Une deuxième cargaison d’armements à destination d’Israël bloquée par les dockers de Fos qui appellent le gouvernement à « bloquer immédiatement » les livraisons
https://assawra.blogspot.com/2025/0…
6 juin 2025
Assawra
Une deuxième cargaison d’armements à destination d’Israël a été bloquée par les dockers de Fos-sur-Mer jeudi 5 juin 2025. Il s’agissait, cette fois, de pièces détachées pour canons. /Jim Hollander / UPI / ABACA
Une deuxième cargaison d’armements en direction d’Israël a été bloquée jeudi 5 juin par les dockers de Fos-sur-Mer. Devant le crime de génocide en cours à Gaza, la CGT et l’ONG Aser rappellent au président français les obligations internationales des États signataires du traité sur le commerce des armes et de la charte de l’ONU.
Une nouvelle cargaison de composants militaires a été bloquée, ce jeudi 5 juin à Fos-sur-Mer, près de Marseille (Bouches-du-Rhône) par les dockers de la CGT. Selon Disclose et The Ditch, il s’agirait cette fois de pièces détachées produites par le groupe Aubert et Duval qui servent à équiper des canons. Mercredi, un conteneur rempli de pièces de fusils-mitrailleurs avait été mis de côté. « On est très fiers de cette action qui s’inscrit dans la longue tradition internationaliste de la CGT pour la paix », a réagi la secrétaire générale de la confédération Sophie Binet. Mais elle a appelé le gouvernement à « bloquer immédiatement » les livraisons d’armes à Israël car ce n’est pas aux dockers CGT « de faire respecter les principes fondamentaux du droit international ».
Non-respect des conventions internationales
La France en tant qu’État signataire se doit de respecter la décision de la Cour internationale de justice, et tout faire pour prévenir le risque de génocide. Les conventions internationales obligent la France « à prévenir tout risque de crimes contre l’humanité et crimes de guerre », rappelle l’organisation Action sécurité éthique républicaines (Aser).
Au nom du collectif, le président Benoît Muracciole réclame donc dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron de « bloquer instantanément ce transfert ainsi que toute autre livraison d’armes, de composants à double usage et de carburant à des fins militaires, conformément aux obligations internationales de la France, dont les articles 6 et 7 du Traité sur le commerce des armes (TCA) de l’ONU ».
D’autres États, dont le Groupe de La Haye « s’engagent contre l’accostage de navires impliqués dans les livraisons de carburant à des fins militaires et d’armement » vers Israël, poursuit-il.
Vadim Kamenka
L’Humanité du 05 juin 2025
