22 mai 2007

Original in english here :
http://rawstory.com/news/2007/Hersh_Bush_arranged_support_for_militants_0522.html

Or click here if the link is dead

LIBAN

DES ATTENTATS FINANCÉS PAR LES ÉTATS-UNIS,
EXPLIQUE LE JOURNALISTE SEYMOUR HERSCH

À propos de la "guerre" contre le Fatah al-Islam
au camp de réfugié-e-s palestiniens de Nahr el-Bared près de Tripoli au Liban

http://mai68.org/ag/1168.htm
http://cronstadt.org/ag/1168.htm
http://kalachnikov.org/ag/1168.htm


Hala Gorani (CNN) et Seymour Hersh

    NOTE de do : Seymour Hersh est ce journaliste qui révéla au monde le massacre de My Laï au Vietnam par l’armée américaine. Et la torture à Abou Ghraïb en Irak par la même armée américaine. Le voilà qui révèle maintenant les dessous du Fatah al-Islam dont on nous parle tant en ce moment à cause des combats au Liban dans la région du camp de réfugié-e-s palestiniens de Nahr el-Bared près de Tripoli.

    Extrait notable de l’interview de Seymour Hersh :

    « Hersh : L’ennemi de notre ennemi est notre ami, et les groupes jihadistes du Liban [Fatah al-Islam] étaient là pour s’en prendre à Nasrallah [le chef du Hezbollah, groupe de résistance libanais composé essentiellement de chiites]. Le Hezbollah, souvenez-vous, a vaincu Israel l’année dernière, que les Israeliens le reconnaissent ou pas. Donc, le Hezbollah est une menace majeure pour les USA. Le rôle des USA est très simple, Condoleezza Rice l’a exprimé trés clairement. Nous sommes engagés à soutenir les sunnites partout où nous le pouvons contre les chiites, contres les chiites d’Iran, contre les chiites du Liban comme Nasrallah. La guerre civile. Nous [les USA] sommes en train de créer à certains endroits, au Liban en particulier, la violence confessionnelle [Souligné par do (1)].

    « Gorani : L’administration Bush serait bien sûr en désaccord avec cela, comme d’ailleurs le gouvernement Siniora, qui désigne la Syrie, affirmant que le Fatah Al-Islam est une branche issue d’un groupe Syrien, et qu'il obtient ses armes de la Syrie.

    « Hersh : Vous devez répondre à cette question : si c’est vrai, la Syrie qui est très proche du Hezbollah — et qui est fort critiquée par l’administration Bush pour cela — serait également en train de soutenir des groupes salafistes [opposés au Hezbollah] ? alors cette logique s’effondre ! Il s’agit simplement d’un programme occulte que nous [les USA] avons mis en place avec les Saoudiens, dans le cadre d’un programme plus large destiné à contenir partout l’influence grandissante des chiites, du monde chiite, et cela nous a pris à revers, comme cela est arrivé dans le passé. »


    LIBAN : DES ATTENTATS FINANCÉS PAR LES ETATS-UNIS, EXPLIQUE LE JOURNALISTE SEYMOUR HERSCH

    "Au Liban, le chaos constructif est en marche", écrit Nidal sur son site tokborni.blogspot.com. Il y traduit des informations instructives en direct du camp palestinien de Tripoli, ainsi qu’une interview édifiante sur CNN, de Seymour Hersh (jounaliste du New Yorker) sur CNN, qui dévoile le rôle machiavélique des néo-con américains dans les meneées des groupes terroristes dans la région.

     Arrêtez de bombarder Nahr el Bared maintenant !

