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10 octobre 2025
Assawra
« Le
gouvernement vient d’approuver le cadre pour la libération de tous les otages –
qu’ils soient vivants ou décédés », a annoncé dans un communiqué le bureau du
premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, après une réunion concernant la
première phase du plan de paix de Donald Trump dans la bande de
Gaza.
Un soldat israélien tué hier, avant l’instauration du cessez-le-feu
Un soldat réserviste de l’armée israélienne a été tué, hier, dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé l’armée israélienne.
L’attaque a eu lieu alors que les négociateurs d’Israël et du Hamas venaient de signer l’accord, explique The Times of Israel, qui souligne que le cessez-le-feu n’était alors pas encore en vigueur.
Au total, 914 soldats israéliens sont morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre, rappelle Haaretz.
Des militaires américains vont « superviser » la mise en œuvre de l’accord sur Gaza
Près de 200 soldats américains vont être mobilisés pour assurer la mise en œuvre de l’accord sur Gaza, a fait savoir un haut responsable américain sous le couvert de l’anonymat.
Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CentCom), l’amiral Brad Cooper, « aura au départ 200 hommes sur le terrain », a dit cette source pendant un échange avec la presse, sans préciser de quel « terrain » il s’agissait. Un second haut responsable a ajouté qu’il n’y aurait pas de militaires américains déployés « dans Gaza ».
Leur rôle sera de « superviser, observer, de s’assurer qu’il n’y a pas de violations, pas d’incursions », a expliqué le premier haut responsable. « Ce sera surtout de la supervision », a-t-il ajouté.
« Dans cette équipe de 200 personnes seront intégrés probablement un groupe de membres de l’armée égyptienne qui vont aider, des membres de l’armée qatarie qui vont aider, également des Turcs et probablement des Emiratis », a-t-il encore dit. Selon ce premier haut responsable, « l’idée est d’être collégial. Et les Israéliens seront évidemment en relation constante avec eux ».
« Impliquer l’amiral Cooper a apporté beaucoup de confiance et de sécurité pour les pays arabes et de cette manière, il a été communiqué au Hamas que nous prenons un rôle très important, que le président américain prend une position très forte d’engagement derrière ses garanties », a-t-il aussi déclaré.
Le deuxième haut responsable a, lui, expliqué qu’après l’accord du gouvernement israélien s’ouvrait une fenêtre de « 72 heures » pendant laquelle l’armée israélienne doit se retirer sur des positions convenues et pendant laquelle doit s’effectuer un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Ensuite l’objectif sera, avec le soutien, donc, de l’armée américaine, de poser les bases d’une « force de stabilisation internationale », a-t-il dit.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, salue « un moment historique »
« Ce qui s’est passé aujourd’hui est un moment historique », a déclaré le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision israélienne 12 à Ramallah (Cisjordanie), siège de l’Autorité palestinienne, à propos de l’accord de cessez-le-feu à Gaza annoncé par les Etats-Unis.
« Nous espérions et nous gardons espoir de parvenir à mettre fin au bain de sang qui sévit dans notre pays, que ce soit dans la bande de Gaza, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, nous sommes très heureux que ce bain de sang ait pris fin. Nous espérons qu’il en sera ainsi et que la paix, la sécurité et la stabilité régneront entre nous et Israël », a souhaité M. Abbas.
Interrogé par le journaliste de la 12 sur les réformes demandées par Donald Trump à l’Autorité palestinienne pour permettre l’émergence d’un Etat palestinien pleinement souverain et indépendant pouvant avoir part dans un futur gouvernement de la bande de Gaza, M. Abbas a répondu : « Pour être honnête, nous avons lancé des réformes. »
« Ces réformes concernent notamment celle relative aux salaires des prisonniers [palestiniens détenus par Israël] convenue avec les Etats-Unis et approuvée par ces derniers », a-t-il ajouté. « Quant aux réformes dans les domaines de l’éducation [...] de la sécurité, elles sont toutes en cours de mise en œuvre », a encore déclaré M. Abbas. « Certaines ont déjà été mises en œuvre, d’autres continueront d’être mises en œuvre, jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne devienne un modèle et soit capable de continuer à diriger le peuple palestinien. »
M. Abbas faisait ainsi référence à deux réformes demandées de longue date par Israël, les Etats-Unis et plusieurs pays européens, notamment la France : celle des allocations bénéficiant aux familles des Palestiniens tués ou emprisonnés par Israël, système qualifié par ce dernier d’« incitation au terrorisme », et la réforme des manuels scolaires en usage dans les écoles palestiniennes, accusées par les autorités israéliennes d’inciter à la haine des juifs.
