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Plus de 200 avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont frappé plus de 100 cibles à travers l’Iran.

vendredi 13 juin 2025, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 juin 2025).

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13 juin 2025

Assawra

Tel-Aviv a mené, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, une série de bombardements dans plusieurs régions de l’Iran. « Nos pilotes continuent d’attaquer des cibles militaires et des cibles liées au programme nucléaire dans diverses régions d’Iran », a annoncé, vendredi matin, le porte-parole de l’armée israélienne, Effie Defrin.

Tel-Aviv est prêt à risquer l’escalade meurtrière avec l’Iran. L’armée israélienne a mené, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, une série de bombardements dans plusieurs régions de son voisin. Leur objectif est clair : s’attaquer au programme nucléaire de Téhéran, qui menacerait son existence. Le chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a été ainsi tué lors de cette vaste opération militaire, tout comme un autre haut commandant de ce corps d’élite iranien : le général Gholam Ali Rashid. Le chef d’état-major iranien, Mohammad Bagheri, a également péri. D’après l’agence de presse Tasnim, deux scientifiques du programme nucléaire iranien, Mohammad Mehdi Tehranchi et Fereydoun Abbasi, ont aussi été tués dans ces attaques. L’opération militaire contre l’Iran – baptisée « Lion dressé » – durera « autant de jours que nécessaire pour éliminer cette menace », a annoncé, dans un message vidéo, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. « Nos pilotes ont attaqué et continuent d’attaquer des cibles militaires et des cibles liées au programme nucléaire dans diverses régions d’Iran », a confirmé, dans un message télévisé diffusé vendredi matin, le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin. Selon elle, plus de 200 avions de combat de l’armée de l’air ont frappé plus de 100 cibles à travers l’Iran.

Les Forces armées iraniennes promettent une « réponse forte »

« Nous avons frappé le cœur du programme nucléaire militaire de l’Iran, s’est réjoui Benyamin Netanyahou. Nous avons ciblé la principale installation d’enrichissement de l’Iran à Natanz. » Une attaque à laquelle Téhéran a répondu avec le lancement de « plus de 100 drones vers Israël », a annoncé Effie Defrin dans un communiqué publié vendredi matin. Une suite logique au vu des prises de position du Guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui avait menacé Israël d’un sort « amer et douloureux », quelques heures après l’attaque de Tel-Aviv.

De même pour les Gardiens de la révolution, qui ont juré de venger la mort de leur chef, et les Forces armées iraniennes, qui ont promis une « réponse forte ». Surtout, le comportement d’Israël justifie, pour Téhéran, le maintien de son programme nucléaire. « On ne peut s’adresser à un régime aussi prédateur qu’avec le langage de la force, estime le gouvernement iranien dans un communiqué. Le monde comprend désormais mieux l’insistance de l’Iran à propos de son droit à l’enrichissement, à la technologie nucléaire et à la puissance balistique. »

En réaction, Tel-Aviv a déclaré l’état d’urgence sur tout son territoire et fermé son espace aérien jusqu’à nouvel ordre. Le gouvernement israélien a aussi annoncé interdire tout rassemblement public « jusqu’à nouvel ordre ». Cette mesure inclut, « pour des raisons de sécurité », la manifestation anti-Benyamin Netanyahou prévue dans la soirée du samedi 14 juin, comme la parade pour la Pride, prévue dimanche. Les villes palestiniennes de Cisjordanie sont quant à elles confinés, dans le cadre de ses préparatifs en vue d’une éventuelle réponse iranienne d’ampleur. L’entrée et la sortie des villes sont donc interdites jusqu’à nouvel ordre, a annoncé l’armée israélienne.

Les États-Unis « pas impliqués » dans les frappes d’Israël

L’attaque israélienne intervient au moment où les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire du second sont dans l’impasse. Les craintes d’une frappe imminente d’Israël contre des sites iraniens grandissaient ainsi depuis quelques jours. Elles se sont avérées justifiées. Le président Donald Trump a néanmoins exprimé son soutien envers son allié du Proche-Orient qu’il avait exhorté la veille à ne pas bombarder. « L’Iran ne peut pas posséder la bombe nucléaire et nous espérons revenir à la table des négociations. Nous verrons bien. Plusieurs dirigeants ne reviendront pas, a-t-il estimé lors d’un entretien accordé à Fox News. Les États-Unis se défendraient et défendraient Israël si l’Iran ripostait. » Plus tôt, le secrétaire d’État Marco Rubio a précisé que les États-Unis n’étaient « pas impliqués » dans les frappes « unilatérales » d’Israël contre l’Iran. Malgré la tentative de Washington de se démarquer du choix de Tel-Aviv, Téhéran aurait décidé, selon des médias locaux, de ne plus participer aux négociations nucléaires indirectes avec les États-Unis. Une rencontre était prévue dimanche 15 juin.

A l’international, de nombreux Etats ont commencé à réagir de peur que le Moyen-Orient entre dans un conflit global. La Jordanie a annoncé la fermeture de son espace aérien et l’immobilisation de tous les avions présents sur son territoire. Chypre a quant à elle activé un mécanisme d’évacuation à destination des ressortissants de pays tiers de la région du Moyen-Orient si nécessaire, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Konstantinos Letymbiotis. L’Arabie saoudite « exprime sa ferme condamnation et sa dénonciation des agressions israéliennes flagrantes contre la République islamique d’Iran, pays frère », a annoncé le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué. La Chine a, de son côté, appelé ses ressortissants présents en Israël à « garder leur calme » et à « rester extrêmement vigilants ». Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a enfin exhorté Israël et l’Iran à « faire preuve de la plus grande retenue ».

Pour Katz, une question de survie pour Israël

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a à dessein dramatisé la campagne militaire massive contre l’Iran en assurant dans un communiqué : « il s’agit d’un moment décisif dans l’histoire de l’État d’Israël et dans l’histoire du peuple juif ». Le responsable a présenté l’attaque comme une question de survie pour son pays : « l’Iran est plus déterminé que jamais à réaliser son projet de destruction d’Israël. Nous sommes à un tournant décisif. Si nous le manquons, nous n’aurons aucun moyen d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires qui mettront en danger notre propre existence ». Une manière de mettre tout un pays sur le pied de guerre, de faire taire les critiques et d’assurer le soutien au premier ministre Benyamin Netanyahou qui joue sa survie politique en élargissant le front.

Par Roland RICHA
Avec les agences de presse du 13 juin 2025

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