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L’assistance au suicide est autorisée en Suisse depuis 1942... et est largement acceptée ! vidéo 6’21

mardi 10 juin 2025, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 8 juin 2025).

Note de do : Cela fait déjà 80 ans que la Suisse autorise le suicide assisté, et cela n’a pas dégénéré en génocide de certaines catégories de la population… malgré, donc, 80 ans de pratique ! D’ailleurs, chaque année, seulement 1500 personnes profitent de l’aide à mourir en Suisse.


Vidéo. L’assistance au suicide est autorisée en Suisse depuis 1942 et “maintenant largement acceptée

https://www.courrierinternational.c…

Publié le 5 juin 2025 à 16h10 Modifié le 5 juin 2025 à 18h17

Léo Maillard

La France pourrait légaliser “l’aide active à mourir” à l’automne 2025. Bien avant elle, depuis 80 ans, la Suisse autorise l’assistance au suicide. Chaque année, quelque 1500 personnes disposent de cette “liberté que l’État concède aux individus”, explique Richard Werly, correspondant en France pour le quotidien suisse “Blick”.

https://www.dailymotion.com/video/x…

Courrier International - 5 juin 2025 - Richard Werly

Cliquer ici pour télécharger la vidéo

Les Français pourront-ils bénéficier d’un droit à l’“aide active à mourir” ? Le 27 mai, l’Assemblée nationale s’est exprimée à 199 voix contre et 305 voix pour la légalisation de l’euthanasie active et de l’assistance au suicide. Si elle est approuvée par le Sénat à l’automne 2025, cette réforme sociétale deviendrait la plus importante depuis la légalisation du mariage pour tous. Ailleurs dans le monde, huit pays ont déjà légalisé les deux pratiques. D’autres ont choisi l’une ou l’autre. La Confédération suisse, elle, criminalise l’euthanasie active mais tolère l’assistance au suicide. Et cela depuis 1942.

“À l’époque, c’était quelque chose d’absolument précurseur, rappelle Richard Werly, correspondant en France pour le quotidien suisse Blick, devant notre caméra. Ça correspondait aussi à des défis médicaux. Un certain nombre de personnes se retrouvaient face à des maladies graves que l’administration ne savait pas gérer.”

Tolérer plutôt que légaliser

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Suisse n’a jamais légiféré sur la question. “C’est une tolérance juridique, explique le journaliste franco-suisse. On tolère juridiquement le suicide dès lors qu’il n’est pas ‘poussé par un acte égoïste’ (tel qu’inscrit dans l’article 115 du Code pénal). Ce qui est, avouez-le, un concept assez flou, mais suffisamment large pour englober différents types de situations.”

“En Suisse, on adapte le droit à la réalité de la société. En France, c’est le contraire, compare Richard Werly. On s’apprête à voter une loi qui va imposer un certain carcan à la société. Et c’est en partie pour cela que les opposants des deux camps – ceux qui voudraient davantage de tolérance et ceux qui en voudrait beaucoup moins – sont en train de batailler sur cette proposition de loi sur la fin de vie.”

Comme en France, les critiques à l’encontre de cette réforme sont d’ordre éthique et moral :

“Est-ce que la puissance publique peut accepter que des citoyens décident d’en finir avec l’acceptation de la société ?”

En Suisse, “une critique plus récente” a fait surface en réaction à la venue de “de plus en plus d’étrangers”, notamment de Français, pour solliciter une aide à mourir. “Avec cette question : est-ce que la Suisse a vocation à devenir un mouroir européen ? Et là, commente Richard Werly, vous comprenez que ça touche à des sentiments de fierté nationale.”

Mais “l’idée de pouvoir choisir de mettre fin à ses jours est maintenant largement acceptée en Suisse, constate le journaliste. C’est, au fond, une liberté que l’État, que la société, concède aux individus.” Aujourd’hui, quelque 1 500 personnes, dont plusieurs dizaines de Français, ont recours à l’assistance au suicide dans la Confédération, d’après le correspondant, qui s’appuie sur les données de l’association Exit, publiées sur SwissInfo.