Le plan de paix en 20 points de M. Trump pour la bande de Gaza présenté à la fin de septembre prévoit dans un premier temps de confier le gouvernement de la bande de Gaza après guerre à « un comité palestinien technocratique et apolitique » placé « sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition » dirigé par le président américain lui-même. Le plan Trump entrevoit qu’une fois un programme de réforme de l’Autorité palestinienne « fidèlement mis en œuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien ».
« Personne ne sera contraint à partir de Gaza », assure Donald Trump
Le président américain, Donald Trump, a assuré jeudi que « personne ne serait contraint à partir » de Gaza, répétant une promesse contenue dans son « plan de paix » dont Israël et le Hamas viennent d’approuver une première phase. « Personne ne sera forcé de partir. Non, c’est même le contraire », a-t-il dit devant la presse à la Maison Blanche.
« J’ai hâte d’y être » : Donald Trump sera dimanche au Moyen-Orient
Donald Trump a déclaré jeudi qu’il « essaierait » de se rendre en Egypte pour la signature de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, ajoutant qu’il prévoyait de partir dimanche pour la région.
« Nous allons essayer de nous y rendre, et nous travaillons sur le timing, le timing exact. Nous allons aller en Egypte, où nous (…) allons avoir une signature officielle » de l’accord, a affirmé le président américain.
« Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j’ai hâte d’y être », a affirmé le président américain à des journalistes à la Maison Blanche.
Trump déclare n'avoir aucune opinion sur la solution à deux États
Le président Donald Trump a déclaré jeudi qu’il n’avait aucune opinion sur la solution à deux États, après avoir été pressé de questions par un journaliste lors de sa réunion mensuelle du cabinet.
« Je n’ai pas d’opinion. Je vais m’en tenir à ce dont ils ont convenu », a-t-il déclaré sans préciser à qui il faisait référence par « ils ». Les membres du cabinet de Trump ont publiquement attaqué les alliés des États-Unis ces dernières semaines pour leur décision de reconnaître un État palestinien.
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas historique, mais un avenir encore suspendu
Le cauchemar à Gaza a-t-il réellement pris fin avec l’annonce du cessez-le-feu, jeudi 9 octobre ? Entre soulagement et incertitude, certains Gazaouis ont célébré l’événement dans les rues, tandis que d’autres, encore pris sous les bombardements, attendent ce « jour d’après » qui tarde à venir.
C’est pourtant une première historique : une délégation israélienne a accepté de s’asseoir à la même table que des représentants du Hamas, dans la nuit de mercredi à jeudi à Charm el-Cheikh (Égypte), pour finaliser la première phase du plan Trump pour la paix, décliné en vingt points.
Cette étape prévoit l’arrêt des hostilités et l’échange de 2 000 prisonniers palestiniens contre 47 otages israéliens, dont une vingtaine seraient encore en vie. L’accord, signé sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie, devait être approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien. Enfin l’espoir de voir la fin du cauchemar ?
Donald Trump assure qu’il y aura un « désarmement » dans une prochaine phase de l’accord sur Gaza
Donald Trump a affirmé jeudi qu’une prochaine phase de l’accord sur Gaza prévoirait « un désarmement » et « un retrait » des troupes, tout en soulignant que la priorité restait la libération des derniers otages.
