20 octobre 2000

 

AUX MEDIAS et A l'OPINION PUBLIQUE

Le tremblement créé par notre résistance avec le jeûne jusqu'à mort, détruira les cellules d'isolement sur leur constructeur.

Nous continuons avec honneur à écrire de nouvelles pages de notre histoire de résistance.

L'assaut de l'Etat fasciste contre nous, les prisonniers révolutionnaires, avec la pratique de cellules d'isolements de type " F " entre aujourd'hui à une nouvelle période.

L'Etat fasciste déclare depuis le début de l'année 2000 que les prisonniers politiques seront placés dans les cellules d'isolement, et continue à la préparation de ces cellules d'isolement. Les cellules d'isolement qui doivent fonctionner en mois de mai n'ont pas pu être mises en place grâce au protestation des familles des prisonniers, des prisonniers révolutionnaires et l'opinion démocratique de notre peuple. Mais cette reculade de l'Etat fasciste ne voulait pas dire qu'il a arrêté ses attaques. L'Etat collaborateur qui n'a pas pu faire en face aux protestations a commencé à faire de la démagogie avec des expressions mensongères comme quoi il changera le "  lois anti-terroristes ", qu'il mettra en place des "  Commissions d'Observation des Prisons ", pour adoucir les réactions et pour légitimer les cellules d'isolement. L'Etat fasciste a essayé de casser la sensibilité de l'opinion publique et de pacifier l'opposition en déclarant que les lois pour l'aménagement des prisons seront en premier des débats à l'ouverture de l'Assemblée Nationale. Les lois qu'ils font n'ont aucune netteté, sont très vagues et prétendant aménager les prisons, mais ne changent pas la substance des cellules d'isolement ; au contraire elles sont un masque qui a comme tâche de cacher les pratiques de la torture et de la répression.

Mais ce masque qui a été troué de partout n'arrive pas cacher les réalités. L'Etat fasciste ne renonce pas à la pratique de prison de type " F " et d'isolement. Cette réalité a été prouvée depuis des mois devant le monde entier. Des milliers des proches des détenus, intellectuels, artistes, révolutionnaires, démocrates, progressistes, qui sont contre la pratique des cellules d'isolement, ont été placé en garde-à-vue et torturés. Nos mères ont été tabassées sur la route d'Ankara, dans les places à Istanbul parc qu'elles étaient contre les cellules. Malgré les pratiques fascistes, nos familles et l'opinions publiques ne nous ont pas laissés seuls. Ils étaient avec nous en protestant presque chaque jour. Ils ont fait des appels au gouvernement, au ministre de la justice. Ils ont dit que les cellules d'isolement signifient la mort. Ils n'ont reçu que la torture et les garde-à-vue. L'Etat fasciste a recommencé à montrer sa détermination. Il a déclaré qu'il mettra " absolument " les cellules en pratique, que ces cellules seraient "  démocratiques et compatibles avec les droits de l'Homme ". L'Etat a affirmé ouvertement qu'il ne renoncera pas à la pratique des cellules d'isolement. Ceux qui sont contre les cellules et ceux qui sont pour les cellules se sont exprimés. Maintenant la parole est à nous, les prisonniers.
 
 
 
 
 
 

Nous avons dit depuis le début de cette période qu'il n'était possible de repousser cet assaut de l'Etat fasciste qu'avec une ligne de résistance qui pouvait mettre en avant des valeurs différentes. L'Etat fasciste qui se met à genoux face aux résistances des prisonniers révolutionnaires depuis des anées dans les prisons de notre pays ne comprend pas d'autre langage. Aujourd'hui encore une fois nous déclarons que nous répondrons à l'impérialisme et à ses complices, ses valets, avec le langage qu'ils comprennent.

