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Critique du film “13 nuits, 13 jours” de Martin Bourboulon

lundi 30 juin 2025, par Himalove (Date de rédaction antérieure : 29 juin 2025).

La maison Poulaga pris au piège à l’ambassade de France à Kaboul le 15 août 2021.

Mission du poulet surnommé affectueusement “Mo” : recueillir 400 personnes qui se pressent au portail de l’ambassade, les nourrir puis les exfiltrer vers l’aéroport “Hamid-Karzaï”.

En dehors de cette mission nommée Apagan qui évacuera vers la France via les Emirats unis plus de 2 800 personnes, on ne saura rien du pourquoi de l’abandon brutal du pays aux taliban…

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La caméra suit les pas du commissaire-divisionnaire Mohammed Bida, flanqué d’une jeune interprète franco-afghane ayant travaillé pour une ONG et ne les quitte pas.

On le voit négocier avec un chef taliban qui bizarrement demandera plus tard à être lui aussi exfiltré.

16 bus conduiront les heureux “élus” vers l’aéroport qui est assiégé par une foule d’afghans qui veulent fuir le pays.

Parmi eux un kamikaze de Daesh qui tuera 169 personnes dont 13 GI’s…

C’est un film sur une débâcle dont les motifs semblent échapper aux attachés militaires et autres barbouzes qui peuplent normalement les ambassades.

C’est un film qui privilégie les émotions - une fille séparée de sa mère, des flics et militaires qui doutent de leur mission, des artistes mis au ban de la société, des taliban ivres de pouvoir - à l’explication.

Le cinéaste souligne la valeur du poulet français voire l’intrépidité d’une reporter dans cette opération mais ne veut pas savoir pourquoi les 170 000 soldats de l’armée afghane (ANA) se sont débandés face à quelques milliers de taliban dirigés par quelques anciens prisonniers de Guatanamo Baye, fraîchement libérés et passés par le Qatar ?

Pourquoi un demi-million d’armes, de munitions, de véhicules blindés ou non, d’aéronefs ont été abandonnés volontairement aux nouveaux maîtres du pays ?

Comment les taliban ont pris le contrôle des données biométriques dont l’armée américaine se sert pour identifier la population ?

https://www.hrw.org/fr/news/2022/03…

Dans les premières images du film, on voit le commissaire-divisionnaire qui est en Afghanistan depuis 2016 (un bail !) donner l’ordre de tout détruire - même un écran de télé - et de brûler tous les papiers de l’ambassade…

Une scène fugace lors de l’exfiltration à l’approche de l’aéroport donne à penser ce qui se passe : les poulets en mission s’aperçoivent que leurs communications sont brouillées et un Humvee de l’ANA les dépasse en leur demandant de s’arrêter.

Surgissent ce qui semble 4 soldats afghans…

“Des membres de la CIA”, rectifie le commissaire-divisionnaire Bida qui semble les connaître.

On n’en saura pas davantage.

Le script du film tiré du livre “13 nuits, 13 jours” du même commissaire Bida nous dira rien du passé du chargé chargé de la lutte contre le trafic de stupéfiants et le lien qui existe entre le marché de l’opium afghan et la présence américaine.

https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2…

Le rôle de la journaliste est pourtant campée par Sidse Babett Knudsen mais cette dernière ne dira rien de cette débâcle organisée entre l’administration de Donald Trump, le gang du dernier président Ashraf Ghani et les taliban à Doha au Qatar où l’on a ouvert pour eux une ambassade 5 étoiles depuis 2013.

Le peuple d’Afghanistan est fimé ici comme une foule conduite à l’abattoir dont quelques centaines seulement seront sauvés par le vaillant commandant Bida.

Le film aux couleurs pisseuses a été tourné dans les environs de Casablanca au Maroc. Un royaume qui en connaît un rayon question drogue et maltraitance du peuple.

Mais motus et bouche cousue.