Macron appelle à maintenir l’unité de Gaza et de la Cisjordanie après le cessez-le-feu
Le président français, Emmanuel Macron, a souligné jeudi la nécessité de préserver l’unité de Gaza et de la Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne pour ne pas compromettre la création d’un Etat palestinien, peu après l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
“L’accélération de la construction des colonies (juives) en Cisjordanie constitue une menace existentielle pour l’Etat de Palestine”, a déclaré M. Macron aux côtés de ministres des Affaires étrangères de pays européens et arabes notamment, réunis pour discuter de l’avenir du territoire palestinien.
“Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l’instabilité et, de fait, elle vient d’abord contredire le plan américain et notre ambition collective d’une région en paix”, a-t-il ajouté.
Selon lui, l’unité de Gaza et de la Cisjordanie par l’Autorité palestinienne, qui doit être soutenue et réformée, “ne doit pas rester un horizon vague”. Il a appelé à une “transition avec échéance claire”.
Le Hamas opposé au « Comité de la paix » de Trump
Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas s’est opposé au « comité de la paix » proposé par le président américain Donald Trump pour superviser le gouvernement de transition dans la bande de Gaza.
Interrogé sur la chaîne Al Araby sur une acceptation par le Hamas de cette autorité de transition, Osama Hamdan, un cadre du mouvement, a répondu : « Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent (ce comité) ».
« Personne ne veut retourner à l’ère des mandats et du colonialisme », a ajouté M. Hamdan en référence notamment à la période de la Palestine mandataire britannique.
Les commentaires d’Osama Hamdan interviennent alors que les parties ont signé jeudi en Égypte un accord en faveur de la première phase du plan de Donald Trump pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza devant conduire selon lui à une paix « durable ».
La première phase de ce plan prévoit notamment la cessation des affrontements, la libération rapide des 47 otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza, dont 20 sont présumés vivants, et de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait progressif des forces israéliennes. Cette première phase ne prévoit pas de régler l’épineuse question de l’autorité chargée d’administrer la bande de Gaza, voire de superviser la reconstruction de ce territoire ravagé par deux ans de bombardements.
En dévoilant lundi son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, le président américain avait annoncé que l’ancien dirigeant travailliste britannique Tony Blair ferait partie du « comité de la paix » qui doit être présidé par Donald Trump lui-même.
Ce « comité de la paix » de technocrates, notamment locaux, proposé par Donald Trump devrait administrer la bande de Gaza avant de passer le flambeau à une Autorité palestinienne (AP) réformée. Or le vice-président de l’Autorité palestinienne, rivale du Hamas, Hussein al-Sheikh a déclaré jeudi sur X que l’AP avait déjà achevé toutes les préparations nécessaires pour administrer Gaza après le conflit et superviser sa reconstruction.
Trump dit qu’il « essaiera » d’aller en Égypte pour la signature de l’accord sur Gaza
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a convié, lors d’un entretien téléphonique, son homologue américain Donald Trump à « participer à la cérémonie qui se tiendra en Égypte pour célébrer l’accord pour un cessez-le-feu sur Gaza », dont seule la première phase a été approuvée lors des négociations dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
Dans un communiqué, la présidence égyptienne a indiqué que Sissi « a souligné la nécessité d’avancer vers la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza dans toutes ses étapes », tout en assurant à son homologue qu’il « mérite le prix Nobel de la Paix », pour ses efforts menant à la conclusion d’un accord pour un cessez-le-feu à Gaza.
Si dans un premier temps l’émissaire de la Maison blanche Steve Witkoff a assuré que Donald Trump se rendrait en Égypte la semaine prochaine, ce dernier a exprimé qu’il « essaiera » de s’y rendre pour la signature de l’accord sur Gaza.
Macron condamne la colonisation en Cisjordanie, une menace existentielle pour un État de Palestine
L’accélération de la colonisation en Cisjordanie « constitue une menace existentielle pour un État de Palestine », a affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, alors que le Hamas et Israël ont accepté un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.
« Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l’instabilité et, de fait, elle vient d’abord contredire le plan américain et notre ambition collective d’une région en paix », a déclaré le président français, qui présidait à Paris une conférence de ministres des Affaires étrangères européens et arabes sur l’avenir de Gaza.