    « Naher al bared » est un camp de réfugiés palestiniens dans le nord du Liban, ce camp est la cible d’un bombardement violent de l’armée libanaise qui tente de détruire un mouvement terroriste nommé « Fatah al-Islam » qui est un allié d’al-Qaïda [Lire la remarque de do (2)] dans la région. Je viens d’appeler mon ami dans le camp de « Naher el-Bared », et il m’a dit que l’armée libanaise bombarde le camp au hasard, de nombreuses maisons tombent les unes sur les autres, ils ont bombardé les cliniques et certaines maisons considérées comme appartenant au « Fatah al-Islam ».

    Ahmad, un de mes amis qui vit dans le camp, m’a dit qu’ils n’avaient plus d’eau, plus de pain, plus d’hôpitaux. Ils commencent à avoir faim, ils ne peuvent pas sortir les blessés et les morts, essentiellement des civils, du camp.

    Il n’y a pas de raison de bombarder tout le camp, et nous [les Libanais] ne devrions pas le faire. Les attaques contre l’armée libanaise ont eu lieu hier à l’extérieur du camp, et ils ont découvert ces terroristes à l’intérieur d’une maison dans la ville de Tripoli.

    Les Palestiniens à l’intérieur du camp ont offert au gouvernement libanais de l’aider à combattre ce mouvement terroriste, mais le gouvernement a rejeté cette offre.

    Alors, quelle est la raison pour ces bombardements ? Le camp est face à un désastre si nous n’arrêtons pas le bombardement MAINTENANT !

    Une dépêche de l’AFP de mardi soir raconte :

    « Liban : des milliers de civils fuient le camp de Nahr el-Bared :

    « "L’odeur des cadavres est partout. Il n’y a pas de nourriture, pas d’eau, pas d’électricité et ils nous tiraient dessus", a raconté Dania Mahmoud Kassem, une étudiante de 21 ans vivant dans ce camp situé dans la banlieue nord du port de Tripoli.

    « Un autre réfugié, Ibrahim Issa Dawoud, a raconté que lui, sa femme et leurs six enfants âgés de trois à 13 ans s’étaient cachés dans une mosquée pendant trois jours en se nourrissant de chips. "Même le cimetière a été bombardé et les squelettes ont été exhumés", a dit cet homme de 42 ans. "Nous pensons que c’était notre dernière chance (de partir) parce qu’ils vont raser le camp".

    « Depuis le début des combats, 29 soldats libanais et au moins 20 militants du groupe radical Fatah al-Islam ont été tués, mais le nombre de victimes civiles reste inconnu parce que les organisations humanitaires n’ont pas été autorisées à entrer dans le camp. Les réfugiés en fuite faisaient état d’un grand nombre de victimes civiles.

    « "Il y a eu un massacre. J’en ai été témoin. Dans une seule pièce, il y avait 10 morts. Six obus sont tombés sur nous, les corps étaient réduits en morceaux", a crié un habitant en colère alors qu’il quittait le camp avec d’autres réfugiés lors d’une trêve de courte durée dans l’après-midi.

    « Mais, cette trêve a été vite rompue, et un convoi d’aide humanitaire de l’ONU a été touché par des tirs de l’armée libanaise lors de la reprise des combats en fin d’après-midi, alors qu’il tentait d’entrer dans le camp pour distribuer de l’aide. »

     Sur l’impact dramatique des explosions dans le centre de Beyrouth sur l’« opinion publique libanaise », Palestine for us raconte :

    « Mon amie X vit à Verdun, j’ai pensé à elle quand j’ai appris pour l’explosion qui y a eu lieu, je lui ai envoyé un SMS et elle ne m’a pas répondu parce que, comme d’habitude, tous les téléphones ont cessé de fonctionner, puis je l’ai eue par Internet, et grâce à Dieu elle allait bien, mais elle m’a dit : "Asharf, comment peux-tu faire cela en tant que Palestinien ?" ; oh mon Dieu mon amie m’a dit ça ; quand je lui ai expliqué la situation et que le Fatah al-Islam n’était pas Palestinien et qu’ils étaient plus de 60 Séoudiens, 20 Algériens, 10 Jordaniens, 30 Afghans, 12 Palestiniens, elle a été surprise et elle m’a dit : les Libanais ne savaient pas cela, alors j’ai réfléchi et j’espère qu’elle a changé d’avis, mais cela m’inquiète si tous les Libanais pensent comme cela. »

