j'ai trouvé ça et c'est des preuves françaises officielles qu'on a torturé sous de Gaulle et écarté un haut responsable qui s'y opposait
Après la Bataille d'Alger
De 1959 à 1961, Edmond Michelet, ministre de la Justice, s'efforce à son tour de « lutter » contre la torture[53]. Mais Michel Debré, Premier ministre, obtient finalement du général de Gaulle, président de la République, qu'Edmond Michelet quitte ses fonctions, ce qui « libère la brutalité » policière selon l'historien Alain Dewerpe[54].
À Paris, le préfet de police Maurice Papon, qui avait eu d'importantes responsabilités dans le Constantinois, importe les méthodes utilisées en Algérie en métropole, en particulier durant les semaines qui précèdent le massacre du 17 octobre 1961 puis celui de Charonne en février 1962.
Le 5 janvier 1960, le journal Le Monde publie un résumé du rapport d'une mission effectuée en Algérie par le CICR : « De nombreux cas de sévices et de torture sont toujours signalés ». L'historienne Raphaëlle Branche note qu' « en métropole, la torture n'atteint pas la même ampleur qu'en Algérie. Elle n'en demeure pas moins sur les deux rives, une pratique tolérée par les autorités et une violence à laquelle les Algériens savent pouvoir s'attendre ».
En 1961, un article paru dans le journal clandestin anticolonialiste Vérité-Liberté expliquait :
« À la ferme Ameziane, centre de renseignement et d'action (C.R.A.) de Constantine, elle se pratique à l'échelle quasi industrielle. (…) C'est à la ferme Ameziane que sont conduits tous les suspects pris par les unités de l'Est algérien.
L'arrestation des « suspects » se fait par rafles, sur renseignements, dénonciation, pour de simples contrôles d'identité. Un séjour s'effectue dans les conditions suivantes : à leur arrivée à la « ferme », ils sont séparés en deux groupes distincts : ceux qui doivent être interrogés immédiatement et ceux qui « attendront », à tous on fait visiter les lieux et notamment les salles de tortures « en activité » : électricité (gégène), supplice de l'eau, cellules, pendaisons, etc. Ceux qui doivent attendre sont ensuite parqués et entassés dans les anciennes écuries aménagées où il ne leur sera donné aucune nourriture pendant deux à huit jours, et quelquefois plus encore."
Normalement là il y a des preuves irréfutables que sous de Gaulle on a torturé