Himalove

https://www.youtube.com/watch?v=OqS…

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  • La version corrigée

    Critique du film “13 nuits, 13 jours” de Martin Bourboulon

    La maison Poulaga prise au piège à l’ambassade de France à Kaboul le 15 août 2021.

    Mission du poulet surnommé affectueusement “Mo” : recueillir 400 personnes qui se pressent au portail de l’ambassade, les nourrir puis les exfiltrer vers l’aéroport “Hamid-Karzaï”.

    En dehors de cette mission nommée Apagan qui évacuera vers la France via les Emirats unis plus de 2 800 personnes, on ne saura rien du pourquoi de l’abandon brutal du pays aux taliban…

    La caméra suit les pas du commissaire-divisionnaire Mohammed Bida, flanqué d’une jeune interprète franco-afghane ayant travaillé pour une ONG dite "La Chaîne du coeur’’ et ne les quitte pas.

    On le voit négocier avec un chef taliban qui bizarrement demandera plus tard à être lui aussi exfiltré avec sa famille.

    16 bus conduiront les heureux “élus” vers l’aéroport qui est assiégé par une foule d’afghans "non éligibles" qui veulent fuir le pays.

    Parmi eux un kamikaze de Daesh qui tuera 169 personnes dont 13 GI’s…

    C’est un film sur une débâcle dont les motifs semblent échapper aux attachés militaires et autres barbouzes qui peuplent normalement les ambassades.

    C’est un film qui privilégie les émotions - une fille séparée de sa mère, des flics et militaires qui doutent de leur mission, des artistes mis au ban de la société, des taliban ivres de pouvoir - à l’explication.

    Le cinéaste souligne la valeur du poulet français voire l’intrépidité d’une reporter dans cette opération mais ne veut pas savoir pourquoi les 170 000 soldats de l’armée afghane (ANA) se sont débandés face à quelques milliers de taliban dirigés par quelques anciens prisonniers de Guatanamo Baye, fraîchement libérés et passés par le Qatar ?

    Pourquoi un demi-million d’armes, de munitions, de véhicules blindés ou non, d’aéronefs ont été abandonnés volontairement aux nouveaux maîtres du pays ?

    Comment les taliban ont pris le contrôle des données biométriques dont l’armée américaine se sert pour identifier la population ?

    https://www.hrw.org/fr/news/2022/03…

    Dans les premières images du film, on voit le commissaire-divisionnaire qui est en Afghanistan depuis 2016 (un bail !) donner l’ordre de tout détruire - même un écran de télé - et de brûler tous les papiers de l’ambassade…

    Une scène fugace lors de l’exfiltration à l’approche de l’aéroport donne à penser ce qui se passe : les poulets en mission s’aperçoivent que leurs communications sont brouillées et un Humvee de l’ANA les dépasse en leur demandant de s’arrêter.

    Surgissent ce qui semble 4 soldats afghans…

    “Des membres de la CIA”, rectifie le commissaire-divisionnaire Bida qui semble les connaître.

    On n’en saura pas davantage.

    Le script du film tiré du livre “13 nuits, 13 jours” du même commissaire Bida nous dira rien du passé du chargé de la lutte contre le trafic de stupéfiants et le lien qui existe entre le marché de l’opium afghan et la présence américaine.

    https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2…

    Le rôle de la journaliste est pourtant campée par Sidse Babett Knudsen (lanceuse d’alerte dans son dernier film) mais cette intrépide ne dira rien de cette débâcle organisée entre l’administration de Donald Trump, le gang du dernier président Ashraf Ghani et les taliban à Doha au Qatar où l’on a ouvert pour eux une ambassade 5 étoiles depuis 2013.

    Le peuple d’Afghanistan est fimé ici comme une foule conduite à l’abattoir dont quelques centaines seulement seront sauvés par le vaillant commandant Bida.

    Le film aux couleurs pisseuses a été tourné dans les environs de Casablanca au Maroc. Un royaume chérifien qui en connaît un rayon question drogue et maltraitance des sujets.

    Mais motus et bouche cousue.

    Himalove

    https://www.youtube.com/watch?v=OqS…

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