    Signé : Nidal de "Loubnan ya Loubnan" : http://tokborni.blogspot.com


    INTERVIEW DE SEYMOUR HERSCH SUR CNN

    Il y a quelques jours, commentant les événements récents, Seymour Hersh répondait aux questions d’Hala Gorani sur CNN international. L’interview est reproduite sur Raw Story. En voici une traduction :

    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1645

    Original in english here :
    http://rawstory.com/news/2007/Hersh_Bush_arranged_support_for_militants_0522.html

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    Rappelant les confidences qu’il a recueilli auprès des membres de l’administration au Liban, il affirme que Fatah Al-Islam a été toléré, sinon armé et financé, par le gouvernement Siniora, avec le soutien et la bénédiction des USA et du Prince Bandar d’Arabie Saoudite, qui voyaient dans cette organisation une force capable, le jour venu, de lutter contre le Hezbollah.

    Hala Gorani (CNN) : Le journaliste d’investigation Seymour Hersh a relaté en mars dernier qu’afin de combattre le Hezbollah, le gouvernement libanais soutenait un groupe de militants sunnites, celui-là même contre lequel il se bat aujourd’hui. Seymour nous parle depuis Washington.

    Quelles sont les sources de financement de ces groupes, comme par exemple le Fatah Al-Islam dans ce camp de Nahr el-Bared ? Où se procurent-ils l’argent et les armes ?

    Seymour Hersh : L’acteur clé est l’Arabie Saoudite. Ce que j’ai décrit dans mon article (3), c'était une sorte d’accord privé passé entre la Maison Blanche — nous parlons là de Dick Cheney et Elliott Abrams, l’un des conseillers majeurs à la Maison Blanche — et Bandar [le prince saoudien Bandar bin Sultan, conseiller à la Sécurité nationale d’Arabie Saoudite]. L’idée était d’obtenir un soutien, un soutien secret, des Saoudiens, pour aider différents groupes extrêmistes jihadistes, des groupes sunnites, en particulier au Liban, qui seraient des ressources en cas de confrontation avec le Hezbollah [chiite]. C’est aussi simple que ça.

    Gorani : Le gouvernement Siniora, dans le but de contrer le Hezbollah au Liban financerait selon vous des groupes comme le Fatah Al-Islam avec lequel ils ont un problème maintenant ?

    Hersh : Ce sont des conséquences imprévues, à nouveau, oui.

    Gorani : Si l’Arabie Saoudite et le gouvernement Siniora agissent ainsi, que [le résultat] soit imprévu ou non, les USA doivent avoir quelque chose à dire à ce sujet ?

    Hersh : Les USA étaient profondemment impliqués. C’était une opération secrète que Bandar menait avec nous [les USA]. Souvenez-vous comment nous sommes intervenus dans la guerre d’Afghanistan, par un soutien à Oussama Ben Laden et aux moujahidines des années 1980. C'étaient Bandar et des gens comme Elliott Abrams qui s’en occupaient. L’idée était que les Saoudiens nous avaient promis qu’ils pourraient contrôler les jihadistes, donc nous avons consacré beaucoup d’argent et de temps à la fin des années 1980 à utiliser et à soutenir les jihadistes pour combattre les russes en Afghansitan, mais il se sont retournés contre nous. Et nous avons le même schéma, comme si nous n’avions rien appris. C’est le même schéma utilisant à nouveau les Saoudiens pour soutenir les jihadistes, avec les Saoudiens qui nous assurent qu’ils peuvent contrôler ces différents groupes, comme celui qui s’oppose au gouvernement à Tripoli en ce moment.