Un sommet qui visait à travailler en parallèle avec l’initiative américaine. Emmanuel Macron a également déclaré que les prochaines heures seraient décisives pour consolider la paix à Gaza.
(Avec les agences de presse du 10 octobre 2025)
Un soldat israélien tué hier, avant l’instauration du cessez-le-feu
Un soldat réserviste de l’armée israélienne a été tué, hier, dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé l’armée israélienne.
L’attaque a eu lieu alors que les négociateurs d’Israël et du Hamas venaient de signer l’accord, explique The Times of Israel, qui souligne que le cessez-le-feu n’était alors pas encore en vigueur.
Au total, 914 soldats israéliens sont morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre, rappelle Haaretz.
Des militaires américains vont « superviser » la mise en œuvre de l’accord sur Gaza
Près de 200 soldats américains vont être mobilisés pour assurer la mise en œuvre de l’accord sur Gaza, a fait savoir un haut responsable américain sous le couvert de l’anonymat.
Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CentCom), l’amiral Brad Cooper, « aura au départ 200 hommes sur le terrain », a dit cette source pendant un échange avec la presse, sans préciser de quel « terrain » il s’agissait. Un second haut responsable a ajouté qu’il n’y aurait pas de militaires américains déployés « dans Gaza ».
Leur rôle sera de « superviser, observer, de s’assurer qu’il n’y a pas de violations, pas d’incursions », a expliqué le premier haut responsable. « Ce sera surtout de la supervision », a-t-il ajouté.
« Dans cette équipe de 200 personnes seront intégrés probablement un groupe de membres de l’armée égyptienne qui vont aider, des membres de l’armée qatarie qui vont aider, également des Turcs et probablement des Emiratis », a-t-il encore dit. Selon ce premier haut responsable, « l’idée est d’être collégial. Et les Israéliens seront évidemment en relation constante avec eux ».
« Impliquer l’amiral Cooper a apporté beaucoup de confiance et de sécurité pour les pays arabes et de cette manière, il a été communiqué au Hamas que nous prenons un rôle très important, que le président américain prend une position très forte d’engagement derrière ses garanties », a-t-il aussi déclaré.
Le deuxième haut responsable a, lui, expliqué qu’après l’accord du gouvernement israélien s’ouvrait une fenêtre de « 72 heures » pendant laquelle l’armée israélienne doit se retirer sur des positions convenues et pendant laquelle doit s’effectuer un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Ensuite l’objectif sera, avec le soutien, donc, de l’armée américaine, de poser les bases d’une « force de stabilisation internationale », a-t-il dit.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, salue « un moment historique »
« Ce qui s’est passé aujourd’hui est un moment historique », a déclaré le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision israélienne 12 à Ramallah (Cisjordanie), siège de l’Autorité palestinienne, à propos de l’accord de cessez-le-feu à Gaza annoncé par les Etats-Unis.
« Nous espérions et nous gardons espoir de parvenir à mettre fin au bain de sang qui sévit dans notre pays, que ce soit dans la bande de Gaza, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, nous sommes très heureux que ce bain de sang ait pris fin. Nous espérons qu’il en sera ainsi et que la paix, la sécurité et la stabilité régneront entre nous et Israël », a souhaité M. Abbas.
Interrogé par le journaliste de la 12 sur les réformes demandées par Donald Trump à l’Autorité palestinienne pour permettre l’émergence d’un Etat palestinien pleinement souverain et indépendant pouvant avoir part dans un futur gouvernement de la bande de Gaza, M. Abbas a répondu : « Pour être honnête, nous avons lancé des réformes. »
« Ces réformes concernent notamment celle relative aux salaires des prisonniers [palestiniens détenus par Israël] convenue avec les Etats-Unis et approuvée par ces derniers », a-t-il ajouté. « Quant aux réformes dans les domaines de l’éducation [...] de la sécurité, elles sont toutes en cours de mise en œuvre », a encore déclaré M. Abbas. « Certaines ont déjà été mises en œuvre, d’autres continueront d’être mises en œuvre, jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne devienne un modèle et soit capable de continuer à diriger le peuple palestinien. »
M. Abbas faisait ainsi référence à deux réformes demandées de longue date par Israël, les Etats-Unis et plusieurs pays européens, notamment la France : celle des allocations bénéficiant aux familles des Palestiniens tués ou emprisonnés par Israël, système qualifié par ce dernier d’« incitation au terrorisme », et la réforme des manuels scolaires en usage dans les écoles palestiniennes, accusées par les autorités israéliennes d’inciter à la haine des juifs.
