26 mai 2007

LIBAN

Hassan nasrallah : Les récents incidents au nord du Liban.
Nous condamnons tout attaque contre l’armée.
La réalité et les caractéristiques de la résistance.
Le Hezbollah et la politique.

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Lien originel : http://www.manar-fr.com/article.php3?id_article=763

    « Que la paix soit sur vous, et meilleurs vœux à l’occasion du septième jour de la résistance et de la libération.

    « Alors que j’effectue mon discours télévisé sur la chaîne de télévision Al-Manar, je remercie Allah le Tout Puissant pour Ses bénédictions. Loué soit Allah pour nous avoir rendus victorieux et pour nous avoir accordé le succès pour continuer sur cette voie.

    « Frères et sœurs, je me sens fier en ce jour de la résistance et de la libération, toutefois, nous ne sommes pas contents des récents événements au Liban.

    « En ce jour, je salue les martyrs, tout particulièrement le martyr Sayyed Abbas Moussawi et sa famille, le martyr Sheikh Ragheb Harb et tous les martyrs au Liban, en n’oubliant pas les martyrs de l’armée et des forces de la sécurité libanaises, les martyrs de la résistance en Palestine occupée, et les martyrs de l’armée arabe syrienne.

    « Je salue aussi les blessés et leurs familles et les détenus dans les prisons israéliennes ainsi que les combattants de la résistance et leurs familles. »

    Avec ces mots, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a donné son discours en direct sur la chaîne de télévision Al-Manar, jeudi soir. Son éminence a touché trois sujets : la réalité et les caractéristique de la résistance, le Hezbollah et la politique au Liban, et le récent incident au nord du Liban.

    La réalité et les caractéristiques de la résistance

    Dans le premier sujet, Sayyed Nasrallah a dit que la Résistance Islamique a dirigé le mouvement de résistance au Liban après la Résistance Nationale.

    « Une des caractéristiques majeures de la résistance est son engagement islamique, éthique et national. Nos opérations militaires ont visé les forces d’occupation israéliennes, mais il n’est jamais arrivé qu’elles prennent pour cible des civils innocents. Lorsqu’une bombe devait être posée mais que des civils se trouvaient dans la région prise pour cible, l’opération était ajournée.

    « La résistance a aussi prêté une grande attention à la vie des membres des familles des collaborateurs [traitres], et tout le monde sait que l’opération destinée à exécuter le collabo Akel Hashem a été ajournée pendant des mois, car sinon sa famille aurait risqué d'être atteinte. Lorsqu’il a été exécuté, lui seul a été tué », a dit Sayyed Nasrallah.

    Cependant, a-t-il ajouté, « ce n’est pas ainsi que se comportent les États-Unis et Israël en Irak, en Afghanistan et en Palestine occupée. »

    « Les effusions de sang ne sont pas notre passe-temps. Lorsque les collabos se sont rassemblés à la Porte de Fatima le jour de la libération, ils étaient à portée de tir de la résistance, mais nous leur avons donné une chance de retourner, de méditer et de se repentir. Cette résistance civilisée et équilibrée ne peut être vaincue », a dit son éminence.

    Le chef du Hezbollah a rappelé que durant le rassemblement de la victoire à Bint Jbeil en l’an 2000, il a dédié la victoire au peuple palestinien qui, quelques mois plus tard, s’est lancé dans la seconde Intifada.

    « Je n’ai pas demandé une récompense, car ceci était notre devoir », a dit Sayyed Nasrallah.

    Le Hezbollah et la politique

    Le secrétaire général a expliqué que le Hezbollah surveillait ce qu'il se passait sur le front interne, cependant il a ajouté que le parti se consacrait principalement à être prêt pour un jour qui finira par arriver, « car nous savons que les sionistes ne vont pas rester tranquillement sur une défaite ».

    « Nous nous sommes engagés en politique le 14 février 2005, jour qui a vu ce petit pays frappé par un grand tremblement de terre : l’assassinat de l’ancien premier ministre, le martyr Rafik Hariri. C'est à ce moment que nous avons ressenti que le Liban était entré dans un tunnel noir et que c’était notre devoir de nous engager en politique.

    « Mais, nous avons rapidement découvert que combattre Israël est plus propre et plus honnête que faire de la politique au Liban.

    « Notre priorité était d’empêcher que le Liban glisse vers la guerre civile, vers un conflit inter-libanais, que ce soit un conflit musulman-chrétien, un conflit sectaire ou même libano-palestinien. Nous devions aussi éviter tout conflit libano-syrien. »

    Sayyed Nasrallah a expliqué que si ce n’était pour le rassemblement du 8 mars, le Liban se serait sans aucun doute lancé dans une provocation contre la Syrie, que le prétendu groupe politique du 14 février insiste toujours pour dire qu’elle se trouve derrière l’assassinat de Hariri, sans aucune preuve en main.