    Gorani : Les moujahidines des années 1980 sont une chose, mais pourquoi serait-ce dans l’intérêt des USA en ce moment de renforcer même indirectement ces mouvements jihadistes, qui sont des extrêmistes, qui se battent jusqu’à la mort dans ces camps palestiniens ? Est-ce que cela ne va pas contre les intérêts du gouvernement Siniora, mais aussi des USA et du Liban ?

    Hersh : L’ennemi de notre ennemi est notre ami, et les groupes jihadistes du Liban [Fatah al-Islam] étaient là pour s’en prendre à Nasrallah [le chef du Hezbollah, groupe de résistance libanais composé essentiellement de chiites]. Le Hezbollah, souvenez-vous, a vaincu Israel l’année dernière, que les Israeliens le reconnaissent ou pas. Donc, le Hezbollah est une menace majeure pour les USA. Le rôle des USA est très simple, Condoleezza Rice l’a exprimé trés clairement. Nous sommes engagés à soutenir les sunnites partout où nous le pouvons contre les chiites, contres les chiites d’Iran, contre les chiites du Liban comme Nasrallah. La guerre civile. Nous [les USA] sommes en train de créer à certains endroits, au Liban en particulier, la violence confessionnelle [Souligné par do].

    Gorani : L’administration Bush serait bien sûr en désaccord avec cela, comme d’ailleurs le gouvernement Siniora, qui désigne la Syrie, affirmant que le Fatah Al-Islam est une branche issue d’un groupe Syrien, et qu'il obtient ses armes de la Syrie.

    Hersh : Vous devez répondre à cette question : si c’est vrai, la Syrie qui est très proche du Hezbollah — et qui est fort critiquée par l’administration Bush pour cela — serait également en train de soutenir des groupes salafistes [opposés au Hezbollah] ? alors cette logique s’effondre ! Il s’agit simplement d’un programme occulte que nous [les USA] avons mis en place avec les Saoudiens, dans le cadre d’un programme plus large destiné à contenir partout l’influence grandissante des chiites, du monde chiite, et cela nous a pris à revers, comme cela est arrivé dans le passé.

    Gorani : Mais, même si ça n’a aucun sens pour les syriens de soutenir le Fatah Al Islam, pourquoi cela en aurait-il un pour les USA de le soutenir indirectement, comme vous le dites, en donnant un milliard de dollars d’aide - en partie militaire - au gouvernement Siniora ? Et si ces fonds sont attribués de telle manière que les USA et le gouvernement libanais ne contrôlent pas ces groupes extrèmistes, alors que les USA, indirectement les soutiendraient. Pourquoi donc serait-ce dans leur intérêt et que devraient-ils faire ?

    Hersh : Vous adoptez la logique du gouvernement américain. C’est OK. Nous oublierons cela pour l’instant. À la base, c’est très simple. Lorsque j’étais à Beyrouth, conduisant mes entretiens, j’ai parlé avec des membres de l’administration qui reconnaissaient que la raison pour laquelle ils toléraient ces groupes jihadistes radicaux [le Fatah Al Islam], c’était parce qu’ils les considéraient comme une protection contre le Hezbollah. La peur du Hezbollah à Washington, en particulier à la Maison blanche, est profonde. Ils croient tout simplement que Hassan Nasrallah a prévu de porter la guerre en Amérique [Lire la remarque de do N°4]. Que cela soit vrai ou non est une autre question. Il y a une peur terrible du Hezbollah, et nous [les USA] ne voulons pas que le Hezbollah joue un rôle actif dans le gouvernement du Liban, et cela détermine notre politique, qui soutient le gouvernement Siniora malgré sa faiblesse contre la coalition [de l’opposition] composée non seulement de Hassan Nasrallah et du Hezbollah (*), mais aussi de Monsieur Aoun, un ancien dirigeant militaire au Liban. Il y a une coalition que nous [les USA] détestons absolument.

