24 novembre 2001

 

          Voici les deux articles de Radio France Internationale afin de prouver que Ben Laden est toujours membre de la CIA et que les attentats du 11 septembre 2001 étaient bien commandités par la CIA :

Article 1                        Article 2

Ben Laden a reçu un agent de la CIA à Dubaï

Selon les informations recueillies par RFI, Oussama Ben Laden a rencontré un agent américain alors qu'il était traité en juillet dans un hôpital de Dubaï. Information démentie par ce dernier.

Le milliardaire d'origine saoudienne Oussama Ben Laden a séjourné à l'Hôpital américain de Dubaï entre le 4 et le 14 juillet dernier, soit deux mois avant les attentats du 11 septembre, selon des informations recueillies dans l'émirat, confirmées par des sources proches de services de renseignement européens.

Accompagné de son médecin personnel égyptien, de quatre gardes du corps, et d'un infirmier algérien, Ben Laden a été admis dans une suite VIP du département d'urologie. L'hôpital américain de Dubaï est réputé pour ses traitements des calculs rénaux et de l'infertilité masculine. Ben Laden souffre d'une infection rénale qui se propage au foie, infection nécessitant des soins spécialisés.

Outre des membres de sa famille, des personnalités saoudiennes et émiriennes, Oussama Ben Laden a reçu - le 12 juillet 2001 - la visite du représentant local de la CIA. En poste à Dubaï depuis plusieurs années, ce dernier a regagné définitivement les Etats-Unis le 15 juillet dernier.

Cet événement capital s'inscrit dans le cadre d'une guerre des polices ouverte entre la CIA et le FBI lors des enquêtes menées sur les attentats anti-américains de Nairobi et Dar es-Salaam d'août 1998. Cette rencontre secrète entre Oussama Ben Laden et la CIA en juillet dernier confirme que la centrale américaine, qui a formé Ben Laden à Istanbul dès 1979, n'a jamais réellement rompu avec son «honorable correspondant».
Des relations ininterrompues depuis 1979
La CIA a commencé à «traiter» −comme disent les spécialistes− c'est-à-dire a commencé à travailler avec Oussama Ben Laden dès 1979.

A cet époque, le jeune Oussama a 23 ans. Ingénieur, il représente en Turquie l'entreprise familiale Bin Laden Group - l'une des plus grosses entreprises de BTP du Moyen-Orient. Et c'est depuis Istanbul, avec l'aide de la CIA, qu'il commence à organiser des collectes de fonds pour la guerre sainte d'Afghanistan contre l'armée soviétique.

Avec l'aide de la CIA il monte aussi une filière d'accueil et de recrutement des volontaires -sorte de Brigades internationale de la résistance afghane- filière qui drainera quelques 12 000 hommes en provenance d'Algérie, d'Egypte, du Yémen de Somalie ou des Philippines. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui les «Afghans arabes». Ce sont eux qui constituent aujourd'hui les kataëb(phalanges), les groupes armés de l'organisation de Ben Laden, al-Qaïda.

On pourrait penser qu'après le retrait d'Afghanistan de l'Armée rouge, après la fin de la guerre froide cette relation CIA-Ben Laden cesse... En fait, la relation s'est poursuivie, notamment après 1994, date à laquelle Ben Laden a été officiellement déchu de sa nationalité saoudienne.

Enfin, il faut ajouter que cette relation a toujours transité - si l'on peut dire - par l'intermédiaire du prince Turki, le chef tout-puissant des services secrets saoudiens. Ce dernier a été démis de ses fonctions le 31 août dernier, soit dix jours avant les attentats. On ouvre ici la boite de Pandore saoudienne et le coffre des intérêts pétroliers américains.


RICHARD LABEVIERE
31/10/2001

Ben Laden et la CIA: les détails de la rencontre

Après les informations révélées par RFI et Le Figaro concernant une rencontre en juillet dernier entre Ben Laden et un agent de la CIA à Dubaï, l'agence américaine parle «d'absurdité totale». RFI maintient et précise ses informations.

Le représentant local de la CIA qui a rendu visite à Oussama Ben Laden - le 12 juillet dernier - à l'Hôpital américain de Dubaï s'appelle Larry Mitchell. Si sa carte de visite précise qu'il est «agent consulaire», chacun sait à Dubaï, notamment dans le petit milieu des expatriés qu'il travaille sous couverture. En clair, Larry Mitchell appartient à la «grande maison», autrement dit la CIA. Lui même, du reste ne s'en cache pas...

Bon connaisseur du monde arabe et spécialement de la péninsule, Larry Mitchell est un personnage haut en couleur qui égaie souvent les soirées un peu mornes des expatriés de Dubaï. Un de ses proches a coutume de dire que son exubérance naturelle frise souvent le «confidentiel défense». Et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles il a été rappelé aux Etats-Unis dès le 15 juillet dernier.

Une vingtaine de jours après les attentats du 11 septembre, dans un communiqué daté du 5 octobre 2001, la CIA qualifiait déjà de rumeurs sans fondement des informations selon lesquelles l'agence de renseignement avait eu, dans le passé des contacts avec Ben Laden et son entourage, notamment à l'époque de la guerre contre l'Union soviétique en Afghanistan. Il se trouve que ce communiqué de la CIA est en complète contradiction avec les déclarations officielles de plusieurs représentants de l'administration américaine elle-même.

La CIA et Ben Laden: une longue histoire

Un retour sur le passé est nécessaire et capital à double titre, tout d'abord historiquement, mais aussi parce qu'il permet de juger du sérieux de certains communiqués officiel. L'ancien directeur de la CIA, Robert Gates affirme dans ses mémoires que les services américains ont commencé a aider les moudjahidine afghans - dont les amis d'Oussama Ben Laden - six mois avant l'intervention soviétique...

Cette affirmation qui anéantit le communiqué de la CIA du 5 octobre dernier a été confirmée par Zbigniew Brzezinski, l'ancien conseiller à la sécurité du président Carter et je le cite: «Selon la version officielle de l'histoire, l'aide de la CIA aux Afghans a débuté courant 1980, c'est à dire après l'intervention soviétique du 24 décembre 1979. Mais la réalité gardée secrète jusqu'à présent est tout autre...» et poursuit Brzezinski «c'est le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et ce jour là, j'ai écrit une note au président pour lui expliquer qu'à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des soviétiques».


RICHARD LABEVIERE
01/11/2001

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          Note de do :

          Pour trouver sur le site internet de Radio France Internationale leurs articles sur la rencontre de Ben laden et de la CIA, cliquez ici : RFI, puis sur un article au hazard. Ça donne accès à un moteur de recherche, entrez Dubaï, il y a actuellement 11 résultats. Dont deux sur ben laden et la CIA. N'hésitez pas à les lire, c'est rigolo !


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