De la même manière que la politique d'anéantissement des prisonniers politiques dans les prisons de la junte fasciste du 12 septembre a été repoussé,

De la même manière que la déclaration du 1 août s'est faite repoussée ;

De la même manière que " le cercueil ", la prison d'Eskisehir, a été fait fermé en 1991

De la même manière qu'en 1996, avec la résistance par le jeûne de la mort, à nouveau " le cercueil ", la prison d'Eskisehir, a été fait fermé, et De la même manière que nous avons monté une barricade face aux attaques contre notre peuple, aujourd'hui aussi, nous, les prisonniers révolutionnaires qui se trouvent face à un devoir identique, continueront sur la voie montrée par nos martyrs, sans hésitation, et mettront à genoux les ennemies de notre peuple.

L'Etat fasciste qui se montre déterminé aujourd'hui se mettra à genoux devant nous, et nous crierons notre victoire au monde entier.
 
 

Nous sommes déterminés,

Quel que soit le prix que nous paierons, nous ne le redoutons pas. Mais nous n'entrerons pas dans les cellules. L'état fasciste peut tous nous massacrer. Nous pouvons tomber martyr dans le jeûne de la mort. Il peut rester un seul de nos camarades dans les prisons. Mais même dans cette situation l'Etat fasciste ne pourra pas le placer vivant dans les cellules d'isolement. Nous allons détruire les cellules et leurs propres constructeurs. Nous serons dignes de l'histoire que nos camarades qui ont écrit avec leur sang, avec leurs vies, dans les jeûnes de la mort, dans les prisons de Buca, Umraniye, Ulucanlar, Burdur, Bergama. Nous allons monter des barricades avec nos corps devant ceux qui veulent nous placer dans les cellules d'isolement. Maintenant la voie de notre résistance va avoir un écho dans les prisons de notre pays. Aujourd'hui nous déclarons devant tous le monde, à l'impérialisme et à ses complices : la victoire est notre histoire et la collaboration doit être vaincu, la capitulation est votre histoire.

Nous n'avons jamais permis qu'on salisse notre histoire et nous ne permettrons pas. Nous allons continuer à ajouter des pages pleines d'honneurs à l'histoire. Dans cette détermination nous allons commencer à partir du 20 octobre une grève de la faim sans limitation qui se transformera à un jeûne de mort pour protester contre l'assaut politique de l'Etat fasciste, qui se caractérise avec les prisons de type "  F " et cellules d'isolement contre tous nos peuples. Nous, DHKP-C et TKP(ML), vivons la joie de commencer cette résistance historique et savons que depuis le début de notre résistance nous avons obtenu la victoire.

NOS REVENDICATIONS :

  1. Les Prisons de type " F " qu'on continue à les construire jusqu'aujourd'hui, et qui visent l'anéantissement des prisonniers révolutionnaires, qui visent à les isoler, à les torturer, doivent être fermés.
  2. Les lois antiterroristes numéro 3713 qui accusent avec démagogie le peuple entier de " terrorisme " avec toutes ses conséquences anti-démocratiques, qui légalise la pratique de la torture et qui protége les tortionnaires doit être supprimé et non pas uniquement l'article 16 des lois anti-terroristes qui est l'appui légal à la prison de type " F ".
  3. Le protocole connu par l'opinion publique sous le nom de " protocole triangulaire " qui a été signé par le ministère de la justice, le ministère de l'intérieure, le ministère de la santé et qui signifie la suppression des droits des prisonniers comme du droit de défense, du droit aux soins, et qui oblige une fouille indigne aux Avocats, doit être supprimé.
  4. Les " Tribunaux de Sûreté de l'Etat " qui sont des tribunaux d'exception et qui ont été mis en place en 1984 doivent être supprimés, avec toutes leurs conséquences que cela signifie.
  5. Les prisons doivent être contrôlées par une commission constituée des médecins de l'ordre des médecins, les avocats choisis par les prisonniers, les familles des prisonniers choisis par les prisonniers, les représentants de l'association des familles des prisonniers et des organisations démocratiques de masses, les représentants du syndicat du Tum Yargi-Sen (syndicat de la magistrature), en une certaine période déterminée. Ce contrôle doit être sous la protection légale.
  6. Les responsables des massacres de :
     


     
     

    Nos trois camarades massacrés dans la prison de Buca le 21 septembre 1995

    Nos quatre camarades massacrés dans la prison de Umraniye 4 janvier 1996

    Nos dix camarades massacrés dans la prison de Diyarbakir le 24 septembre 1999

    Nos dix camarades massacrés dans la prison d'Ulucanlar le 26 septembre 1999

    Et les responsables des nos plusieurs camarades blessés suite à ces attaques doivent être jugés rapidement dans un procès ouvert au public.