    Gorani : Très bien, Seymour Hersh du magazine The New Yorker, merci de nous avoir rejoints et j’espère que nous pourrons à nouveau parler ensemble dans quelques mois lorsque les événements qui ont lieu au Liban auront pris forme et que nous en saurons plus. Merci beaucoup.

    Hersh : Heureux de parler avec vous.

Note de do (*) : À cet endroit de son discours, Seymour Hersh n'a pas prononcé "Nasrallah", mais "Siniora". Cependant, comme à ce moment-là il décrit la coalition s'opposant au gouvernement Siniora, il ne peut s'agir de Siniora lui-même ; je suppose qu'il s'est trompé et voulait parler de Nasrallah, le principal opposant à Siniora. Et l'on sait bien que le général Michel Aoun et ses milices chrétiennes sont alliés à Hassan Nasrallah et au Hezbollah chiite aussi bien contre Israël que contre le gouvernement Siniora soutenu par l'impérialisme américain.

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REMARQUES de do :

0°) Robert Fisk a écrit sur le même sujet un article soutenant la thèse officielle. Son article contredit par conséquent celui de Seymour Hersh. Vous trouverez au lien ci-dessous l'article de Robert Fisk ainsi que ma destruction de son article :

http://mai68.org/ag/1167.htm

1°) Seymour Hersh dénonce que les USA sont « en train de créer à certains endroits, au Liban en particulier, la violence confessionnelle »

C'est pourquoi je vous invite à lire ceci :

http://mai68.org/ag/1123.htm

2°) AL-QAÏDA EST AU SERVICE DE L'IMPÉRIALISME AMÉRICAIN !

L'Islamisme :

Après le passage de Lawrence d'Arabie, ce sont les Anglais qui ont installé le wahhabisme (islam radical) en Arabie Saoudite en livrant ce pays aux Saoud.

En Egypte, ce sont les Anglais puis les Américains qui ont financé les Frères Musulmans (contre Nasser).

En Afghanistan, vers la fin 1970 puis dans les années 1980, ce sont les Américains qui ont financé (avec l'aide de l'Arabie Saoudite, grande alliée des USA), et armé, entre autre avec les fameux missiles Stinger, et entraîné militairement Ben Laden et les Islamistes pour virer les Russes. Même que les femmes afghanes doivent regretter l'époque russe avec la pilule et l'avortement libres et gratuits et le droit au divorce, au travail et aux études !

Nous savons tous que les familles Ben Laden et Bush ont des liens d'amitié et des liens financiers !

Ses militants de base ne le savent bien sûr pas, mais l'islamisme est LE faux ennemi de l'impérialisme américain destiné à récupérer (et à contrôler) chez les Arabo-musulmans tout ce qui est vraiment contestataire.

Al-Qaïda est la branche armée du faux ennemi de l'impérialisme américain.

Al-Qaïda est une branche secrète de la CIA.

Et son chef Ben Laden est encore et toujours membre de la CIA ! (comme au temps de la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan vers la fin 1970 puis dans les années 1980)

Aussi, quand j'entends aux "infos" qu'al-Qaïda a commis tel ou tel attentat, j'en déduis immédiatement que très probablement la CIA a commandité (ou du moins a joué un rôle majeur dans) cet attentat, et quand on me dit que tel ou tel groupe appartient à la mouvance al-Qaïda ou est une branche d'al-Qaïda ou lui est allié, je me dis aussitôt : tiens, probablement encore un groupe manipulé par la CIA !

Ma page sur le 11 sept est ici :

http://mai68.org/pages-speciales/911/911.htm

3°) L'article écrit de Seymour Hersh dont il est question dans l'interview est disponible ici :

http://mai68.org/ag/1165.htm

4°) Si Hassan Nasrallah commettait l'énorme erreur stratégique de faire une telle saloperie, il perdrait automatiquemnt et immédiatement l'énorme soutien qu'il a jusqu'ici obtenu un peu partout dans le monde entier en défendant une cause juste et en la défendant d'une façon juste. Et Hassan Nasrallah et le Hezbollah perdraient très probablement la prochaine guerre contre Israël (au cas où Israël décide d'envahir à nouveau le Liban).

