21 novembre 2007

QUI veut ''saboter'' la grève des cheminots et traminots ?

STRATÉGIE 

http://mai68.org/ag/1239.htm
http://cronstadt.org/ag/1239.htm
http://kalachnikov.org/ag/1239.htm
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=89800

    La base, les travailleurs ne veulent pas des revendications patronales. Si les confédérations veulent négocier qu'elles le fassent en négociant des augmentations de salaires, et pas à 60 ans. Les patrons augmentent tous les prix depuis le passage à l'Euro, ils ont réduit notre pouvoir d'achat.

    Que les directions confédérales négocient sur la base de 35 ans pour tous, qu'elles défendent nos revendications, un progrès, une amélioration et pas une régression voulue par les parasites actionnaires, banquiers, assureurs et industriels.

    Face à cette contestation de la base, au risque pour le gouvernement que les usagers se retournent contre Sarko, s'ajoutent la pression des patrons qui commencent à pleurer et critiquer le gouvernement.

    Dans ce contexte, les médias capitalistes annoncent à grand renfort "un sabotage simultané" de quatre lignes de voie de chemin de fer empruntés par les TGV. Pour quel résultat ? Des retards de une heure en moyenne. À croire, d'après le catastrophisme médiatique, que tous les trains roulent normalement, qu'il n'y a pas de grève. Les médias du medef parlent beaucoup moins de l'accident ferroviaire qui a eu lieu en Corse, provoquant de nombreux blessés graves, et pour lequel il n'ont montré aucune image. Ce qui éclaire toute l'horreur de leur défense des usagers.

    Ces actes de dégradations sont une provocation [Note de do : on parle de "provocation policière" à propos de certains actes quand ils ont en fait été commis par une police parallèle ou un service secret et que l'État veut faire croire que c'est son ennemi du moment qui les a commis afin de le discréditer aux yeux de l'opinion publique] pour tenter de décridibiliser les cheminots en grève. La responsable voyageur de la SNCF (un second rôle plus bavard) a carrément déclaré : « un acte d'irréductible qui ne veulent pas que le trafic reprenne ». elle accuse les grévistes, sans la moindre preuve et confirme ainsi que cet acte est bien une provocation policière qui vise à renforcer Sarko par l'unanimité des condamnations.

    Une provocation qui s'incrit dans la volonté affiché du gouvernement de criminaliser les grévistes, criminaliser la base et les contraindre par une nouvelle pression médiatique, à reprendre le travail.

    Ce sabotage minable ne peut profiter qu'au gouvernement.

    Ces minables dégradations viennent servir et illustrer les propos de Sarkozy, tenus la veille, où ils traitait les cheminots et traminots de minoritaires violents. Elles lui permettent de passer comme le sauveur de la nation face à des grévistes présentés comme des saboteurs, mais aussi de recréditer les directions syndicales discrédités par la base car d'accord avec Fillon, par des annonces "de condamnations". Ce sont tout simplement des méthodes et pratiques policières dont l'histoire du stalinisme nous donnent de nombreux exemples.

    La ficelle est trop grosse pour ne pas être dénoncée.

    Thibaud et les autres, en annoncant leur accord avec Sarko pour un mois de négociation, menacent la base et expriment ainsi qu'ils comptent bien sur un pourrissement de la grève. Rappelons-nous aussi que les jaunes des directions vont réutiliser les mêmes méthodes qu'en 1995. Annoncer par les médias des informations mensongères sur la reprise mensongère de tel ou tel dépot. Colporter des mensonges, démoraliser les gars et arguer de la nécessaire reprise.

    La meilleure réponse que puisse apporter les cheminots et traminots est de voter, à l'exemple des Marseillais, le blocage des voies. Cependant, on a pas mis encore toutes les forces de notre coté. Et ça urge face au gouvernement, au MEDEF, aux dirigeants d'accord pour casser nos retraites et aux médias.

    Face aux provocations et aux volontés de pourrissement, il faut aussi voter en AG, des actions d'extensions de la grève, aux travailleurs des boites environnantes.

    Appuyons-nous sur les fédérations non-corrompues pour qu'elles appellent les travailleurs à rentrer en grève pour des augmentations de salaires et le retour à 37.5 pour tous, privé et public (avant un passage au 35 annuités). Il est plus facile pour les travailleurs de rejoindre les cheminots en grève. La lutte des cheminots est celle de tous les travailleurs, les jaunes et Sarko veulent nous isoler, allons voir les travailleurs du privé pour briser l'isolement et vaincre le gouvernement du Medef.

    Signé : Un gréviste

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COMMENTAIRE de do :

Excellent texte !

Merci pour ce texte.

Oui, priorité à l'extension géographique de la grève :

« il faut aussi voter en AG, des actions d'extensions de la grève, aux travailleurs des boites environnantes. »

C'est justement pour que cela marche moins bien que l'État a commandité les attentats contre les voies de la SNCF !

Il faut expliquer cela partout !

Et demander aux travailleurs du privé de rejoindre la grève.

Bien à vous,
do
http://mai68.org

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COMMENTAIRE de Micheline :

IL FAUDRAIT SUREMENT QUE LA CGT REVIENNE A SES ORIGINES !!!!!!!!!!!!!

ET POURQUOI LES GREVISTES NE SABOTERAIENT PAS?????

LIS DONC POUGET "CAMARADE" !!!!!

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RÉPONSE de do :

Il est évident que ces sabotages-ci servent le pouvoir !

Il est facile de démontrer que c’est le pouvoir qui les a fait :

C’est en effet bien trop tôt pour faire de tels sabotages.

Personne parmi les grévistes ne peut avoir songé à une chose pareille car la grève marche bien, il n’y a aucun désespoir. On peut gagner. l’heure n’est pas au sabotage, mais à l’extension du mouvement dans le privé. De tels sabotages pratiqués à ce moment-là ne peuvent qu’empêcher cette extension du mouvement aux divers secteurs du privé et c’est évidemment pour cela qu’ils ont été commis.

C’est donc bien le pouvoir qui les a commis.

Et je dis cela en précisant bien que je n’ai aucun à-priori contre le sabotage à condition que les conditions soient réunies :

1°) que la grève soit déjà à son amplification maximale dans tous les lieux de travail susceptibles de se mettre en grève (c’est encore loin d’être le cas),

2°) que les sabotages soient bien compris par la population. (Si on sait que cela va éteindre le mouvement c’est clair qu’on ne fait pas de sabotage).

3°) on sabote là où les jaunes font le travail à la place des grévistes, pour les en empêcher. Et il n’y a pas encore de travailleurs jaunes.

En 1986, il y a eu des sabotages, mais pas du même ordre. Ils n’étaient pas aussi bien coordonnés (seul l’État a la force de faire une telle coordonation). Ils étaient bien plus efficaces : enlever une petit pièce essentielle à une locomotive peut empêcher le train de repartir pendant plusieurs jours sans détruire l’outil de travail ! (et l'on sait qu'en fRANCE, dans la Culture du "travailleur", l'outil de travail est sacré !)

C’est évident, c’est l’État qui a fait le coup !



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