Le plan de paix en 20 points de M. Trump pour la bande de Gaza présenté à la fin de septembre prévoit dans un premier temps de confier le gouvernement de la bande de Gaza après guerre à « un comité palestinien technocratique et apolitique » placé « sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition » dirigé par le président américain lui-même. Le plan Trump entrevoit qu’une fois un programme de réforme de l’Autorité palestinienne « fidèlement mis en œuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien ».
« Personne ne sera contraint à partir de Gaza », assure Donald Trump
Le président américain, Donald Trump, a assuré jeudi que « personne ne serait contraint à partir » de Gaza, répétant une promesse contenue dans son « plan de paix » dont Israël et le Hamas viennent d’approuver une première phase. « Personne ne sera forcé de partir. Non, c’est même le contraire », a-t-il dit devant la presse à la Maison Blanche.
« J’ai hâte d’y être » : Donald Trump sera dimanche au Moyen-Orient
Donald Trump a déclaré jeudi qu’il « essaierait » de se rendre en Egypte pour la signature de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, ajoutant qu’il prévoyait de partir dimanche pour la région.
« Nous allons essayer de nous y rendre, et nous travaillons sur le timing, le timing exact. Nous allons aller en Egypte, où nous (…) allons avoir une signature officielle » de l’accord, a affirmé le président américain.
« Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j’ai hâte d’y être », a affirmé le président américain à des journalistes à la Maison Blanche.
Trump déclare n'avoir aucune opinion sur la solution à deux États
Le président Donald Trump a déclaré jeudi qu’il n’avait aucune opinion sur la solution à deux États, après avoir été pressé de questions par un journaliste lors de sa réunion mensuelle du cabinet.
« Je n’ai pas d’opinion. Je vais m’en tenir à ce dont ils ont convenu », a-t-il déclaré sans préciser à qui il faisait référence par « ils ». Les membres du cabinet de Trump ont publiquement attaqué les alliés des États-Unis ces dernières semaines pour leur décision de reconnaître un État palestinien.
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas historique, mais un avenir encore suspendu
Le cauchemar à Gaza a-t-il réellement pris fin avec l’annonce du cessez-le-feu, jeudi 9 octobre ? Entre soulagement et incertitude, certains Gazaouis ont célébré l’événement dans les rues, tandis que d’autres, encore pris sous les bombardements, attendent ce « jour d’après » qui tarde à venir.
C’est pourtant une première historique : une délégation israélienne a accepté de s’asseoir à la même table que des représentants du Hamas, dans la nuit de mercredi à jeudi à Charm el-Cheikh (Égypte), pour finaliser la première phase du plan Trump pour la paix, décliné en vingt points.
Cette étape prévoit l’arrêt des hostilités et l’échange de 2 000 prisonniers palestiniens contre 47 otages israéliens, dont une vingtaine seraient encore en vie. L’accord, signé sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie, devait être approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien. Enfin l’espoir de voir la fin du cauchemar ?
Donald Trump assure qu’il y aura un « désarmement » dans une prochaine phase de l’accord sur Gaza
Donald Trump a affirmé jeudi qu’une prochaine phase de l’accord sur Gaza prévoirait « un désarmement » et « un retrait » des troupes, tout en soulignant que la priorité restait la libération des derniers otages.
Macron appelle à maintenir l’unité de Gaza et de la Cisjordanie après le cessez-le-feu
Le président français, Emmanuel Macron, a souligné jeudi la nécessité de préserver l’unité de Gaza et de la Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne pour ne pas compromettre la création d’un Etat palestinien, peu après l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
“L’accélération de la construction des colonies (juives) en Cisjordanie constitue une menace existentielle pour l’Etat de Palestine”, a déclaré M. Macron aux côtés de ministres des Affaires étrangères de pays européens et arabes notamment, réunis pour discuter de l’avenir du territoire palestinien.
“Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l’instabilité et, de fait, elle vient d’abord contredire le plan américain et notre ambition collective d’une région en paix”, a-t-il ajouté.
Selon lui, l’unité de Gaza et de la Cisjordanie par l’Autorité palestinienne, qui doit être soutenue et réformée, “ne doit pas rester un horizon vague”. Il a appelé à une “transition avec échéance claire”.
Le Hamas opposé au « Comité de la paix » de Trump
Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas s’est opposé au « comité de la paix » proposé par le président américain Donald Trump pour superviser le gouvernement de transition dans la bande de Gaza.
Interrogé sur la chaîne Al Araby sur une acceptation par le Hamas de cette autorité de transition, Osama Hamdan, un cadre du mouvement, a répondu : « Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent (ce comité) ».
« Personne ne veut retourner à l’ère des mandats et du colonialisme », a ajouté M. Hamdan en référence notamment à la période de la Palestine mandataire britannique.
Les commentaires d’Osama Hamdan interviennent alors que les parties ont signé jeudi en Égypte un accord en faveur de la première phase du plan de Donald Trump pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza devant conduire selon lui à une paix « durable ».
La première phase de ce plan prévoit notamment la cessation des affrontements, la libération rapide des 47 otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza, dont 20 sont présumés vivants, et de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait progressif des forces israéliennes. Cette première phase ne prévoit pas de régler l’épineuse question de l’autorité chargée d’administrer la bande de Gaza, voire de superviser la reconstruction de ce territoire ravagé par deux ans de bombardements.
En dévoilant lundi son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, le président américain avait annoncé que l’ancien dirigeant travailliste britannique Tony Blair ferait partie du « comité de la paix » qui doit être présidé par Donald Trump lui-même.
Ce « comité de la paix » de technocrates, notamment locaux, proposé par Donald Trump devrait administrer la bande de Gaza avant de passer le flambeau à une Autorité palestinienne (AP) réformée. Or le vice-président de l’Autorité palestinienne, rivale du Hamas, Hussein al-Sheikh a déclaré jeudi sur X que l’AP avait déjà achevé toutes les préparations nécessaires pour administrer Gaza après le conflit et superviser sa reconstruction.
Trump dit qu’il « essaiera » d’aller en Égypte pour la signature de l’accord sur Gaza
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a convié, lors d’un entretien téléphonique, son homologue américain Donald Trump à « participer à la cérémonie qui se tiendra en Égypte pour célébrer l’accord pour un cessez-le-feu sur Gaza », dont seule la première phase a été approuvée lors des négociations dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
Dans un communiqué, la présidence égyptienne a indiqué que Sissi « a souligné la nécessité d’avancer vers la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza dans toutes ses étapes », tout en assurant à son homologue qu’il « mérite le prix Nobel de la Paix », pour ses efforts menant à la conclusion d’un accord pour un cessez-le-feu à Gaza.
Si dans un premier temps l’émissaire de la Maison blanche Steve Witkoff a assuré que Donald Trump se rendrait en Égypte la semaine prochaine, ce dernier a exprimé qu’il « essaiera » de s’y rendre pour la signature de l’accord sur Gaza.
Macron condamne la colonisation en Cisjordanie, une menace existentielle pour un État de Palestine
L’accélération de la colonisation en Cisjordanie « constitue une menace existentielle pour un État de Palestine », a affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, alors que le Hamas et Israël ont accepté un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.
« Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l’instabilité et, de fait, elle vient d’abord contredire le plan américain et notre ambition collective d’une région en paix », a déclaré le président français, qui présidait à Paris une conférence de ministres des Affaires étrangères européens et arabes sur l’avenir de Gaza.
Un sommet qui visait à travailler en parallèle avec l’initiative américaine. Emmanuel Macron a également déclaré que les prochaines heures seraient décisives pour consolider la paix à Gaza.
(Avec les agences de presse du 10 octobre 2025)