Ho Chi Minh, n'a pas fait d'attentat terroriste ni en fRANCE ni aux USA pendant les guerres d'indépendance du Vietnam contre la fRANCE puis contre les USA.

Si Ho Chi Minh et les Vietnamiens ont pu vaincre l'impérialisme américain le 30 avril 1975, c'est grâce aux Américains antiguerre (hippies, yippies etc.). Chose qu'avait prévu Ho chi minh et c'est pourquoi il s'est abstenu de tout attentat sur le territoire américain, sinon une telle stratégie eut été vouée à l'échec, et il en va bien sûr de même pour Hassan Nasrallah et le Hezbollah :

http://mai68.org/ag/1045.htm

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ENGLISH :


(Si vous comprenez l'anglais attendez l'image et cliquez au centre)

Hersh : Bush administration arranged support for militants attacking Lebanon
David Edwards and Muriel Kane
Published : Tuesday May 22, 2007

In an interview on CNN International's Your World Today, veteran journalist Seymour Hersh explains that the current violence in Lebanon is the result of an attempt by the Lebanese government to crack down on a militant Sunni group, Fatah al-Islam, that it formerly supported.

Last March, Hersh reported that American policy in the Middle East had shifted to opposing Iran, Syria, and their Shia allies at any cost, even if it meant backing hardline Sunni jihadists.

A key element of this policy shift was an agreement among Vice President Dick Cheney, Deputy National Security Advisor Elliot Abrams, and Prince Bandar bin Sultan, the Saudi national security adviser, whereby the Saudis would covertly fund the Sunni Fatah al-Islam in Lebanon as a counterweight to the Shia Hezbollah.

Hersh points out that the current situation is much like that during the conflict in Afghanistan in the 1980's – which gave rise to al Qaeda – with the same people involved in both the US and Saudi Arabia and the "same pattern" of the US using jihadists that the Saudis assure us they can control.

When asked why the administration would be acting in a way that appears to run counter to US interests, Hersh says that, since the Israelis lost to them last summer, "the fear of Hezbollah in Washington, particularly in the White House, is acute."

As a result, Hersh implies, the Bush administration is no longer acting rationally in its policy. "We're in the business of supporting the Sunnis anywhere we can against the Shia. ... "We're in the business of creating ... sectarian violence." And he describes the scheme of funding Fatah al-Islam as "a covert program we joined in with the Saudis as part of a bigger, broader program of doing everything we could to stop the spread of the Shia world, and it just simply -- it bit us in the rear."

A RUSH TRANSCRIPT OF THE VIDEO :

HALA GORANI : Well, investigative journalist Seymour Hersh reported back in March that in order to defeate Hezbollah, the Lebanese government supported a Sunni militant group, the same ones they're fighting today. Seymour joins us live from Washington. Thanks for being with us. What is the source of the financing according to your reporting on these groups, such as Fatah al-Islam in these camps of Nahr el Bared, for instance ? Where are they getting the money and where are they getting the arms ?

SEYMOUR HERSH : The key player is the Saudis. What I was writing about was sort of a private agreement that was made between the White House, we're talking about Richard -- Dick -- Cheney and Elliott Abrams, one of the key aides in the White House, with Bandar. And the idea was to get support, covert support from the Saudis, to support various hard-line jihadists, Sunni groups, particularly in Lebanon, who would be seen in case of an actual confrontation with Hezbollah -- the Shia group in the southern Lebanon -- would be seen as an asset, as simple as that.

GORANI : The Senora government, in order to counter the influence of Hezbollah in Lebanon would be covertly according to your reporting funding groups like Fatah al-Islam that they're having issues with right now ?

