Annie Lacroix-Riz, en bonne enseignante, a corrigé la copie de présentation d’un hôpital qui avait oublié que celui-ci devait son nom à un héros de la résistance : Corentin Celton. ce n’est pas le mauvais élève qui a été puni, mais la prof… d’une amende de 84 Euros !
L’administration de cet hôpital aurait dû faire profil bas et dire merci pour l’info. Ou contacter Annie Lacroix-Riz Pour lui demander de l’aide pour rédiger un nouvelle affiche.
Reçu par courrier électronique le lundi 16 juin 2025 à 12h48
De la part d’Annie Lacroix-Riz
À Marie-Charlotte Dalle
Madame,
Étant tenue pour coupable d’« atteinte à un bien public », et ne disposant contre la carence historique caractérisée de l’APHP d’aucun recours juridique, je vais régler le coût de 84 € qui sera exigé « prochainement » par titre de recette, comme j’en ai reçu ce matin notification par LRAC. Ceci m’avait été en effet annoncé il y a plusieurs semaines en termes particulièrement brutaux par M. Olivier Maubey, « responsable sécurité » de l’hôpital Corentin Celton.
Il aurait été cependant du devoir scientifique et déontologique du service des Archives de l’APHP de confier l’exposition sur l’Assistance publique :
https://archives.aphp.fr/l-assistan…
à un ou une historien(ne) compétent(e). Il est scandaleux que l’APHP ait fait afficher, notamment à l’hôpital Corentin Celton, une documentation consacrée à la Résistance ne mentionnant pas l’éminente contribution qu’avait apportée à celle-ci le militant communiste Corentin Celton, Croix de Guerre pour son attitude héroïque en juin 1940 et héros de la Résistance à l’occupant allemand, « mort pour la France », au surplus unique membre du personnel employé par l’Assistance publique non-cadre, non médecin, non homme politique ou non richissime donateur ayant donné son nom à un hôpital de l’APHP. Une fiche du dictionnaire Maitron atteste à elle seule l’ampleur de la carence de l’APHP :
https://maitron.fr/celton-corentin/
et voir documents ci-joints.
Mon ajout manuscrit de deux lignes sur une des affiches, à propos de ce héros fusillé au Mont-Valérien en décembre 1943 par la Wehrmacht, après livraison, en tant que communiste et résistant, par la Police française, ajout signé, et comportant ma claire identification, avait pour objet de dénoncer cette défaillance et de faire connaître aux lecteurs des panneaux quel sens avait la dénomination même de l’établissement dans lequel ils déambulaient. La censure demeure donc sur une exposition supposée rendre hommage aux résistants de l’AP.
Cette exposition, si la référence à Corentin Celton n’y est pas ajoutée, doit être considérée comme faisant définitivement insulte aux « Morts pour la France », et je me propose d’en faire immédiatement part à des personnalités politiques sensibles à l’histoire et à l’honneur de la Résistance française.
Veuillez agréer, Madame, l’assurance de mes sentiments distingués.
Annie Lacroix-Riz, professeur émérite des Universités, Paris 7-Denis-Diderot (Paris-Cité)
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