    Ceux qui ont attaqué aux nos camarades, ceux qui ont violé, ceux qui ont arraché le bras d'un de nos camarades, ceux qui ont blessé plusieurs de nos camarades et ceux qui ont donné l'ordre de cet assaut le 5 juillet 2000 dans la prison de Burdur, doivent être jugés rapidement dans des procès ouverts au public.

    Nos camarades nommés, Ugur SARIASLAN, Turan KILIC, Yusuf BAG, Mecit SECKIN, Riza BOYBAS, Orhan OZEN, Gultekin BEYHAN, Aygun UGUR, Berdan KERIMGILLER, Iginç OZKESKIN, Huseyin DEMIRCIOGLU, Ali AYATA, Mujdat YANAT, Ayçe Idil ERKMEN, Tahsin YILMAZ, Yemliha KAYA, Hicabi KUCUK, Hayati CAN, Umit ALTINTAS, Halil TURKER, Abuzer CAT, Mahir EMSALSIZ, Ahmet SAVRAN, Aziz DONMEZ, Habib GUL, Zafer KIRBIYIK, Onder GENCASLAN, Ismet KAVAKLIOGLU, H. Husnu EROGLU, Mehmet YALCINKAYA, Kalender KAYAPINAR, Yunus YAMAN, Mehmet BATUGE, Kadir DEMIR, Edip DIREKCI, Nihat CAKMAK, Erkan PERISAN, Ridvan BULUT, Hakki TEKIN, Mehmet Sabri GUMUS, Cemal Cam, Ahmet CELIK, Polat IYIT, Engin HUYLU, Murat DIL, Ugur Hulagu GUNDOGAN, Mustafa KAYA, Kazim TUNC, ont été emprisonnés vivant. Pour que le statut de détenu soit acceptable et légitime devant les lois et devant le peuple, l'Etat doit assumer avec garantie la sécurité de la vie. Par contre nos camarades cités dessus ont été massacrés par l'état. Nous voulons nos camarades.

  7. Nos camarades malades et nos camarades qui gardent toujours des séquelles depuis le jeûne de mort de 1996 et nos camarades blessés par les attaques fascistes dans les prisons et à qui on a empêché d'obtenir des soins doivent être libérés immédiatement.
  8. Quand nous étions en garde-à-vue en différents lieux et différentes date nous étions torturés. Nos tortionnaires doivent être jugés et comdanés. Concernant ces tortionnaires nous avons posé des plaintes dans les commissions de l'Assemble Nationale et aux Tribunaux. L'Etat doit renoncer à la protection des tortionnaires avec les décisions des non-lieux.
  9. Toutes les lois anti-démocratiques contre la lutte libératrice et démocratique du peuple doivent être supprimées. Les répressions sur le peuple kurde et les autres minorités doivent cesser.
A BAS LE FASCISME, VIVE NOTRE LUTTE !

A BAS LE REPENTIR, A BAS LA LIQUIDATION !

NOUS ALLONS MOURIR MAIS NOUS N'ENTRERONT PAS DANS LES CELLULES !

VIVE NOTRE RESISTANCE !

NOUS VAINCRONS !
 
 







PARTI-FRONT REVOLUTIONNAIRE DE LIBERATION DU PEUPLE ORGANISATION DES PRISONNIERS

PARTI COMMUNISTE DE TURQUIE (MARXISTE- LENINISTE)

COMITE DES PRISONS DU PARTI


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