas de la crasse dans les yeux :

            Sous De Gaulle, Ben Barka s’est fait tuer et Israël favoriser.

            Les gens ne sont pas ce qu’ils disent, mais ce qu’ils font, même quand ils prétendent ne pas l’avoir fait.

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            • Idem. La seule "force" du déni, c’est, par définition, de tourner en boucle.

              Assez perdu de temps avec ce genre de "démarche" quasi maladive.

              Sur ces sujets il reste assez de sources accessibles pour que les lecteurs puissent se faire une idée cohérente, et non pas basée sur un préjugé simpliste.

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              • Pas besoin de plus de sources que ça. Il suffit de savoir regarder les choses de loin. En procédant de la même façon, on établit ainsi le bilan du double septennat de François Mitterrand :

                Quand il est arrivé, Le Pen faisait 1% et le PCF 15%
                Quand il est parti, Le Pen faisait 15% et le PCF 1%

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                • Se contenter de "Savoir regarder les choses de loin", renoncer à étudier sérieusement les sources, c’est, par définition, dans ce genre d’analyse, faire le choix de renoncer à savoir, et se contenter de préjugés. Le choix de la bêtise, typique de l’époque régressive actuelle.

                  Accessoirement, le PCF était "globalement" assez stupide pour faire son propre malheur sans l’aide de Mitterrand, et du reste, il a continué après et continue encore aujourd’hui, bien après Mitterrand.

                  Accessoirement, encore, Mitterrand a fini de brader la France aux Amérloques, alors que De Gaulle avait au contraire reconquis une bonne partie de l’indépendance du pays.

                  Ce n’était évidemment pas la panacée, mais déjà mieux que rien, et toujours mieux que les autres, comme précisément l’histoire en a déjà jugé, malgré quelques critiques justifiées qu’il est évidemment possible et même nécessaire de faire.

                  Ce qui s’appelle le matérialisme dialectique et en l’occurrence, le matérialisme historique. Pas votre tasse de thé, on l’a bien compris !

                  Accessoirement, encore, dire "sous De Gaulle" De Gaulle est nécessairement responsable de tout ce que font les multiples services administratifs de l’État, c’est lui supposer une "omniscience" tout à fait matériellement impossible, quel que soit l’étendue de son pouvoir réel.

                  Ça ne s’est jamais vu même dans les dictatures les plus centralisées : une évidence.

                  Un "détail" qui montre donc que l’on a affaire ici à une démarche de raisonnement simpliste, voire carrément puérile.

                  Ou peut être sénile, selon votre âge éventuellement avancé.

                  Dans le cas réellement puérile, il ne faut donc pas désespérer, dans l’autre cas, c’est plus "compliqué", selon le langage à la mode, mais qui s’appliquerait assez bien ici, dans ce triste cas.

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  • De Gaulle parle de la Palestine en 1967 (8’45) 29 novembre 21:01, par a_suivre

    En attendant, selon les données de l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la France a livré, entre 2019 et 2023, près de 30,1 millions d’euros de matériel militaire à Israël…

    https://www.ladepeche.fr/2024/10/08….

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