À l’instar de la France, certains pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, hésitent encore et débattent actuellement sur la légalisation de l’aide à mourir.

4 Messages de forum

  • Comparer la France et la Suisse, sur un tel sujet, c’est comparer des choux et des carottes.

    Je ne pense pas qu’en Suisse dans leur loi sur "l’assistance au suicide" ils ont prévu le « délit d’entrave à l’aide à mourir », qui prévoit en France de punir le fait « d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer » une euthanasie ou un suicide assisté par une peine de 2 ans de prison et 30000 euros d’amende.

    Même notre affreux ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, trouve que le texte a franchi une « nouvelle limite » qui « n’est pas supportable ».

    « Tendre la main à celui qui souffre est le propre de l’humanité. Est-ce que nous voulons vraiment d’une société qui condamne celui qui tente de redonner des raisons de vivre à celui qui n’en a plus ? Tout cela va beaucoup trop loin. On ne peut pas être coupable de compassion ! », s’est-il ému sur les réseaux sociaux.

    https://www.lefigaro.fr/actualite-f…

    Désormais, ce sont les pays asiatiques comme Taïwan, le Japon ou Singapour, mais aussi la Suisse ou les Pays-Bas en Europe qui possèdent les système de santé les plus performants du monde.

    Longtemps présenté comme un modèle, le système de santé français ne fait plus partie des meilleurs.

    https://mutualistes.com/tour-du-mon….

    Idem, au niveau des soins palliatifs : «  L’offre de soins palliatifs doit être accessible à tous en Suisse, peu importe le diagnostic ou le lieu de domicile.  »

    https://www.palliative.ch/fr/que-so….

    En France, avec 180 000 patients sans accès à des soins palliatifs de qualité, l’État nous pousse vers l’euthanasie comme une solution de facilité au lieu d’investir dans l’accompagnement.

    Pour info, la durée en soins palliatifs est en moyenne de 11 jours.
    Si 40% des patients admis en soins palliatifs décèdent, 60% d’entre eux rejoignent leur service d’origine, retrouvent leur domicile ou intègrent un établissement de SSR ou un EHPAD.

    https://www.chu-lyon.fr/soins-palli….

    ---

    Depuis 2017, Macron n’a fait que des saloperies au peuple Français, on n’a donc rien à attendre de positif d’un tel individu, cette loi sur l’euthanasie me semble être la cerise sur le gâteau, car en même temps, une semaine après avoir voté "la mort plutôt que le soin" l’assemblée réfléchit à dérembourser les affections de longue durée (ALD).

    https://rmc.bfmtv.com/actualites/so…

    Moralité, comme tu n’auras plus les moyens de soigner ton diabète, ta sclérose en plaques, ta maladie de parkinson, ton insuffisance respiratoire chronique,… il ne te restera plus que la "liberté de mettre fin a ta vie" afin de ne pas devenir un fardeau pour tes proches.

    J’ai bien peur que dans un tel système de société, certains vont préférer vouloir mourir les armes à la main !

    ---

    12 raisons de dire non à l’euthanasie

    ET OUI AUX SOINS PALLIATIFS.

    https://laviepaslamort.fr

    PNG - 456.4 ko

    Répondre à ce message

    • Salut a_suivre,

      Le « délit d’entrave à l’aide à mourir » est le pendant du délit d’entrave à l’avortement. Comme il y a des abrutis qui vont manifester devant les clinique d’avortement pour dissuader, voire empêcher, les candidates à l’avortement de pouvoir aller se faire avorter, un délit d’entrave à l’avortement a été créé. On s’attend de la même façon à ce que des chrétiens intégristes veuillent aller devant les cliniques à suicide assisté pour empêcher les gens de se suicider, en leur disant de vivre leur agonie et leur souffrance jusqu’au bout, car dieu l’a décidé ainsi.

