Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » .
mercredi 4 juin 2025, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 juin 2025).
Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » .
Ils sont tellement en avance qu’ils sont déjà, pour les plus "en avance" d’entre eux, passés directement au banco-centralsme… :
Dans sa réflexion, dans la courte vidéo en lien avec l’article de Là bas si j’y suis,
Monique Pinçon-Charlot « valide » le travail du GIEC en lui reprochant simplement d’être « manipulé » par ses commanditaires « capitalistes ».
Or en réalité, et même à l’évidence, un « capitalisme » qui a besoin de manipuler à ce point la réalité scientifique n’est déjà plus, précisément, une forme d’économie libérale « capitaliste », au sens où elle « invente » des « contraintes incontournables », selon ces critères artificiels, pour manipuler les supposés « besoins » des populations sur des bases qui sont donc artificielles, et les marchés en conséquences.
Le syndrome de la voiture électrique, dont Musk est le parangon, est l’illustration typique d’un pseudo-« marché » qui serait quasiment inexistant sans la perspective d’une contrainte d’achat obligatoire, à terme, pour remplacer l’ensemble des véhicules thermiques.
C’est aussi pourquoi la « rupture » entre Musk et Trump s’est tout à fait produite dans l’ordre « naturel » des choses au sens il y a encore un affrontement entre les forces « archaïques » du capitalisme « libéral » fondé sur le marché des besoins « traditionnels » encore relativement issus des débuts de la révolution industrielle, et le banco-centralisme, issu d’un cycle de production-consommation complètement artificialisé par le consumérisme et la dite « société de consommation » déjà créatrice de besoins absurdes et fantasmatiques.
Etablir un cycle production-consommation complètement artificiel et conditionné-manipulé par la contrainte monétaire « numérique de Banque Centrale » (MNBC), inspiré du totalitarisme du « crédit social à la chinoise », tel est l’objectif et le plan des mondialistes du WEF et autres « think tanks » manipulateurs de la vie politique moderne, en France comme aux USA et ailleurs.
Rétablir une économie plutôt endogène et « relocalisée », tel est l’objectif des « archéo-capitalistes » et plus ou moins nationalistes dans le style de Trump, et d’autres courants, comme, en France, celui de Charles Gave, Olivier Delamarche, etc…
Pour l’instant c’est donc malheureusement la conception « archéo-capitaliste » du monde qui constitue le seul « rempart » encore opérationnel face à la montée du nouveau totalitarisme correspondant à « l’expression politique » des forces productives les plus « avancées » technologiquement, vers la disparition complète du travail productif humain et de toute forme de démocratie sociale qui peut en être issue.
Une forme de démocratie sociale fondée sur le contrôle démocratique des nouvelles forces productives automatisées et robotisées reste à inventer, mais ce n’est pas du tout la voie actuellement empruntée par ce qui reste des dites « forces politiques de gauche », complètement inféodées à « l’intelligentsia » des think thanks mondialistes banco-centralistes, comme l’avait déjà montré l’approche critique prémonitoire du mouvement GJ par Christophe Guilly dès 2014.
Ce qui fait donc le lien avec ce sujet déjà évoqué sur VLR, mais que l’on peut remettre ici à la suite, de façon qui reste appropriée, comme suite de cette réflexion :
Le bouquin de Christophe Guilly semble avoir été nettement « prémonitoire » du mouvement GJ et possède donc à priori une relative pertinence, même s’il date de 2014.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_p%C3%A9riph%C3%A9rique
En tout cas l’extrait cité :
“La gauche de la gauche a perdu le vote des plus modestes car elle alimente le spectacle politique en surjouant une mythologie ouvrière qui ne peut plus parler aux nouvelles classes populaires.”
…Est plus que jamais pertinent, malheureusement, mais c’est simplement une réalité et un constat qu’il faut avoir le « courage » de faire pour simplement se remettre précisément en phase avec la réalité du XXIe siècle :
La « classe ouvrière » au sens du prolétariat industriel fonctionnant comme « cheville ouvrière » unificatrice de la gauche a tout simplement cessé d’exister en tant que classe en soi et pour soi.
Il est au contraire « éparpillé » entre des unités de production de plus en plus dispersées et réduites, du fait de la « délocalisation », et de plus « ethnicisées » le plus souvent, du fait d’une politique migratoire durablement conçue à cet effet.
C’est donc malheureusement assez « naturellement », au fil des décennies, que ce qui reste de la classe ouvrière « française de souche », ou même de quelques générations déjà, s’est « divisée » et rapprochée de l’extrême droite nationale-populiste.
Réunifier les nouvelles classes populaires, si même encore possible, passe donc par une restructuration complète des concepts politiques et idéologiques, sur la base de la réalité économique et sociale actuelle, tenant compte en tout premier lieu des effets pervers de la mondialisation. Une restructuration à laquelle la gauche actuelle reste tout à fait « imperméable » et à laquelle elle ne songe même pas du tout, sans le moindre commencement de réflexion, sauf peut-être le QG d’Aude Lancelin, ni la moindre « étincelle », même à supposer que la plaine soit tout à fait à sec et inflammable !
En ce sens même le mouvement GJ était une sorte de « feu de paille avorté », qui n’a pas réellement survécu à sa première flambée, se contentant d’entretenir quelques braises pathétiques. Et le mouvement « anti-pass », après quelques bons débuts, n’a pas su faire mieux, incapable de faire face au nouveau contexte géopolitique qui a immédiatement suivi la « crise covid ».
En tout cas, si effectivement le clivage « droite-gauche » est moins pertinent que jamais, reste à trouver une expression politique de la réalité actuelle, qui ne peut, si elle se produit, que transcender définitivement, par la simple force du réel, ce clivage qui achève de perdre tout sens, sauf, comme on le voit actuellement, à se muer en clivage communautariste et ethnique, ce qui est la pire des situations, sauf pour le système, évidemment. Ceci expliquant cela… Ce que l’on « vit » depuis la dernière « dissolution » macroniste : une « dissolution », pas essentiellement du parlement, en fin de compte, mais de la société française, de la nation française, ou du peu qu’il en restait !
Luniterre