3 novembre 2001

 

APPEL

Ce n’est pas au MEDEF de décider qui doit être Inspecteur du travail sur le département de l’Ardèche.

Ce département rural, est beaucoup plus industrialisé qu’il n’y paraît. Y sont implantés : RVI, devenu IRIS BUS, construction de bus et d’autocars, 2500 salariés ; TRIGANO, construction de véhicule de loisir, de nombreuses entreprises textiles comme : CHOMARAT, CHAMATEX, PAYEN BILLION MAYOR…; des équipementiers automobile comme : INOPLAST…; des entreprises télématiques de pointe : ASCOM MONETEL ; des unités de l’industrie papetière : CANSON, GPV ; la bijouterie avec GL ; le cuir avec VUITTON ; sans oublier les cimentiers comme LAFARGE, CALCIA (ex-ciments français)…Dans ce département le patronat a la réputation d’être paternaliste et réactionnaire et très libéral quant il s’agit de respecter les dispositions du droit du travail.

C’est dire pour lui le caractère insupportable de l’Inspection du travail quand il se trouve face à des inspecteurs pour qui le droit du travail c’est d’abord des droits pour ceux qui travaillent, le droit de leurs représentants et de leurs organisations syndicales.

Martine CORNELOUP et Yves ROUPSARD, respectivement Inspecteurs pour la section nord et pour la section sud de l’Ardèche sont de ceux là. Ils ont été affectés à leur poste en 1997 et sont par ailleurs des militants connus de la Cgt.

Les premières réactions patronales contre eux se sont cristallisées suite à l’aide qu’ils ont pu apporter aux syndicats dans des demandes de reconnaissance d’Unité économique et sociale : dossier défendu par la CFDT métallurgie contre l’entreprise VANATOME, dossier de l’entreprise CHAMATEX propriété de monsieur MONTAGNON, responsable régional UNITEX/MEDEF, où l’Unité économique et sociale a enfin été reconnue par le Tribunal d’instance d’ANNONAY après …7 mois de procédure.

D’autre part en aidant activement à la résolution de nombreux conflits collectifs sur le département ; en refusant l’autorisation de licenciement pour des élus du fait de leur activité syndicale ; en faisant appliquer les conventions collectives notamment les accords régionaux textiles que le patronat considérait tombés en désuétude (un dossier prud’homal en cours concernant près de 100 dossiers porte sur près de 5 millions de francs ) ; en demandant l’embauche des travailleurs précaires notamment dans le cadre de l’instruction des conventions de la loi AUBRY I (plusieurs dizaines de requalifications de contrats obtenues en moins de 2 ans dans le département) ; en intervenant contre différentes formes de discrimination ou de harcèlement dont ont été victime des salariés… ces Inspecteurs n’ont fait que leur travail, ont redonné confiance dans l’action syndicale à de nombreux travailleurs mais ont fini par s’attirer les foudres du patronat local.

Avec l’arrivée en 1999 du nouveau Préfet, monsieur VIAN, retiré de Guyane où si l’on en croit le journal Le Monde il aurait couvert des actes de torture (Le Monde du 7 juillet 2001 dans l’article  " Pour l’or du Maripasoula " le patronat trouva une oreille plus qu’attentive à ses plaintes.

Saisissant le prétexte d’une réunion de la commission de lutte contre le travail illégal le 13 juin 2001, le procureur et le préfet se sont déchaînés contre ces deux inspecteurs du travail. Ils furent accusés de ne pas remplir leur mission dans ce domaine. La machination était en route. Mais la ficelle était un peu grosse. Les prétendus manquements allaient se révéler inexistants comme le confirmera l’IGAS régionale dépêchée sur place le 12 septembre 2001.

A cette occasion plus de 120 militants syndicaux de la Cgt, de la Cfdt et de Sud ont interpellé l’inspecteur de l’IGAS et se sont élevés contre cette " chasse aux sorcières " à l’encontre des deux inspecteurs.

Cette première tentative d’intimidation a finalement échoué.

Mais depuis les attaques se font plus sournoises. Elles prennent la forme insidieuse d’un véritable harcèlement moral de la part de la hiérarchie de ces Inspecteurs et en particulier à l’encontre de Martine Corneloup.

Nous avons la preuve écrite aujourd’hui que le MEDEF branche textile (UNITEX), a demandé à Madame GUIGOU que des mesures soient prises contre ces deux inspecteurs. Et Lors d’une réunion de travail, le 27 septembre dernier, le directeur régional du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle devant les agents de l’inspection du travail de Rhône-Alpes a confirmé que le MEDEF était venu le voir pour demander leurs têtes.

Nous militants syndicaux de l’Ardèche et d’ailleurs, femmes et hommes respectueux des droits de l’homme au travail, nous ne pouvons accepter cette situation faite à ces deux Inspecteurs du travail.

Ce n’est pas au MEDEF de décider qui doit être Inspecteur du travail sur le département de l’Ardèche !

Privas, le 26 octobre 2001

Ci joint grille pour signature

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Pétition à renvoyer à l’Union locale Cgt d’Annonay 

20 rue Henri Guironnet 07160 Annonay

Email : ul-cgt.annonay@wanadoo.fr


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