HERSH : Unintended consequences once again, yes.

GORANI : And so if Saudi Arabia and the Senora government are doing this, whether it's unintended or not, therefore it has the United States must have something to say about it or not ?

HERSH : Well, the United States was deeply involved. This was a covert operation that Bandar ran with us. Don't forget, if you remember, you know, we got into the war in Afghanistan with supporting Osama bin Laden, the mujahadin back in the late 1980s with Bandar and with people like Elliott Abrams around, the idea being that the Saudis promised us they could control -- they could control the jihadists so we spent a lot of money and time, the United States in the late 1980s using and supporting the jihadists to help us beat the Russians in Afghanistan and they turned on us. And we have the same pattern, not as if there's any lessons learned. It's the same pattern, using the Saudis again to support jihadists, Saudis assuring us they can control these various group, the groups like the one that is in contact right now in Tripoli with the government.

GORANI : Sure, but the mujahadin in the '80s was one era. Why would it be in the best interest of the United States of America right now to indirectly even if it is indirect empower these jihadi movements that are extremists that fight to the death in these Palestinian camps? Doesn't it go against the interests not only of the Senora government but also of America and Lebanon now ?

HERSH : The enemy of our enemy is our friend, much as the jihadist groups in Lebanon were also there to go after Nasrullah. Hezbollah, if you remember, last year defeated Israel, whether the Israelis want to acknowledge it, so you have in Hezbollah, a major threat to the American -- look, the American role is very simple. Condoleezza Rice, the secretary of state, has been very articulate about it. We're in the business now of supporting the Sunnis anywhere we can against the Shia, against the Shia in Iran, against the Shia in Lebanon, that is Nasrullah. Civil war. We're in a business of creating in some places, Lebanon in particular, a sectarian violence.

GORANI : The Bush administration, of course, officials would disagree with that, so would the Senora government, openly pointing the finger at Syria, saying this is an offshoot of a Syrian group, Fatah al-Islam is, where else would it get its arms from if not Syria.

HERSH : You have to answer this question. If that's true, Syria which is close -- and criticized greatly by the Bush administration for being very close -- to Hezbollah would also be supporting groups, Salafist groups -- the logic breaks down. What it is simply is a covert program we joined in with the Saudis as part of a bigger broader program of doing everything we could to stop the spread of the Shia, the Shia world, and it bit us in the rear, as it's happened before.

GORANI : Sure, but if it doesn't make any sense for the Syrians to support them, why would it make any sense for the U.S. to indirectly, of course, to support, according to your reporting, by giving a billion dollars in aid, part of it military, to the Senora government -- and if that is dispensed in a way that that government and the U.S. is not controlling extremist groups, then indirectly the United States, according to the article you wrote, would be supporting them. So why would it be in their best interest and what should it do according to the people you've spoken to ?

HERSH : You're assuming logic by the United States government. That's okay. We'll forget that one right now. Basically it's very simple. These groups are seeing -- when I was in Beirut doing interviews, I talked to officials who acknowledged the reason they were tolerating the radical jihadist groups was because they were seen as a protection against Hezbollah. The fear of Hezbollah in Washington, particularly in the White House, is acute. They just simply believe that Hassan Nasrallah is intent on waging war in America. Whether it's true or not is another question. There is a supreme overwhelming fear of Hezbollah and we do not want Hezbollah to play an active role in the government in Lebanon and that's been our policy, basically, which is support the Senora government, despite its weakness against the coalition. Not only Senora but Mr. Ahun, former military leader of Lebanon. There in a coalition that we absolutely abhor.

GORANI : All right, Seymour Hersh of "The New Yorker" magazine, thanks for joining us there and hopefully we'll be able to speak a little bit in a few months' time when those developments take shape in Lebanon and we know more. Thanks very much.

HERSH : glad to talk to you.



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