    Son éminence a dit que l’engagement du Hezbollah en politique était basé sur le dialogue et l’ouverture.

    « Nous étions même prêts à nous asseoir autour d’une table et à discuter des armes de la résistance, que nous considérons pourtant comme étant sacrées. Mais la cible a toujours été la résistance sous tous ses aspects, même son nom "résistance".

    « Aujourd’hui est supposé être le "jour de la résistance et de la libération", non pas selon nous, mais d’après une déclaration ministérielle. Cependant, le mot "résistance" a été retiré de cette déclaration !

    « Nous ne nous sommes pas engagés en politique pour obtenir tel ou tel ministère. Néanmoins, ce que nous avons découvert est que l’autre partie ne souhaite pas discuter à propos du tribunal à caractère international. Au lieu de cela, ils le font passer au Conseil de Sécurité et ont malheureusement fait une terrible erreur en demandant à ce que le tribunal soit ratifié sous le chapitre sept de la charte de l’ONU.

    « Nous avons aussi découvert que l’autre partie ne veut pas de nous en tant que partenaire dans ce pays et qu’ils veulent que nous ne soyons qu’un simple décor dans le gouvernement.

    « Le seul crime que nous ayons commis après la guerre fut de demander un gouvernement d’union nationale. Ils ont refusé un gouvernement d’union nationale, et ils ont refusé de laisser le peuple décider, et ils ont aussi refusé de tenir des élections parlementaires anticipées. C’est pourquoi nous avons décidé de quitter ce gouvernement avec nos frères du mouvement Amal.

    « Personne ne peut gouverner le Liban seul, personne ne peut imposer sa volonté au Liban et personne ne peut effacer l’autre de la carte politique de ce pays. Cependant, l’autre groupe persiste toujours dans son comportement et dans ses agissements, nous menant aux incidents du nord du Liban. »

    Les récents incidents au nord du Liban

    Sayyed Nasrallah a dit que ce qui se passe au nord du Liban est à replacer dans le contexte de l’atmosphère générale et de la dispute politique, sans oublier les périls sécuritaires auxquels le Liban fait face à cette étape.

    « La question de Nahr al-Bared est très délicate, compliquée et dangereuse. Elle est reliée aux questions du Liban, de la Palestine, de la région, des Américains, des camps de réfugié-e-s, de l’installation des Palestiniens et de la guerre contre la terreur », a-t-il ajouté.

    Son éminence a averti que le Liban est aujourd’hui devant un réel problème et que tout le monde cherche maintenant à sauver ce pays.

    « L’armée libanaise est le gardien de la sécurité, de la stabilité et de l’union nationale dans ce pays. Nous devons tous regarder cette armée comme la seule institution encore capable de préserver la sécurité et la stabilité dans ce pays, avec tout le respect dû aux autres services de sécurité.

    « Nous condamnons toute attaque contre l’armée libanaise ou les services de sécurité libanais, quels que soient les attaquants. C’est une ligne rouge qui doit être respectée et la franchir ne doit pas être toléré.

    « D’autre part, ceux qui ont attaqué l’armée doivent être amenés devant la justice et avoir un jugement correct.

    « Envahir le camp de réfugié-e-s palestiniens de Nahr al-Bared est une idée dangereuse. Cela rappelle certains souvenirs douloureux du passé (la guerre des camps de réfugiés). Un gouvernement doit agir comme un gouvernement, c'est-à-dire arrêter les suspects et les traduire en justice, et non pas lancer une "guerre contre la terreur" dans le style de Bush et ainsi tuer les gens dans les rues. »

    Sayyed Nasrallah a dit : « Nous devons être conscients de la main américaine dans l’incident au nord du Liban.

    « Il doit y avoir une enquête sur la cause de l’incident, comment elle a commencé, et qui est derrière.

    « Les Américains ont construit un pont aérien pour envoyer des stocks d'armes à l’armée libanaise sous la requête de Siniora. Ceci est dangereux. Ils disent qu’au cours de la guerre, le gouvernement avait demandé à Washington d’interférer pour stopper la guerre, cependant les États-Unis ont refusé. Au lieu de cela, ils ont demandé aux Israéliens de poursuivre.

    « Où étaient les armes quand des soldats de l’armée libanaise ont été tués lorsqu’Israël bombardait leurs positions et leurs véhicules ?

    « Cette attention vigilante d’aujourd’hui pour l’armée libanaise doit être questionnée par les Libanais, les Palestiniens, les Arabes et tout le monde ».

    Traduction : manar-fr.com

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