      Sinon, Vu de l’étranger. Aide à mourir : la loi française “restera très en deçà du modèle belge” :

      https://www.courrierinternational.c…

      et aussi

      Quelle différence entre euthanasie et assistance au suicide ?

      Le texte de loi sur une “aide active à mourir”, adopté le 27 mai en première lecture par l’Assemblée nationale en France, mentionne deux pratiques distinctes définies par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) :

      • L’assistance au suicide “consiste à donner les moyens à une personne de se suicider elle-même : la personne réalise elle-même son suicide en absorbant un produit létal qui lui a été préalablement délivré”.

      L’expression “suicide assisté”, si elle est couramment utilisée à la place d’“assistance au suicide”, désigne en fait une réalité différente, lorsque la personne “n’est pas apte à le faire en raison de son état physique” et “a besoin de l’aide active d’un tiers”. “La différence est alors ténue avec la notion d’euthanasie”, concédait le CCNE en 2013.

      • L’euthanasie implique un tiers. C’est “un acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable, à sa demande, afin de faire cesser une situation qu’elle juge insupportable”.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

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      • Bonjour cher Camarade Do,

        J’avais déjà mis en ligne les définitions des solutions pour quitter ce monde. Voir «  Suicide assisté, aide à mourir… Le glossaire pour tout comprendre au débat sur la fin de vie » : http://mai68.org/spip3/spip.php?art…

        Ce qui se passe en Suisse au niveau de la santé est à mon avis, en 2025, presque parfait. Par contre, ce qui se passe en France est devenu catastrophique pour le français moyen (et je sais de quoi je parle pour avoir travaillé, de la cave au grenier, dans le médical, pendant plus de 35 ans).

        ---

        Notre médecin traitant ayant cassé sa pipe en septembre 2023, mon problème actuel, avant de penser à mourir, j’aimerais simplement avoir la possibilité de trouver un rendez-vous, sur la région Toulousaine, qui ne soit pas en visio, mais avec un vrai médecin en chair et en os, qui ne soit pas un remplaçant d’un remplaçant et qui accepte de devenir le médecin de famille pour mes deux filles, pour mon épouse et pour moi-même..

        Après, pour moi, toutes ces histoires, c’est encore un bel enfumage, où des entreprises vont pouvoir développer un business juteux de trafics d’organes… Pour infos, il y a même une association française "ADMD", où tu peux déposer tes directives anticipées et qui a milité pour la loi… https://www.admd.org

        Mais franchement, à choisir, je préfère cette association :

        12 raisons de dire non à l’euthanasie

        ET OUI AUX SOINS PALLIATIFS.

        https://laviepaslamort.fr

        Bien à toi
        A_suivre

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  • Sur ce sujet, il faut regarder cet excellent film les "Les Invasions barbares" qui est un film franco-québécois, écrit et réalisé par Denys Arcand, sorti en 2003.

    Synopsis :

    Montréal 2002. Début cinquantaine et divorcé, Rémy est à l’hôpital. Son ex-femme Louise rappelle d’urgence leur fils Sébastien, courtier à Londres. Sébastien hésite — son père et lui n’ont plus rien à se dire depuis longtemps — puis finit par accepter de venir avec sa fiancée française donner un coup de main à sa mère.

    Dès son arrivée, Sébastien remue ciel et terre pour obtenir un diagnostic clair sur l’état de santé de son père et pour adoucir les épreuves qui l’attendent. Il usera de son imagination, jouera de ses relations, bousculera le système de toutes les manières possibles et aura recours aux pots-de-vin, entre autres tactiques illégales, pour procurer à son père de meilleures conditions… et un peu de bonheur.

    Entre-temps, parents, amis et ex-amantes affluent au chevet de Rémy pour lui offrir leur soutien ou régler leurs comptes… et réfléchir à leur propre existence…

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_I…

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